Politique
Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 20.05.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 390 fois

EUROPÉENNES À Nîmes, le ministre de l’Agriculture en campagne

Didier Guillaume était le directeur de campagne de Manuel Valls à la primaire de la Gauche. Il fut aussi membre du groupe des réformateurs, dont Françoise Dumas faisait aussi partie (Photo : Coralie Mollaret)

De gauche à droite : le député MoDem de la 6ème circonscription, Philippe Berta, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, et la députée de la 1ère circonscription, Françoise Dumas (Photo : Coralie Mollaret)

À sept jours des élections européennes, Didier Guillaume a visité le marché aux fleurs de Nîmes, près du stade des Costières.

Une visite inattendue ou presque. Le ministre de l’Agriculture a fait étape à Nîmes, cet après-midi. Une escale improvisée avant sa visite, plus tard, à Arles. Comment Didier Guillaume a-t-il atterri dans le Gard, lui qui ne s'est pas encore déplacé dans notre territoire dans le cadre de ses fonctions institutionnelles ? C’est la députée Françoise Dumas qui a arrangé la rencontre à l'approche des Européennes du 26 mai. 

Le ministre de l’Agriculture n’aura pas trop de mal à convaincre Georgina Dufoix. L’ex-ministre de la Santé sous François Mitterrand votera pour la liste Renaissance aux Européennes du 26 mai (Photo : Coralie Mollaret)

Tracts en main, Didier Guillaume serre des louches. L’objectif étant d'inciter les électeurs à voter pour la liste Renaissance de La République en marche (LREM). Au détour d’un marchand de roses (qui rappelle sûrement quelques souvenirs à ces anciens socialistes...), l’homme croise Georgina Dufoix, l’ex-ministre de la Santé sous François Mitterrand. Il n’aura pas trop de mal à la convaincre : « Moi, je vote Macron ! J’admire le travail du ministre de l’Éducation », lance la Nîmoise. 

Taxe sur les « GAFA »

Seulement le 26 mai, il ne sera point question de politique intérieure. Du moins, pas directement. « Nous devons construire une Europe qui aille de l’avant », commente le ministre. « Ne continuons pas dans les pas de l’Europe d’aujourd’hui, mais allons vers une Europe qui contrôle davantage et dans laquelle les standards économiques et sociaux progressent. »

Sur le marché aux fleurs, l’ancien président socialiste du Département de la Drôme, aujourd’hui ministre, est à l’aise (Photo : Coralie Mollaret)

Parmi les enjeux, la création d’une taxe sur les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon). « Ça permettrait d’augmenter le budget de l’Europe sans demander aux états d’augmenter leur contribution (21,4 milliards en 2019 pour la France, NDLR) », commente le ministre. Seulement, une telle modification des règles fiscales impose une adhésion des 28 états membres. « Ce ne sera pas facile d’obtenir des choses, c'est vrai. Aujourd’hui l’Allemagne est contre. Mais l’Europe, c’est l’art du compromis ! »

Viticulteur et arboriculteur, Bernard Borie originaire de Remoulins attend le ministre lors de sa prochaine visite en juin pour évoquer les difficultés de sa profession (Photo : Coralie Mollaret)

À propos du montant des aides aux agriculteurs, « le budget baissera avec le départ de la Grande-Bretagne. Seulement, nous souhaitons que ça ne baisse pas plus  », poursuit le ministre. Cet après-midi, quelques agriculteurs ont fait le déplacement : « J’ai vu dans un supermarché aux Angles des cerises du Sénégal (15€ le kg) alors que j’en produis à Remoulins (7€ le kilo) », peste Bernard Borie, « et après, on nous parle de climat ! »

Retour du ministre en juin

Didier Guillaume a promis de revenir en juin dans le Gard, dans le cadre d’un déplacement officiel. L’occasion de s’entretenir plus longuement avec la profession qui représente l'un des plus importants secteurs d'activités économiques du Gard. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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