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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 16.06.2019 - abdel-samari - 6 min  - vu 2487 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Le doute. Dans la vie d'un homme politique, être pris d'un sentiment de doute est salvateur. Trop de certitude est dérangeant. On ne peut pas être sûr de tout dans la vie. Être sûr de gagner une campagne électorale, d'avoir la bonne idée au bon moment. Et répéter cet exercice inlassablement. Les décisions que doit prendre un élu tout au long de sa carrière ne sont jamais faciles. D'autant plus pour un élu local qui doit avoir une vision d'avenir pour sa commune sans perdre de vue les conséquences de ses choix. Augmenter les impôts, les baisser. Décider de la construction d'un nouvel équipement avec qui, comment et surtout à quel prix ? Le tout sous les projecteurs médiatiques, les yeux de ses administrés et les flèches de ses opposants. Jean-Paul Fournier est dans le doute aujourd'hui. Relever le challenge d'un quatrième mandat n'est pas une décision que l'on prend à la légère. Encore moins à son âge. Avec en plus les quelques pépins de santé qu'il a connus par le passé. Alors oui, dans son entourage, tout le monde l'encourage à y retourner. Et en plus pour un match exceptionnel avec son éternel ennemi. D'autant que les chances de l'emporter une nouvelle fois sont là et bien là. Mais le maire de Nîmes poursuit sa réflexion. Ce doute ne le quitte pas. Positive ou négative, sa décision sera mûrement réfléchie durant l'été. Elle prendra en compte la situation politique de Nîmes. Mais pas seulement. Son entourage personnel, ses amis de longue date, son médecin... pèseront dans la balance. Et à l'automne il fera connaître sa décision. Une décision lourde de conséquences pour son parti Les Républicains, pour ses adjoints qui rêvent de son fauteuil et pour les alliances qu'il nouera pour l'emporter. Sage comme on l'est à son âge et fort de son expérience, Jean-Paul Fournier se libérera du Mundillo politique ou mourra sur scène. Mais c'est lui seul qui décidera. Aucun doute là-dessus.

Berta-Lachaud, les rencontres régulières. On le sait tous, François Bayrou est un visiteur du soir du Président Macron. Il ne s'en cache pas et raconte à longueur d'interview donner de précieux conseils sur la politique nationale qui doit être mise en oeuvre depuis l'Élysée. Pour les prochaines municipales, François Bayrou n'hésitera pas à donner son point de vue et placer ses candidats Modem dans plusieurs villes stratégiques. À Nîmes, ce sera un peu différent car son député fidèle, Philippe Berta, a expliqué à de nombreuses reprises son désintérêt pour la capitale gardoise. Par contre, on croit savoir pour qui l'élu de la sixième circonscription du Gard se mobilisera. Ses rencontres régulières tôt le matin au Novotel Atria avec le président de Nîmes métropole nous donne une sacrée indication. Reste à savoir pourquoi Philippe Berta et Yvan Lachaud préfèrent se cacher pour se voir. Le suspense ne devrait pas beaucoup durer, l'annonce de l'investiture En Marche pour Nîmes devrait tomber, selon nos informations, d'ici la fin juin au plus tard.

Les pieds dans le tapis. Dernièrement, la ville de Nîmes est montée sur ses grands chevaux en demandant à l’Agglomération d’intervenir sur la chaussée et le trottoir de l’avenue Amiral-Courbet dont quelques dalles sont déformées. C’est que, suprême désagrément, Chantal Barbusse, adjointe aux affaires sociales et très proche du maire Jean-Paul Fournier, serait tombée en trébuchant sur une de ces maudites dalles. Malheureusement, la Ville s’est visiblement pris les pieds dans le tapis. En effet, l’Agglomération n’a pas manqué de lui signifier que la « Garantie du parfait achèvement (GPA) » des travaux avait une durée de vie légale d’un an. Et de rappeler que les travaux d’extension de la ligne T1 ont été bouclés le 3 décembre 2016. Leur réception, elle, date même du 21 décembre 2016… Du coup, l’Agglo invite Mme Barbusse à se retourner vers la Ville qui reste seule compétente sur cette voirie… En matière de transports, c’est ce qu’on appelle un retour de manivelle !

TGV : travaux à Manduel, fermeture à Montpellier. La nouvelle gare Sud de France à Montpellier n’a pas fini de faire parler d’elle. Pour des raisons que tout le monde ignore encore, elle a été mise en service bien avant celle de Nîmes-Pont du Gard à Manduel. Du coup, elle s’est exposée à n’être qu’une gare fantôme, attendant que la ligne nouvelle (contournement Nîmes-Montpellier) soit véritablement opérationnelle. Dans ce contexte, une nouvelle décision de SNCF Réseau va jeter encore plus le trouble. Il a confirmé, en effet, la fermeture provisoire, du 24 juin au 14 juillet, de la ligne nouvelle du CNM au niveau de Manduel afin d’effectuer des travaux nécessaires à la création de la gare de Nîmes - Pont du Gard. Après les deux pauvres Ouigo qui ont été détournés sur ligne classique dès le 20 mai, voici que les deux derniers TGV circulant encore sur le CNM vont être eux aussi détournés. Ils auront alors pour terminus Montpellier Saint-Roch. Malheureusement pour les usagers nîmois ces deux trains (TGV6230 et TGV6219), contrairement aux Ouigo, n’assureront pas la desserte de la  gare de Nîmes-Feuchères. La SNCF, les hommes qui relient les hommes, oui mais quand ?

Pécout, le roi de la pipe. Ce jeudi, se tenait la présentation de la 35e édition du Festival européen de la céramique qui se déroule à Saint-Quentin-la-Poterie du 12 au 14 juillet. À la fin du dévoilement du programme, pour une raison qui nous échappe encore, Philippe Pécout, conseiller départemental, nous fait part de sa passion cachée pour les pipes. "Je ne suis pas fumeur mais au détour d'une rencontre avec un maître-pipier, je suis devenu collectionneur", expliquait-il. Rappelant au passage qu'il se réjouissait d'organiser le concours de fumeur de pipes lorsqu'il était maire de Laudun-L'Ardoise. M. Pécout, si vous recevez une invitation pour un dîner chez un ami un mercredi soir pour évoquer cette passion, méfiez-vous !

Simon Casas Production boycotté. Vendredi après-midi, la ville de Nîmes présentait les chiffres de la fréquentation pour cette Feria de Pentecôte 2019. Pour les affluences dans les arènes, c'est Frédéric Pastor, délégué à la tauromachie, qui a pris la parole mais ce dernier ne savait plus le chiffre de 2018. Alors sur les conseils de la municipalité, nous avons contacté Adrien Pujol, chargé de communication chez Simon Casas Productions, le délégataire chargé d'organiser les spectacles taurins dans les arènes. "Ah bon ! Il y avait un bilan. Ils auraient pu nous inviter quand même", s'est-il étonné en tout bon sens. Les chiffres fournis par la Ville proviennent des comptages de la SCP. Mais ce dernier sait semble t-il à quoi s'attendre. "On a l'habitude maintenant", a-t-il lâché. Les relations entre les deux parties seraient-elles tendues ?

Une cellule, même pas en photo. Denis Bouad, le président du conseil départemental, Didier Lauga, préfet du Gard, et Yvan Lachaud, président de Nîmes métropole, se trouvaient tous trois vendredi dernier à l'inauguration de la gendarmerie de Saint-Chaptes. Au moment de la visite, qui dit gendarmerie, dit forcément cellule ! "Je suis tranquille, je ne risque rien", a affirmé avec assurance le patron de l'Agglo avant de rentrer dans le couloir en question. Tentant symboliquement de réaliser une photo avec les élus dans la pièce exiguë, le préfet a fait preuve de superstition : "N'allons pas tenter le diable. Dans ce métier, on ne sait jamais ce qui peut arriver", préférant se contenter du pas de la porte.

Gazon maudit. Le projet de pelouse synthétique au stade des Escanaux, à Bagnols, a pris du retard. Alors que le projet, qui doit coûter la bagatelle de 800 000 euros, devait être réalisé pour la saison prochaine, donc cet été, il n’en sera finalement rien. En effet, seules deux entreprises ont répondu à la consultation lancée par la mairie au printemps, et le maire Jean-Yves Chapelet n’a pas souhaité prendre le risque de donner suite dans ces conditions pour un projet aussi onéreux. Si on en est là, « c’est que les services ont tardé à lancer les consultations », fulmine un fin connaisseur du dossier. Résultat, les travaux ne pouvant être effectués qu’en été, la consultation va être relancée à l’automne, et il faudra attendre l’été 2020 pour voir un synthétique sur le stade des Escanaux, mis à rude épreuve ces dernières années par la sécheresse. L’été 2020, soit après les élections municipales.

Bonus : la réponse de Mohamed Henni. Mercredi soir, nous vous faisions part de la vidéo insolite réalisée par le youtubeur Mohamed Henni qui critiquait Nîmes pour son manque d'activité et les Nîmois de "ploucs" et "ringards". Le jeudi matin, au réveil, le Marseillais a partagé sa surprise avec ses followers de se retrouver sur notre journal. Voici l'extrait en vidéo :

 

Abdel Samari

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