BEAUCAIRE Grève des agents communaux : "On en a marre, le vase a débordé !"
Annulé mercredi, le mouvement des agents communaux de Beaucaire, couverts par le préavis de grève national, a été maintenu ce jeudi 27 janvier. Les personnels pointent du doigt la mairie et dénoncent l'astreinte 24h/24, 7j/7 imposée sur les trois mois de la période estivale, un problème de management interne ainsi qu'un manque de matériel.
Plusieurs agents de différents services de la ville - parmi lesquels et certainement le plus représenté dans le mouvement de ce jeudi, les services techniques - se sont réunis dès 8h sur la place Jean-Jaurès à Beaucaire. La veille déjà, certains avaient participé au pique-nique de lutte, sur la place Georges-Clémenceau, répondant ainsi à l'appel de la CGT des Territoriaux de Beaucaire, de Terre d'Argence et ses environs.
Une miette par rapport à ce qui avait été prévu initialement car la grève aurait dû commencer mercredi. Toutefois, un manquement dans le préavis - la mention obligatoire d'heure de début de grève n'y figurait pas - avait rendu le mouvement illégal. Le maire Rassemblement national, Julien Sanchez, n'avait pas manqué de l'indiquer aux représentants syndicaux et ses employés dès le mardi précisant dans son mail que "des agents dûment informés de cette illégalité qui participeraient sciemment à une grève irrégulière s'exposeraient à de possibles sanctions."
Toutefois, couverts par le préavis de grève nationale de ce jeudi, les personnels communaux ont pu malgré tout faire entendre leurs revendications. L'une d'elles fait écho à une délibération votée le 15 décembre dernier concernant des astreintes 7j/7, 24h/24 du mois de juin au mois d'août. "Alors que les agents s'attendaient à récupérer des arriérés d'heures supplémentaires, certains services ont eu une hausse du temps de travail, d'autres un aménagement invraisemblable. Ça a été la douche froide, du coup les agents concernés sont venus nous chercher", explique-t-on du côté de la CGT. Et au fil des discussions, d'autres problèmes ont émergé. "On en a marre, le vase a débordé ! On ne peut plus travailler dans ces conditions", assure un des agents grévistes.
Un autre poursuit : "On nous en demande plus mais on manque de matériel, beaucoup de nos outils sont en panne." Un troisième ajoute : "Ça va jusqu'au papier toilette. Et les agents d'entretien manquent d'essuie-tout, de produits ménagers. Dans les ateliers, nous avons passé trois semaines sans chauffage parce qu'il n'y avait plus de fioul." Les grévistes dénoncent un mauvais management interne, se disant par ailleurs victimes d'insultes et de menaces. "C'est de la maltraitance, on a vu des femmes pleurer. D'ailleurs, on aimerait bien connaître le contenu du rapport d'analyse des risques psycho-sociaux", insiste un agent des services techniques de la ville de Beaucaire.
À 11h, le cortège des manifestants s'est déplacé vers la place Georges-Clémenceau pour se poster tout près de la fenêtre du bureau du maire. L'arrêté municipal pris le 26 janvier, pour empêcher ce rassemblement en plein jour de marché, n'a eu aucun effet, donc. Comme mercredi, Luc Perrin et Charles Menard - élus municipaux de l'opposition - leur ont apporté leur soutien. Comme eux, Pascale Noailles-Duplissy en avait fait de même la veille.
"Le rapport de force n'est pas ma façon de fonctionner"
"Il n'y a pas de préavis pour une grève locale donc normalement les revendications doivent être exclusivement nationales sinon c'est un détournement du droit de grève", a d'abord recadré le premier édile beaucairois. D'abord réfractaire à répondre aux interrogations concernant ce mouvement qu'il a jugé être "une situation minoritaire liée à une instrumentalisation politique et syndicale", Julien Sanchez a tout de même indiqué qu'il avait rencontré en ce mois de janvier, tous les agents du service technique.
"Le rapport de force n'est pas ma façon de fonctionner. Moi, je travaille avec les agents. Si on ne me soumet pas les problèmes, je ne peux pas les régler. S'il y a un problème avec les hiérarchies intermédiaires, je leur ferai remonter, en distinguant les choses qui sont fondées de celles qui sont infondées", a-t-il expliqué. Quant au rapport d'analyse des risques psycho-sociaux, le maire indique qu'il "sera présenté, comme cela avait été annoncé lors du dernier conseil municipal, dans le courant du premier trimestre 2022." Au sujet des astreintes, il assure que la décision n'a pas été comprise : "Ça ne change rien avec ce qui existait déjà, on ne les force pas à faire quelque chose qu'ils ne faisaient pas. Mais simplement on le formalise par un écrit pour que tout le monde soit bien couvert juridiquement." La manifestation s'est terminée à l'entrée des ateliers du service technique, vers 15 heures.
Stéphanie Marin
>> À lire : BEAUCAIRE. Les conditions de travail des agents municipaux font débat.
Actualités
Voir PlusAlès-Cévennes
ALÈS Foire du printemps : menace d'averses et fréquentation modeste
Actualités
NÎMES Soeurs, anciens élèves et professeurs ont fêté les 150 ans de d'Alzon
Actualités
NÎMES Auchan arrive dans la galerie Cap Costières
Actualités
JEU CONCOURS Gagnez une plancha Murcia avec Weldom à Saint-Christol-lès-Alès
Actualités
NÎMES You & Eye Photo s'installe dans la rue de la Madeleine
Actualités
GARD Patrimoine religieux : l'église de Russan va bénéficier d'une subvention
Actualités
SANTÉ L’intégralité des pharmacies de garde ce dimanche 28 avril 2024 dans le Gard
Actualités
USAM Nîmes renoue avec la victoire face à Chartres
Actualités
L'INTERVIEW Yohan Borg (Aigues-Mortes) : « Le Gard est l’enfant pauvre du football »
Actualités
FAIT DU SOIR Marc Fesneau défend son plan de souveraineté alimentaire dans le Gard
Faits Divers
JUSTICE Proche de la mort après avoir reçu trois coups de couteau en prison
Actualités
LA MINUTE SPORT L'actualité sportive de ce vendredi 26 avril
Actualités
NÎMES Victoria Abril lance la deuxième édition du Festival du film espagnol !
Actualités