Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 07.02.2024 - Louis Valat - 3 min  - vu 3681 fois

SALINDRES Christophe Rivenq, président d'Alès Agglo : "L'eau distribuée sur l'ensemble du territoire Grand-Alésien est potable"

Christophe Rivenq (au centre) entouré du maire de Rousson, Ghislain Chassary (à gauche) et celui de Salindres, Etienne Malachanne (à droite), ont exprimé à la presse leur contrariété face à l'enquête récente sur l'usine de Salindres.

- Louis Valat

À l'occasion d'une conférence de presse organisée en urgence, ce mercredi, à l'initiative du président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq en compagnie du maire de Salindres, Étienne Malachanne, et de celui de Rousson, Ghislain Chassary, ont cherché à apaiser les inquiétudes suscitées par les récentes révélations concernant les niveaux préoccupants d'acide trifluoroacétique (TFA) détectés par Générations Futures dans les eaux de l'Arias et de l'Avène, provenant de l'usine de PFAS exploitée par Solvay à Salindres.

Christophe Rivenq (au centre) entouré du maire de Rousson, Ghislain Chassary (à gauche) et celui de Salindres, Etienne Malachanne (à droite), ont exprimé à la presse leur contrariété face à l'enquête récente sur l'usine de Salindres. • Louis Valat

Christophe Rivenq, Etienne Malachanne et Ghislain Chassary étaient tous trois réunis en mairie de Salindres cet après-midi pour faire un point sur l'affaire qui secoue la commune : la pollution inquiétante aux PFAS au bas de la plateforme chimique, révélée par France 3 et Le Monde. Et leur colère était palpable, pour le moins que l'on puisse dire, sur "le traitement global de cette affaire".

"Je serais en tête du cortège, à manifester pour fermer l'usine de Salindres s'il y avait de tels problèmes de santé publique, mais ce n'est pas le cas."

Christophe Rivenq, président Alès Agglomération

La conférence de presse a mis l'accent sur un point important de l'étude réalisée par l'ONG Générations Futures, à savoir la remise en cause de la potabilité de l'eau des communes de Rousson et Salindres, entre autres. Et Christophe Rivenq, l'affirme : "Nous (les élus) sommes attentifs à la santé de nos concitoyens, et je dénonce à la fois le genre de méthode utilisée par l'association mais aussi son contenu car je peux confirmer, et l'ARS aussi, que l'eau distribuée sur l'ensemble du territoire Grand-Alésien est potable." Sur la méthode, Christophe Rivenq déplore à la fois le fait que les personnes ne soient pas agrées par l'ARS pour le faire, mais aussi qu'il n'ait pas été consulté, une seule fois, par Générations Futures, lors de ces relevés de PFAS : "Ces associations-là sont meurtrières. Nous ne savons pas ce qu'ils poursuivent. Ils parlent de notre territoire, de nos communes mais nous ne sommes pas informés."

"Je fais confiance à l'Etat, l'ARS est très claire pour dire qu'il n'y a pas de danger de consommation d'eau sur Alès Agglomération. L'eau est propre et consommable."

Christophe Rivenq

Lors de la réunion, le président d'Alès Agglomération a indiqué qu'il avait pris l'initiative, il y a quelques mois, de solliciter l'ARS pour réaliser des études préventives avant 2026, date à laquelle vingt molécules de PFAS seront scrutées. Selon lui, les prélèvements effectués dans les eaux d'Alès Agglomération ont révélé une faible présence de PFAS (1,8 μg par litre, bien en dessous de la norme fixée à 100). Des taux, à la limite de la détection. Il a également précisé que dans des localités comme Salindres et Rousson, l'eau distribuée par l'Agglo provient soit de la Cèze, soit des captages de Massillargues-Attuech. Ces informations confirmeraient, selon lui, que les cas importants de glioblastome à Salindres et Rousson ne seraient pas liés à la qualité de l'eau. Une eau surveillée et traitée de longue par Veolia et la Régie des Eaux d'Alès Agglomération. 

"Nous créons de la psychose est c'est hyper grave."

Christophe Rivenq

À son tour, Ghislain Chassary, maire de Rousson, a déclaré : "In fine, les élus locaux sont pointés du doigt, et c'est inacceptable. Nous travaillons sans relâche pour le bien-être de la population. Se faire traiter d'assassin dans les médias c'est un pur scandale." De son côté, Etienne Malachanne, maire de Salindres, pour le moins marqué par cette affaire souhaite rassurer la population en affirmant qu'il fait bon vivre à Salindres et que la commune est loin d'être une commune peu attirante comme pouvait-il le lire chez certains confrères

Ce mercredi 7 février 2024, l'Agence Régionale de Santé Occitanie s'exprime :

"Les contrôles sanitaires réguliers réalisés sur l’eau distribuée à Salindres, Moussac et Boucoiran-et-Nozières permettent de conclure à une eau conforme aux limites de qualité réglementaire et propre à la consommation humaine."

Louis Valat

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