
La traditionnelle épreuve de philo ouvrant le bal de la semaine des écrits du baccalauréat avait lieu ce matin, dès 8h00 pour l’ensemble des élèves des filières générales (L, S et ES), puis à 9h30 pour les élèves de Bac Pro. Les candidats gardois font bien entendu partie des plus de 700.000 candidats 2012 qui se présentent sur le territoire Français.
Thomas, 18 ans, et Jérémie, 17 ans, tous deux en filière ES, au lycée Albert Camus, à Nîmes semblaient marqués par l’enjeu, même si, comme de coutume, ils relativisaient l’importance de l’épreuve de philosophie.
Pour Thomas : « La philo, c’est imprévisible. On sait tout de suite quasiment notre note, en découvrant le sujet. Soit cela nous inspire, soit non. Mais c’est vrai que ce n’est pas la philo que l’on révise le plus. Cela reste une matière à plus faible coefficient (4) ».
Jérémie va dans le même sens : « ce n’est pas la matière la plus importante. Mais c’est tout de même stressant ».
La formule du bac reste un rite initiatique pour les lycéens

A propos du débat actuel sur une nouvelle formule du bac, et le choix du contrôle continu, Thomas et Jérémie montrent leur attachement à cette formule. Pour Thomas : « c’est sûr, ce serait plus tranquille… Et s’il n’y a pas 100 % de réussite à ce moment-là, il y aurait un problème ». Toutefois, le lycéen gardois « n’est pas pour ». Il ajoute : « Déjà que la valeur du diplôme a diminué, là, ce serait encore pire. Personnellement, je pense que c’est important de passer cette épreuve. Cela prépare au stress de l’examen et à ce que nous vivrons par la suite, notamment au travail ». Jérémie renchérit : « c’est important. Cela fait 12 ans qu’on nous parle du Bac et que l’on s’y prépare ».
C’est aujourd’hui les plus jeunes et les lycéens eux-mêmes qui semblent tenir le plus à la formule du Bac classique. Seraient-ils plus « réac » que leurs parents ?
Pour préparer l’épreuve de ce matin, Jérémie et Thomas ont dû potasser les grands chapitres de leur programme de philo, avec notamment : « l’État, ou la liberté et le désir ». Souhaitons-leur bonne chance ! Nous prendrons de leurs nouvelles, à la suite de l’épreuve de philo.