
La Chambre d'agriculture du Gard, réunie en session le 21 octobre dernier, a adopté à l’unanimité une motion proposée par la Confédération paysanne qui demande l’abrogation la loi sur les certificats d’obtentions végétales (COV) afin de permettre aux agriculteurs de continuer à semer et à échanger librement le produit de leurs récoltes.
La motion présentée par la confédération paysanne stipule que les droits collectifs des agriculteurs de semer et d'échanger librement le produit de leurs récoltes doivent être garantis ! "Le droit ancestral des paysan(ne)s de ressemer et d'échanger leurs semences de fermes est à l'origine de notre culture agricole, de notre gastronomie et d'une cuisine française classée au patrimoine de l'Unesco. Ce droit est indispensable à l'adaptation des cultures aux changements climatiques et à l'adaptation locale.. Le syndicat poursuit : "Le métier difficile d'agriculteur repose sur un ressort essentiel : la liberté de choisir et d’agir. Cette liberté et les droits qui l'accompagnent ont été conquis au fil des siècles par des jacqueries et de nombreuses luttes paysannes. Ce projet de loi remet en cause des siècles d'émancipation paysanne construite sur la contestation du servage. Il balaye de la main cet héritage pour instaurer une nouvelle féodalité dans laquelle le semencier prélève des taxes sur le produit du travail du paysan". La confédération paysanne s'oppose donc à cette mise sous dépendance, qu'elle qualifie "de grand bond en arrière" et en appelle au sens civique des députés pour défendre une agriculture française pratiquée par des paysans libres et indépendants, gage de la souveraineté alimentaire. Dans un communiqué, la confédération paysanne se félicite de la prise de position de la Chambre d'agriculture du Gard, "qui exprime ainsi son désaccord avec cette loi qui rend les intérêts privés de l'industrie semencière prioritaires sur ceux des paysans".