
A l'entrée d'Anduze sur la RD 910A, le carrefour de l'Arbousset illustre une nouvelle manière d'envisager la mise en sécurité des voies.
"Quand on ne peut pas supprimer une difficulté, on s'arrange pour la contourner" explique M.Bousquet responsable de l'unité d'Alès chargé de l'étude et des travaux pour le Conseil Général du carrefour de l'Arbousset.
Situé à la limite d'Anduze et de Boisset-Gaujac sur la RD 910A, ce carrefour présentait des difficultés de circulation, augmentées par un manque de visibilité et une forte déclivité. "Dans ce type de configuration, il n'y a pas de solutions réelles sur les lieux même du carrefour, cela nous a poussé à repenser un aménagement complet qui a permis de supprimer le carrefour et à le déplacer vers un endroit ou il existait une visibilité". Présente à la remise de fin des travaux des voies aux deux maires des communes de Boisset et Anduze , MM. Brousse et Iglésias, Geneviève Blanc,conseillère générale, commente ce chantier du département d'un montant total de 520.000€ : "Ce qui est important, face à de tels aménagements c'est de comprendre comment on s'empare d'un problème de sécurité à la base pour repenser totalement l'utilisation des lieux par les riverains. Ici il a fallu reprendre les problèmes de cheminement et intégrer les accès piétons, le problème des transports scolaires et aménager des arrêts de bus, sans compter tout l'aspect environnemental avec les plantations et la construction de près de 340 mètres linéaires de parapets et 300 m3 de murets".
De l'avis du maire d'Anduze, également riverain des lieux, Bonifacio Iglésias, le chantier est particulièrement réussi. "Il est vrai qu'il aura fallu deux mandats pour y arriver" précise-t-il "et que la mairie à du coopérer pour faciliter les acquisitions amiables nécessaires pour l'emprise du nouvel aménagement". De son côté le maire de Boisset et Gaujac, précise :"Nous avons là un aménagement pour 25 ans et il est important d'en prévoir le suivi pour nos enfants, notamment sur la responsabilité des deux communes qui se partagent les nouvelles voies". C'est en effet à chacune des communes de prendre aujourd'hui les arrêtés de circulation. Rien n'est laissé au hasard dans un tel chantier expliquent les cadres techniques. Ainsi sur cette voie empruntée par 4000 véhicules par jour, la mise en place des murets, qui peut sembler uniquement esthétique au départ, a permis de faire "tomber la vitesse" grâce à l'effet paroi. "En rapprochant les éléments urbains on change l'environnement de l'automobiliste qui ralentit automatiquement" . Et lorsque que l'on s'étonne de l'absence de marquages piétons sur la zone, la réponse est elle aussi très simple : "Il ne faut pas matérialiser les passages piétons quand la visibilité reste insuffisante, ainsi l'individu qui traverse ne se sent pas en sécurité. Il sait qu'il prend un risques et reste vigilant".