
Elle trône entre deux salons de partenaires de la tribune Nord. " Elle ", c'est la fresque qui retrace l'histoire du club et qui a été présentée au public, à l'occasion de portes ouvertes organisées hier au sein du stade des Costières. Si les supporters présents dans cette tribune la côtoie depuis quelques semaines, ce n'est pas le cas de tout le monde. " On voulait que ceux qui fréquentent d'autres tribunes puissent aussi la voir ", explique Sandrine Gazeau, directrice de la communication. Aux couleurs du club, rouge et blanche, la frise retrace 75 ans d'un club créé en 1937.
800 personnalités recensées
C'est Lionel Bro qui a conçu l'édifice rétroéclairé de 27 mètres de long, composé de plus de 800 personnalités du club. Et cela n'a pas été une mince affaire. " Il a fallu consulter les archives. Des supporters nous ont fait parvenir des photos alors que d'autres ont été achetées au journal L'Equipe ". Il fallait au moins cela pour retracer la riche histoire du club. Au sommet des célébrités, " Kader Firoud mais aussi Laurent Blanc ou Eric Cantona ", figurent en très bonne place. Les grands moments du club n'ont pas été oubliés. Parmi ces derniers, la demi-finale de Coupe de France de 1996 face au voisin montpelliérain est incontestablement le dernier grand moment du Nîmes Olympique. " On était en national et Montpellier en D1 était largement favori. Louis Nicollin avait d'ailleurs dit dans la presse qu'en cas de défaite, il rentrerait à cheval dans l'Hérault ", se remémore Lionel Bro. Nîmes s'était qualifié (1-0), avant de perdre en finale face à Auxerre au Parc des Princes après un parcours héroïque.
" À Jean Bouin, on était imbattable "
L'ancien stade Jean Bouin reste aussi un souvenir marqué dans l'esprit des supporters. Jean-Jacques Humbert, fan de toujours, s'en souvient bien. " On accueillait le grand Saint-Etienne et Marseille avec 25 000 supporters. Je suis nostalgique de cette époque alors c'est sympa de pouvoir se remémorer ces souvenirs ". Parmi les visiteurs, Jean-Claude Mith n'est pas inconnu des aficionados du Nîmes Olympique. Il faut dire qu'il a fait partie de la grande équipe nîmoise avec Michel Mézy ou René Girard. " J'ai joué au club de 1971 à 1979. Mes plus belles années. Je suis venu uniquement pour revoir des images de Jean Bouin. On était vraiment dur à battre chez nous ", sourit l'ancien stoppeur que l'on a surnommé la pieuvre, la tour infernale ou l'araignée, pour son aptitude au marquage individuel. Un souvenir parmi tant d'autres à admirer au stade des Costières.
Jean-Marie Cornuaille
jeanmarie.cornuaille@objectifgard.com