FAIT DU SOIR Retour en images sur les célébrations du 14 juillet dans le Gard et à Arles

La compagnie de gendarmerie d’Arles.
- S.MaPlusieurs cérémonies et défilés ont eu lieu ce lundi, jour de fête nationale dans le Gard et à Arles. Le 14 juillet commémore la prise de la Bastille de 1789 et la première Fête de la Fédération de 1790. La fête était sur terre et dans le ciel. Retour en images.
À Arles, deux cavaliers de la Garde républicaine présents au défilé
Près de 200 personnels militaires et civils ont participé ce lundi matin au défilé le long du boulevard des Lices à Arles, emmenés par les véhicules anciens de l'association Authentic Old Cevenn's Jeep et accompagnés en musique par l'orchestre d'harmonie du Pays d'Arles.
Dans un cortège applaudi par un public nombreux — certains agitant des drapeaux tricolores — figurait en tête la compagnie de gendarmerie d’Arles, conduite par le commandant Florian Gerbal, sur le départ après trois années de bons et loyaux services.
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Ont suivi le 503e Régiment du Train de Nîmes, les troupes du 25e Régiment du Génie de l'Air d'Istres, de la base aérienne 125 d'Istres, les stagiaires des préparations militaires Marine d'Aix-en-Provence, de Carpentras et de Nîmes, une partie des effectifs de la police municipale d'Arles, du centre de secours principal d'Arles ainsi que et pour la première fois deux cavaliers de la Garde républicaine de Marseille.
« La Nation est en fête, a déclaré Patrick de Carolis, maire d’Arles et président de la communauté d’agglomération Arles Crau Camargue Montagnette, juste après l’interprétation de l’hymne des marins par les stagiaires des préparations militaires Marine, au Jardin d'Été. En ce jour du 14 juillet, c'est notre République que nous célébrons, ses symboles, son histoire mais surtout ses valeurs : liberté, égalité, fraternité. Trois mots qui ne sont pas que des principes, ils sont pour nous tous une boussole, un cap pour la France."
Lors de son discours, le premier édile arlésien a également lancé un appel à l’unité : « dans un moment politique difficile, dans un monde instable, dans une société fragmentée, dans un contexte national propice à toutes les divisions, nous avons besoin d'une union qui nous transcende. »
À Nîmes
C'est un rendez-vous incontournable, qui plaît toujours aux Nîmois. Dans la capitale du Gard, nombreux se sont empressés de voir la cérémonie de la libération de la France. Une nouvelle fois, la conseillère déléguée aux armées et au monde combattant Monique Boissière, a savouré ce moment : "C'est une fierté de voir nos troupes nîmoises défiler. Je suis heureuse de les voir tous, et de voir que la population nîmoise a répondu présent. C'est incontournable, on est fiers de nos armées. Toutes les cérémonies sont belles, mais le 14 juillet c'est toujours festif", commente-t-elle.
La police municipale et son peloton de 28 personnes, a défilé pour la première fois avec son drapeau. 80 militaires sous les armes issus du 4e régiment du matériel, du 503e régiment du Train et du centre de formation initiale des militaires du rang du camp des Garrigues ont pris part aux festivités. 11 policiers issus de la direction interdépartementale de la police nationale, 12 bénévoles de la Croix-Rouge, l'école nationale de police de Nîmes, les jeunes du SNU, le service des douanes du départemental, les présidents des associations d'anciens combattants de Nîmes étaient aussi présents.
Après une revue des troupes par le général Carleton, 16 décorations ont été remises (huit récipiendaires militaires ou anciens militaires et huit récipiendaires du ministère de l'Intérieur, décorés par le préfet Jérôme Bonet). Par la suite, 38 véhicules motorisés ont défilé sur le boulevard de la Libération.
Présent, le président du Collectif histoire et mémoire David Storper s'est réjoui de l'organisation de l'événément. Il salue également le choix récent de mettre en place chaque 12 juillet à Nîmes, deux jours avant la fête nationale, une journée hommage à Bernard Lazare. Cet enfant de Nîmes, premier défenseur du capitaine Dreyfus, sera donc honoré dès le 12 juillet 2026. "C'est encore une grande fierté pour Nîmes", commente-t-il. "Il est très bien qu'une cérémonie officielle soit décidée l'avant-veille du 14 juillet, c'est un très beau symbole. On se réjouit du lien entre les deux", ajoute Daniel-Jean Valade, adjoint à la culture. De plus, le monument en son hommage sera déjà installé.
À Alès, le drapeau et ses couleurs, héritage et avenir
Au square Verdun d’Alès, anciens et jeunes se sont une nouvelle fois retrouvés autour du "souvenir de notre histoire commune et de nos combats qui font notre nation", comme le rappelle le maire Christophe Rivenq.
La Marseillaise a retenti plusieurs fois autour de la stèle des Martyrs de la Résistance sur laquelle de multiples gerbes ont été déposées par les associations et élus présents, afin de rappeler que « la République s’est fondée sur la liberté des peuples ».
Les couleurs du drapeau étaient d’ailleurs fièrement affichées sur le Monument aux Morts, car « le bleu, le blanc et le rouge incarnent notre passé, notre présent et notre avenir. » En plus de décerner des médailles, l’élu alésien a tenu à avoir une pensée pour « nos forces de l’ordre et armées, nos pompiers, nos personnels médicaux et tous ceux qui portent les initiatives locales. »
Cette journée à Alès se conclura de manière festive. Avec un défilé de chars 'corsos fleuris' sur la thématique Bollywood, avec lancers de fleurs, de la gare routière aux Arènes du Tempéras, dès 21 h 30, puis le feu d'artifice à 23h sur les berges du Gardon et enfin un 'bal musette' aux airs d'accordéon, place de l'hôtel de ville, dans la foulée.
À Saint-Christol-lez-Alès, la jeunesse assure la transmission
Si l’esprit de la fête nationale règne encore de nos jours, c’est grâce à sa transmission de génération en génération. Alors pour perpétuer cela, et qu’il "ne tombe jamais dans l’oubli", le maire de Saint-Christol-lez-Alès, Jean-Charles Bénézet, était accompagné ce lundi 14 juillet matin par trois enfants du conseil municipal des jeunes, pour déposer une gerbe aux monuments aux morts de la commune, car « le caractère festif ne doit pas occulter la dimension historique » de cette date.
Il était là aussi l’occasion pour l’élu de « témoigner notre reconnaissance à ceux qui ont initié la révolution », tout en ayant un mot pour les conflits en Ukraine, en Palestine, au Soudan ou encore au Yémen, avec « l’espoir de jours meilleurs » à venir, pour conclure un week-end de festivités pour la commune, avec concert et feu d'artifice la veille.
À Bagnols/Cèze : « Le 14 juillet est un miroir, un appel, un rappel »
En présence de la députée, du président de la Communauté d'Agglomération, de présidents d’associations d’anciens combattants, de déportés et victimes de guerre, de volontaires du service national universel et des bagnolais, Jean-Yves Chapelet a prononcé son discours. Percutant et tourné vers l'avenir : « Ici, nous croyons à la République réelle. Celle des visages fatigués, des mains calleuses, des nuits sans sommeil. Celle des veilleurs. Des silencieux. Des indispensables. Ceux qui tiennent les murs, les lignes, les nuits. C’est à leurs côtés que nous nous plaçons.
L'élu municipal a cité celles et ceux qui défendent, protège et aide, en première ligne Bagnols/Cèze : « Je pense à nos policiers, en bleu, qui tiennent la ligne dans le vacarme. À nos soignants, en blanc, qui tiennent la main dans le silence. À nos pompiers, en rouge, qui tiennent tête à la mort. Chaque jour, ils mettent leur vie entre la violence et nous. Ils veillent pendant que nous dormons. Ils protègent pendant que nous fêtons. Ce soir, pensons à eux. Alors oui, le 14 juillet, ce n’est pas qu’un bal, qu’un défilé, qu’un feu d’artifice. C’est un miroir. Un appel. Un rappel. Ce jour-là, on ne célèbre pas le passé. On s’engage pour l’avenir. »
À Pont-Saint-Esprit : la fête était dans les airs
Le 14 juillet n’a pas été survolé à Pont-Saint-Esprit. La municipalité spiripontaine a mis les petits drapeaux Bleu Blanc Rouge dans les grands. Il suffisait de voir le monde réuni dans un parc de l’Hôtel de Ville bondé, de familles, d’habitués ou de simples patriotes curieux. Plusieurs corps de l’armée étaient représentés et honorés. À commencer par le chef de corps du 1er Régiment Etranger de Génie (Légion étrangère) venu avec ses troupes et le véhicule blindée de pointe de l'Armée de Terre, le Griffon.
Le commandant de compagnie de Bagnols-sur-Cèze Julien Delobel, est venu aussi avec ses troupes, jour de la fête nationale. Mis à rudes épreuves en ce moment, en raison de nombreux feux déclenchés, des sapeurs-pompiers du centre de secours de Pont-Saint-Esprit se sont joints également à la cérémonie.
Des associations patriotiques étaient au premier rang, avec des porte-drapeaux dévoués. Parmi les personnalités présentes, notons celle du président de la FNACA Jean-Pierre Colombet. Celui, salué aussi en tant que maire honoraire de la ville, s’est fait remarquer en interprétant la Marseillaise à la trompette. Julien Bouyouch, responsable du pôle sécurité à Pont-Saint-Esprit et ses coéquipiers de la police municipale, étaient dans les rangs. Enfin, un représentant de la Marine Nationale était aussi convié.
Claude Conan, le premier adjoint de Pont-Saint-Esprit, a pris la parole en premier, en les citant un par un, avant de décrire le déroulement de la cérémonie officielle. Puis, ce fut au tour d’une Service Civique d’adresser un discours, en appuyant sur le rôle essentiel de ses forces en présence : « Ils rendent hommage à ceux qui se mettent au service de tous », a appuyé Ezéckia Rokotoarijaona. Enfin, Jean-Pierre Colombet a tenu à s’exprimer, avec des paroles pleines de sagesse, en appelant « à préserver la liberté et les droits de l’homme » et « d’apprécier la valeur inestimable de la paix. »
Valère Segal s'est félicité des valeurs promues par la fête nationale : « Pont-Saint-Esprit renoue de manière exceptionnelle et populaire avec sa dense tradition militaire et de garnison. Quoi de mieux que le 14 juillet pour rassembler les spiripontains autour des messages remplis d'espoir de notre jeunesse, de nos anciens combattants et des symboles de notre chère France. »
Le public a profité pleinement de ce moment historique. Deux spiripontaines, qui restaient au frais près de la fontaine du parc, étaient conquises : « C’est la première fois que l’on voit ça. La mairie a fait quelque chose de beau. » Même sentiment positif pour son amie : « On pense à nos parents forcément. Le feu d’artifice de ce soir, on l’attend avec impatience »
Elles n’étaient pas au bout de leur surprise. Le moment le plus marquant restera le passage de deux avions Rafale, dans le ciel de Pont-Saint-Esprit, à 11h28 pétante. Une chance inouïe pour tous, de voir de plus près ces avions de chasse, le fleuron de l'aéronautique française. Le 14 juillet se terminera en beauté, avec le passage de la parade à 19h. Clou du spectacle : le feu d’artifice de Pont-Saint-Esprit sera tiré à 22h au Champ de Mars.
À Beaucaire, distribution de médailles
C’est une tradition depuis 2015. Chaque 14 juillet, la ville de Beaucaire organise – en plus de son petit-déjeuner républicain, de son abrivado et de son encierro – une cérémonie de remise des médailles sur la place de la République. L’occasion de mettre à l’honneur des personnalités très diverses, reconnues pour leur mérite personnel, leur initiative, leur manière de faire briller Beaucaire.
Après un discours sur les valeurs du patriotisme, le premier édile beaucairois, Nelson Chaudon, a remis la première médaille à Candice Agussol, enseignante depuis 20 ans et directrice de l’école élémentaire La Moulinelle depuis 2 ans. « Saluer l’engagement dans l’Éducation nationale, c’est reconnaître que l’école et les enseignants sont des biens précieux pour les enfants, pour les familles, pour une ville », a-t-elle déclaré, émue.
Parmi les autres récipiendaires : Flavie et Scott Allman, les heureux propriétaires du Mas de Montpezat, où ils ont créé leur centre de formation et d'entraînement (Scott Allman Arabians), ainsi que leur élevage (Domitia Farms) de pur-sang arabes ; Xavier Almela, coordinateur de Booster 3.0, le père Hervé Arminjon, prêtre de la paroisse de Beaucaire, Enzo Beaujard, champion de France d’équitation de travail, Denise Compagne, gérante avec son fils Thomas du Domaine Tavernel, Julie Gaona Molina, gérante avec son mari Jonathan des bistrots La Pause et Les Arènes à Beaucaire.
Chez les Gizzi, on est médaillé de père en fils. Après Bernard en 2019, Cédric, co-gérant avec son frère Jérémy de la société Gizzi Démolition, a été récompensé ce lundi pour son engagement en tant qu’entrepreneur. Le jeune Axel Gualano Sierra, champion de France de tir à l’arc U13, ainsi que Bouali Skikem, champion du monde de MMA (Spartan Fighting Championship) dans la catégorie des moins de 70 kg, ont également reçu la médaille de la ville de Beaucaire.
Ont aussi été distingués : Patricia Pastor, directrice de l’action sociale à l’unité locale de la Croix-Rouge de Beaucaire, Ludivine Kuhn, infirmière, José Garcia, figure beaucairoise et ancien gérant du Chalet des Sports à Beaucaire, Sandrine Perrier, directrice des finances de la Ville de Beaucaire, Frédéric Porte, président de l’association Escolo de Tradicioun de Bèu-Caire, ainsi que les anciens combattants et porte-drapeaux Pierre Rigaux, Jean-Claude Rousselle, Jean-Claude Sanchez et Gaston Py.
L’adjudante Isabelle Tetard et son malinois Tokyo ; le brigadier-chef Jean-Marc Tournebize, qui a participé à la création du chenil de la brigade cynophile à Beaucaire ; le colonel Nicolas Vergos, chef de corps du 503e Régiment du Train et enfin Julien Sanchez, prédécesseur de Nelson Chaudon et actuel eurodéputé font également partie des récipiendaires de cette dixième promotion des médaillés de la ville.
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