PONT-ST-ESPRIT Un camion de la mairie saboté ?
Les faits se déroulent lundi matin, alors que deux maçons agents municipaux montent dans un camion au centre technique de la mairie annexe et entreprennent de se rendre à l’hôtel de ville, à quelques centaines de mètres de là, pour couler la dalle entourant le nouveau WC public.
Les quatre roues déboulonnées
« Ils s’arrêtent au feu tricolore à l’entrée du centre ville et quand ils redémarrent, la roue arrière gauche fout le camp », raconte le maire. Un symptôme de la vétusté du matériel municipal ? Que nenni : « après avoir ramené tant bien que mal le camion sur la place de la République, les agents ont constaté que les quatre roues étaient déboulonnées », affirme l’édile, qui jure que le camion était passé au contrôle technique « mi décembre », et qu’il avait été utilisé pas plus tard que vendredi dernier, sans le moindre problème. Un camion que les maçons n’utilisent d’habitude pas mais qu’ils ont utilisé lundi matin car le leur était au garage pour une panne.
« Je considère que c’est du sabotage, tonne Roger Castillon. C’est un acte volontaire.Soit pour piquer les roues car les pneus sont récents, soit pour détruire le matériel. » Fort heureusement personne n’a été blessé, mais les agents en ont été quitte pour une petite frayeur. « On a finalement eu de la chance dans ces circonstances », admet le maire. Le camion aurait tout aussi bien pu finir dans le décor et des passants auraient pu être blessés par une roue baladeuse.
Si l’affaire peut paraître insolite -d’ailleurs Roger Castillon note que « même des employés de la mairie là depuis plus de 30 ans nous ont dit qu’ils n’avaient jamais vu ça »-, elle est prise très au sérieux par la municipalité : « J’ai réuni tout le personnel des services techniques dans la foulée et je leur ai expliqué qu’on allait essayer de mettre ça au clair, affirme le maire. Une plainte a été déposée mardi à la gendarmerie et j’ai écrits au procureur de la République pour attirer son attention sur ce dossier. »
Quoi qu’il en soit, l’enquête ne sera pas facilitée par la vidéosurveillance : le parc fermé des services techniques dans lequel était stationné le camion ne dispose pas de caméra. Aucune trace d’effraction n’a par ailleurs été constatée. « Les caméras, c’est une question qu’on va regarder, explique le maire. Mais vous vous rendez compte dans quel monde on vit… »
Thierry ALLARD
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