Après la présentation mardi des élus de la délégation alésienne, le tandem Cabanat-Giraudier a dévoilé, ce jeudi, son programme pour la nouvelle CCI du Gard.

« Nous l’avons travaillé pendant plus d’un an avec l’économiste Laurent Davezies », déclare, en préambule Francis Cabanat. Avec à ses côtés son binôme Éric Giraudier, le président de la CCI d’Alès a exposé les points fondamentaux de son programme, articulé autour de cinq axes.

Le travail en réseau

C’est l’une des priorités du tandem. Comme pour la plupart de ses ambitions, Francis Cabanat souhaite généraliser le « modèle alésien » à tout le département. « La CCI d’Alès travaille depuis toujours avec l’agence de développement Myriapolis pour co-construire et co-financer des projets. Ce mode de fonctionnement séduit les présidents des différentes communautés de communes que nous avons rencontré. Nous l’étendrons donc à tout le territoire ».

Autre souhait : créer des relais dans les quatre coins du département, en dehors des délégations déjà prévues. « La CCI de Nîmes a abandonné des territoires en fermant des relais », tacle Éric Giraudier. « Nous avons fait un sondage sur leur zone : 80% des entreprises n’ont eu aucun contact avec la CCI lors du mandat. Et sur les 20% restants, deux tiers ne sont pas satisfaits », poursuit-il. Le duo Cabanat-Giraudier s’engage alors à rencontrer 10 000 entreprises les trois premières années.

Les projets structurants

« Clustérisation », c’est le maître-mot de cette campagne. Clustériser le barreau industriel d’Alès et de Bagnols avec le sud du département, développer le cluster textile… Mais aussi mettre en place une stratégie de « Bon Achat », visant à simplifier les relations entre donneurs d’ordre comme EDF ou Airbus et les entreprises du département.

Parmi les projets structurants, deux créations sont au programme. La première est un campus numérique des métiers de l’internet, à Nîmes, qui proposerait des formations spécifiques de l’Académie du numérique mais aussi un incubateur de start-ups. La seconde serait une Maison de l’entreprise, structure qui réunirait les acteurs économiques du territoire (CCI, UPE 30, Maison de l’Europe…).

Une action « commerce »

Une fois encore, le « modèle alésien » inspire ce programme. « Les États généraux du cœur de ville seront élargis à la notion de centre-bourg et aux Halles, où nous avons des produits d’attractivité forts », assure Francis Cabanat. Une attractivité qui passe aujourd’hui par le e-commerce et le e-tourisme : « Nous développerons des tuyaux numériques pour accélérer le développement économique ». Dans ce domaine aussi, le candidat envisage de déployer des stratégies de clustérisation pour mettre en lien les différentes entreprises touristiques du département.

Formation

Du côté de la formation, plusieurs actions sont listées dont celles de développer l’apprentissage Bac+2 et Bac+3, de recentrer la formation continue sur les métiers de l’apprentissage, sur les besoins des diverses filières et sur les métiers du numérique, d’accompagner les entreprises dans la sécurisation des parcours professionnels, etc.

Gestion « saine et transparente »

Si elle est élue, l’équipe Cabanat-Giraudier s’engage à « la transparence ». Sur proposition d’Éric Giraudier, un rapport d’activité sera présenté tous les six mois sur la gestion et l’avancée des projets. « Aujourd’hui, il y a un manque total de transparence à Nîmes, déplore-t-il, nous voulons changer ça : on dira ce qu’on fait et on fera ce qu’on dit ». Francis Cabanat, à son tour, le répète : « Vous pouvez compter sur nous ».

Prochain rendez-vous le 4 octobre à 19h, à Paloma à Nîmes, pour la « soirée de l’union ».