Fraîchement élu maire de Cendras après la démission de Yannick Louche, Sylvain André, 32 ans, se plonge dans ce nouveau mandat avec beaucoup d’optimisme.

Les murs ont été repeints en blanc. Son bureau, marron foncé, n’est pas encore envahi par les dossiers. Seul un ordinateur et un téléphone trônent sur la table. Assis dans son fauteuil de maire, celui même que Yannick Louche a occupé pendant 33 ans, Sylvain André découvre, depuis le 7 janvier, ses nouvelles fonctions. Il semble plutôt à l’aise. Natif du hameau de Lavabreille, entre Cendras et Saint-Martin-de-Valgalgues, l’édile communiste est ici chez lui.

Élu depuis 2014 au sein du conseil municipal de Cendras, Sylvain André ne s’imaginait pas, trois ans plus tard, devenir le premier magistrat de la commune. Et puis, Yannick Louche décide de démissionner. « Il n’avait pas de dauphin », souligne le trentenaire. « Les conseillers municipaux ont dit que ce serait bien que ce soit moi. C’était un honneur car je considérais qu’il y avait d’autres personnes compétentes », poursuit avec humilité le nouveau maire, qui souhaite s’inscrire dans la continuité des projets engagés par son prédécesseur.

En le choisissant, l’équipe municipale a élu le plus jeune maire de l’agglomération et le plus jeune conseiller communautaire. A l’heure de la fusion avec Alès Agglo, la tâche sera ardue. Mais Sylvain André est un optimiste de nature : « Je crois en l’intelligence collective. Je vais à l’Agglo confiant et constructif, même si je pense toujours que c’est une erreur d’avoir fait une méga structure. Maintenant, il faut défendre l’intérêt des Cendrasiens ». Pour cela, Sylvain André est passé à mi-temps à la Maison départementale des personnes handicapées, où il travaille.

Le reste du temps, il le passera donc à Cendras. La mairie a encore quelques compétences à exercer et plusieurs dossiers à mener comme la réfection du réseau d’éclairage public, le chantier de rénovation du groupe scolaire, la révision du PLU. Un autre projet est dans les tuyaux : la construction d’une maison de santé pour les professionnels. Les travaux pourraient débuter l’été prochain pour une livraison en 2018. « Nous voulons faire du circuit-court, avec un bâtiment tout en bois », explique le maire. Le circuit-court, la municipalité de Cendras y met un point d’honneur avec l’exemple récent de la nouvelle cantine où les producteurs locaux sont rois. « Aujourd’hui, la restauration scolaire est une compétence de l’Agglo. Mais je pense que c’est typiquement un sujet qui ne sera pas remis en cause chez nous, car notre modèle fonctionne ». Le modèle cendrasien, Sylvain André y croit et le défendra de toutes ses forces. Qui sait, il y prendra peut-être goût au point de remettre le couvert en 2020 ?

Élodie Boschet