Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 20.08.2014 - abdel-samari - 3 min  - vu 181 fois

COULISSES Rumeurs financières et éclats médiatiques... Où va le Nîmes Olympique ?

Jean-Marc Conrad et l'ancien président Jean-Louis Gazeau. (www.nimes-olympique.com/D.R.)

Jean-Marc Conrad et l'ancien président Jean-Louis Gazeau. (www.nimes-olympique.com/D.R.)

Même si les résultats sont mitigés pour le moment (une victoire, deux matchs nuls en championnat et une élimination en Coupe de la Ligue), c'est en coulisse que se joue l'avenir du Nîmes Olympique. Fondées ou non, les rumeurs sur la gestion humaine et financière vont bon train... 

Quand on s'approche du Nîmes Olympique pour comprendre son fonctionnement, il ne faut pas bien longtemps pour que les langues se délient. "Comment ça va au club C'est mieux ou moins bien qu'avant ?" Immédiatement, des membres du personnel - sous couvert d'anonymat bien sûr - évoquent une gestion humaine "difficile", des promesses non tenues et des heures supplémentaires qui se multiplient... Tous les ingrédients pour une ambiance morose... Le basculement d'une ère à une autre. Le management "en bon père de famille" de Jean-Louis Gazeau à la gestion "plus hautaine, plus sûre d'elle mais qui ne tient pas toujours ses engagements" de Jean-Marc Conrad ne fait pas que des heureux. Certains commencent même à regretter le départ de l'ancien président qui a quitté le navire la saison dernière, après le maintien du club en Ligue 2.

Parti s'installer à Cannes, l'ancien dirigeant garde un oeil bienveillant sur son ancien club. Un club mieux positionné sportivement qu'à son arrivée et un résultat positif de 300.000 euros lors de la saison dernière qu'il a laissé à de nouvelles mains. Seulement voilà, depuis le changement de direction, le bateau vacille quelques fois et doit faire face à des tempêtes financières et médiatiques. Financières d'abord avec un recadrage de la DNCG et un risque durant l'intersaison d'une rétrogradation et l'encadrement de la masse salariale. Comment est-ce possible avec un club au résultat financier positif depuis de nombreuses années ? Peut-être faut-il regarder du côté des garanties apportées par la nouvelle direction du club aux instances financières du football... Avec l'objectif de diminuer le capital social de la société détentrice du club et procéder à la vente de la Bastide, on comprend mieux les inquiétudes de la DNCG qui a exigé que la Bastide reste dans le patrimoine du Nîmes Olympique, véritable garantie pour des investisseurs ou des banques.

Du retard dans le paiement du club ?

Médiatique ensuite avec les accusations nombreuses de la presse sur la venue puis le départ de joueurs sans réelle explication. Un seul exemple, Pedro Joaquim Galvan. Jean-Marc Conrad assure "que même si la masse salariale du club est encadrée ça ne remettait pas en cause son homologation. L’attente du CIT étant trop longue et difficile à obtenir, la situation le concernant n’était humainement et sportivement plus tenable, pour le groupe, le club et lui-même." Selon des rumeurs persistantes, aucune demande de CIT n'a été faite. Difficile donc de l'obtenir.

Dernier épisode en date : le paiement de la vente du club. Selon des personnes bien informées, seul 50% environ du montant de la vente est arrivé jusqu'aux poches de Jean-Louis Gazeau. Normal, un paiement échelonné était prévu. Plus grave par contre, à cet instant, par rapport aux accords passés, Jean-Louis Gazeau enregistrerait un retard de 1,5 millions d'euros. Joint par notre rédaction, Jean-Marc Conrad n'est pas complètement surpris par cette rumeur : "Je l'entend depuis plus d'une semaine. Je m'étonne qu'aucun journaliste ne m'est appelé avant. Sachez que c'est totalement faux, il est vrai que le paiement de la vente du club se fait par échelonnement mais il n'y a pas de retard de paiement, je suis à jour de tout". Dont acte.

Alors, ces rumeurs et ces difficultés sont-elles dirigées pour mettre des bâtons dans les roues de Jean-Marc Conrad ? Jalousie ou mauvaise gestion ? Difficile de répondre encore à ces questions... Tout cela, en tout cas, ne fait pas très sérieux et fait du mal à une seule personne ou plutôt à un seul groupe : les supporteurs du Nîmes Olympique.

Abdel Samari

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