ÉDITORIAL Panne d'électricité dans Nîmes : et pendant ce temps le crocodile...
Tout le monde, enfin pas forcément les plus jeunes, se souvient du slogan publicité de l'époque chez EDF : "Nous vous devons plus que la lumière." Des plaisantins rajoutaient souvent, oui, la facture en plus ! Depuis le 14 septembre dernier et les intempéries dans Nîmes, ce sont les commercants du coeur de ville qui réclament juste un peu de courant pour... travailler. Car l'histoire est bien faite : sans électricité, difficile d'ouvrir ne serait-ce que son rideau de fer qui nécessite un peu de jus pour se relever. Que dire des cafetiers, restaurateurs qui n'ont pas prévu le 12 octobre, soit un mois après les fortes précipitations, un groupe électrogène dans leur établissement. Donc pour boire un café, manger un morceau un peu chaud, le mauvais plan hier était de se rendre dans le secteur de la place du Marché. Vous savez, l'une des plus belles places de Nîmes, avec le fameux crocodile, l'effigie de Nîmes. Lui d'ailleurs est toujours tranquille dans sa fontaine. Qu'il pleuve, qu'il fasse du vent ou soleil, l'électricité, il n'est pas spécialement fan. D'autres ont essayé avant lui et n'en garde pas un très bon souvenir... Revenons à cette panne depuis la nuit précédente sur un poste important de la Ville. Il a fallu, selon les services techniques du gestionnaire du réseau de distribution d'électricité en France, pomper l’eau pendant des heures et procéder au remplacement des pièces usagées. Des réparations qui ont pris toute la journée. La lumière au bout du tunnel est revenue vers 22 heures environ. Vraiment pas de chance d'autant que les pannes se sont déjà produites à quelques reprises depuis la mi-septembre. Et le problème est toujours le même : l'inondation du poste électrique. Il serait peut-être temps d'envisager une mise à l'abri plus efficace car il n'est certainement pas envisageable pour les 350 clients touchés par cette panne pendant plus de 24 heures de s'amuser à remonter le rideau de fer à la main à chaque épisode de pluies. Et on est sympa ce matin, on ne parle que du rideau...
Abdel Samari