Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 17.09.2016 - thierry-allard - 3 min  - vu 292 fois

FAIT DU JOUR Industrie : Toulouse et le Gard rhodanien font connaissance

Le président de la CCI de Nîmes Henry Douais (au micro) et le président du Collectif Patrick Scorsone (à sa G.) ont reçu une délégation de la CCI de Toulouse hier à Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

344 kilomètres : c’est la distance qui sépare Bagnols de Toulouse. Deux territoires certes éloignés, mais qui représentent les deux plus importants bassins industriels de la nouvelle région Occitanie.

Deux territoires pour qui la fusion des régions a rebattu les cartes et permis d’envisager de nouvelles opportunités.

« La grande région ne nous fait pas peur, elle nous fait vibrer »

Mais pour ça, encore fallait-il faire connaissance. C’était le sens de cette rencontre avec une délégation de la CCI de Toulouse menée par son vice-président Bernard Ourmières organisée hier à Bagnols par la CCI de Nîmes et le Collectif, qui regroupe les associations d’entreprises du Gard rhodanien. « Nous devons générer de nouvelles relations entre les acteurs économiques de cette nouvelle région Occitanie, nous unir pour agir collectivement », a lancé en préambule le président de la CCI de Nîmes Henry Douais, devant une salle garnie de 80 chefs d’entreprises.

Une perspective loin de rebuter la chambre consulaire toulousaine : « la grande région nous y croyons, elle ne nous pose aucun problème, a estimé son vice-président. Elle ne nous fait pas peur, au contraire elle nous fait vibrer. » « Nous devons essayer de mettre en place des synergies pour créer de la richesse », a pour sa part affirmé le président de l’agglo du Gard Rhodanien Jean-Christian Rey.

« Nous avons le même ADN »

C’est que les deux bassins industriels ont des choses à se dire : entre celui de Bagnols axé sur le nucléaire et celui de Toulouse spécialisé dans l’aéronautique, « il y a un pont d’excellence à créer », pour un chef d’entreprise présent dans la salle, arguant de la grande exigence commune aux grands donneurs d’ordres locaux (CEA, Areva et EDF) et toulousains (Airbus). Pour le président de l’association Cyclium Pascal Morel, qui regroupe les entreprises du secteur du nucléaire du Gard rhodanien et de Cadarache, « nous avons le même ADN, le partage avec d’autres industries nous intéresse fortement. »

Il y a aussi des idées à prendre d’un côté comme de l’autre : ainsi, le Club Stratégie Achat de la CCI toulousaine représenté par Jean Artur, qui informe les PME-PMI locales sur les orientations et les besoins des grands donneurs d’ordres, mais leur dispense également des formations pour mieux répondre aux appels d’offres, a suscité l’intérêt des gardois, le club local HA30 n’ayant que quelques mois d’existence. Idem pour le projet de village robotique mené à Toulouse par le cluster Robotics Place mené par Laurent Latorse, présent lui aussi hier matin.

« C’est aux acteurs économiques de se prendre en charge »

De l’autre côté, les Toulousains ont montré de l’intérêt par la structuration des entreprises du bassin bagnolais en associations (Port l’Ardoise, Grisbi et Cyclium) mais aussi et surtout par le Pôle de Valorisation des Sites Industriels (PVSI) et le sujet du démantèlement, un marché considérable qui nécessite un grand nombre de compétences transverses. Une visite du centre InfoDEM du CEA Marcoule, consacré au démantèlement nucléaire, était d’ailleurs également au programme.

« C’est toute une communauté d’actions qu’il faut animer, et contrairement à la nouvelle région, ça ne se décrète pas, explique le directeur de la CCI de Nîmes Vincent Martin. C’est aux acteurs économiques de se prendre en charge. Nous avons besoin de cette phase de prise de connaissance, pour dupliquer des actions ou en condenser d’autres. C’est une des étapes, mais pas la première. »

Loin d’être la dernière non plus : la CCI de Nîmes et plusieurs entreprises, dont la Bagnolaise Oreka Solutions, tiendront un stand au salon SIANE, le salon de l’industrie de Toulouse qui se tiendra du 18 au 20 octobre, et les Toulousains sont invités à venir au BIG en octobre et aux Assises du démantèlement en décembre à Marcoule.

En chiffres :

216 000 emplois dans l’industrie à l’échelle de la région Occitanie

32 500 entreprises composent ce secteur en région

1ère : la région Occitanie est la première de France en termes de dépenses en recherches et développement, et la 3ème en nombre de chercheurs.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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