Publié il y a 1 an - Mise à jour le 31.03.2022 - anthony-maurin - 4 min  - vu 499 fois

FAIT DU SOIR Le Printemps de l'aficion pour partager sa passion

Le Printemps de l'Aficion ici en 201è (Photo Archives Anthony Maurin).

Sur la piste des arènes de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin).

Le Printemps de l'aficion est bien implanté sur le territoire de Nîmes. Il a débuté en 2006 et depuis, l'histoire suit son cours, tantôt péniblement, tantôt sereinement comme c'est le cas depuis quelques années. Jusqu'au 9 avril, le Printemps va réveiller la ville.

Le Gard est une terre aux cultures disparates et anciennes. D'un côté la Provence, de l'autre le Languedoc. Au sud la Camargue et au nord les Cévennes. Au carrefour des influences de chacune de ses parties, Nîmes a une histoire physique et un patrimoine folklorique qu'elle entretient encore en le développant. Comment l'entretenir et le développer de la meilleure façon possible ? Il faut impliquer le public. Ici, une des plus anciennes traditions demeure les jeux avec les taureaux ou les toros. Nîmes est en lisière de la Camargue et possède un accent andalou non dissimulé. La cité des Antonin est une des rares villes à avoir dans ses murs un musée - certes fermé plus de six mois par an - des cultures taurines.

Un concours de dessins (Photo Archives Anthony Maurin).

"Nous nous réjouissons de pouvoir à nouveau organiser cet événement qui marque le début de la temporada et qui regroupe chaque année de nombreux aficionados. Cette manifestation est un engagement fort de la Ville et de son délégataire, Simon Casas Production, pour la transmission de nos traditions", avoue Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes. Pendant quelques décennies, Nîmes comptait trois ferias.

La grosse, la plus populaire, se tenait pour la Pentecôte. Sur les ailes de la saison, d'abord pour le printemps avec la Primavera qui avait lieu sous la bulle, puis à l'automne avec la feria des Vendanges, le triptyque s'était installé de manière pérenne. La bulle n'étant plus la bienvenue, la feria de la Primavera est tombée avec elle. De ce souvenir est né la Primafresca (fête de la rue Fresque) et le Printemps des jeunes aficionados devenu au fil des éditions le Printemps de l'Aficion.

Feri'Art 2018 (Photo Archives Anthony Maurin).

Avec le Printemps, les aficionados cherchent à rallier à leur cause le reste du public désireux d'approfondir le complexe sujet de la tauromachie. Le Printemps est un événement des plus didactiques, ludiques, pédagogiques au sein duquel le public prend une réelle part. Avec la jeunesse, d'abord. Un concours de dessin était organisé au Musée des cultures taurines. Dans la foulée, c'est l'extravagant Feri'Art qui a animé les discussions. En effet, les oeuvres d'une centaine de Nîmois étaient affichées autour des arènes et plébiscitées par les votants.

Le gros de l'événement a lieu les week-ends. Ce samedi 2 avril, les ateliers pédagogiques rendront plus d'une personne heureuse. Entre 10h et midi, sur le sable de la piste des arènes, des ateliers sur la course camarguaise et sur le toreo de salon seront organisés et accessibles au public qui sera, à coup sûr, enchanté de se retrouver en si bonne position dans l'amphithéâtre. Dans l'après-midi, à 15h, c'est une course camarguaise, une pré-sélection des écoles de raseurs de la FFCC avec six taureaux de la manade Fabre-Mailhan. Le soir à 19h, une conférence de Bérenger Aubanel, en présence de Gil Lorfevre et Patrick Frilet pour leur livre "Les dynasties de Camargue", sera à entendre à Carré d’Art.

Les ateliers, un moment important (Photo Archives Anthony Maurin).

Le lendemain, la journée sera dédiée à la tauromachie espagnole avec en matinée (11h) une classe pratique réunissant les élèves du Centre français de tauromachie et des exemplaires de la ganaderia Barcelo de Quissac. Dans le même temps, et pour celles et ceux qui préfèrent les traditions camarguaises, une abrivado sera donnée par la manade de la Saladelle sur la rue de la République. À 15h et aux arènes, novillada sans picadors pour le prix Nimeño II. En lice, des becerros de chez Taurelle et Barcelo pour le Nîmois Nino Julian, l'Arlésien Fabien Castellani et Jean Larroquette (El Juanito) du sud-ouest.

Une classe pratique (Photo Archives Anthony Maurin).

Un excellent moment pour les jeunes comme pour le public. Voilà de quoi assurer la mise en pratique de la théorie apprise le matin même. C'est aussi pour cela que le parrain de l'édition 2022 est un certain Raphaël Raucoule, un jeune nîmois devenu matador de toros. Un jeune qui a suivi son grand-père dans les entrailles des arènes et qui s'est passionné pour la tauromachie dès son plus jeune âge.

Le jeudi 7 avril à 19h, c'est une autre conférence qui tournera autour de l’invité d’honneur et journaliste, Paco Aguado, à la bodega Pablo Romero. Le vendredi 8 avril, à 17h, il dédicacera d'ailleurs son livre "Joselito El Gallo" à la librairie taurine "L’itinéraire", rue des arènes. Le samedi 9 avril, entrée libre, sans billetterie mais entre 10h et 17h, place à la grande journée pédagogique au campo.

Olé ! (Photo Archives Anthony Maurin).

Chez la famille Fare (ganaderia La Paluna), entre Fourques et Saint-Gilles, le public visitera de l’élevage en remorque tractée, assistera à une tienta de quatre vaches avec les aficionados practicos, mais aussi des élèves du CFT et pourra s'aventurer à l'exercice mêlant pratique et théorie, à savoir le toreo de salon.

La balade sur la remorque, un moment toujours délicieux en groupe comme en amoureux du côté de La Paluna (Photo Archives La Paluna).

Entrée libre aux conférences. Les ateliers et spectacles taurins dans les arènes sont soumis à billetterie. Un seul carnet regroupe les quatre tickets nécessaires (ateliers sur la piste des arènes, course camarguaise, classe pratique et novillada) et les carnets sont distribués gratuitement dès le lundi 28 mars à l’office de tourisme ou à la billetterie des arènes (Simon Casas Production, rue de la Violette). Renseignement au 08 91 70 14 01 et sur www.arenesdenimes.com

Anthony Maurin

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