Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 12.09.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 333 fois

FERIA ARLES Belle corrida concours en guise de clôture

Le toro primé dEl Tajo (Photo Anthony Maurin).

Morenito de Aranda et Mehdi Savalli sont sortis en triomphe de la corrida concours. L'exemplaire d'El Tajo reçoit le prix au meilleur toro. Le prix du meilleur picador va à José Quinta face au toro primé et le trophée du meilleur lidiador est allé à Morenito de Aranda.

Morenito de Aranda fera sa présentation en terre arlésienne et sera le chef de lidia de cette traditionnelle corrida concours. L'Espagnol touchera la pupille du Puerto de San Lorenzo qui fera chuter la cavalerie, qui ne permettra qu'un combat inégal mais toutefois intelligemment mené de la part de diestro. Vuelta fortement demandée par le public.

Morenito de Aranda réussira sa présentation arlésienne et montrera dès son premier duel des capacités d'autorité et de technicité (Photo Anthony Maurin).

La beauté savonneuse du toro d'El Tajo, fer du maestro retiré Joselito, fera frémir les étagères. Une fois n'est pas coutume, la première impression a été la bonne! Au capote, l'union se prépare doucement mais c'est à la pique qu'elle prend forme. Une lutte acharnée, une belle bataille, un combat rudement mené au corps-à-corps puis à distance. Une chute de cavalerie et le panache en prime! De l'air, Morenito de Aranda en donne beaucoup au toro qui peut ainsi répondre à toutes ses lointaines sollicitations. Une faena majoritairement droitière, maline et subtile, et une alchimie plus tard, les mouchoirs tombaient cependant un peu lourdement... deux oreilles pour le piéton et une vuelta al ruedo pour le toro qui la méritait.

Le toro d'El Tajo bougera à plusieurs reprises la cavalerie et s'emploiera avec vigueur et panache (Photo Anthony Maurin).

Un collé-serré, une danse improvisée mais qui fait son effet (Photo Anthony Maurin).

Mehdi Savalli est à un moment charnière de sa carrière et attendait beaucoup de ce contrat. Son toro d'Escolar Gil, dans le type mais qui mesure ne cesse de calculer les lieux. Sa puissance fera valdinguer le cheval qui retombe tel un chat... sur ses pattes. Comme à son habitude depuis qu'il est novillero, l'Arlésien se plaît à poser les banderilles. Le public adore et Mehdi en profite intelligemment. Sa faena autoritaire et généreuse, verra s'ajouter à ses qualités une note de tendresse sur les quelques passes volées à gauche. Pas de chance à l'épée, salut.

Le mépris respectueux version Mehdi Savalli (Photo Anthony Maurin).

Ombre et lumière, une autre danse fugace qui fait aussi son effet (Photo Anthony Maurin).

L'Arlésien n'aura pas droit au meilleur des lots du jour... Son compliqué Flor de Jara ne lui permettra pas de faire vibrer les tendidos au capote et ne s'emploiera que modérément sous les assauts du picador Gabin Rehabi. Le public se réveillera enfin et une nouvelle fois aux banderilles. Mehdi Savalli, expert en la matière, ne faillira pas et prouvera ses qualités des deux côtés, voire les deux bâtonnets dans une main. Sa faena ne prendra pas la dimension souhaitée mais le maestro offrira un panel non négligeable de choses agréables à voir. Deux oreilles généreuses, un gage d'encouragement et de soutien indéfectible de son public 3 jours après l'anniversaire des 10 ans de sa prise d'alternative.

Pouvoir et temple pour Mehdi Savalli sur son second (Photo Anthony Maurin).

Pecho de Jimenez Fortes sur son premier toro de chez Alcurrucen (Photo Anthony Maurin).

Comme l'Arlésien sur son premier, Saul Jimenez Fortes perdra tout bénéfice à l'épée et saluera le public à l'issue de son premier combat. Après quelques beaux gestes savamment distillés lors d'une faena raisonnée et raisonnable, il est bon de retrouver l'Espagnol dans des terrains plus sûrs ou plus rassurants. Salut.

Le toro de Margé (Photo Anthony Maurin).

Sur son second, un magnifique exemplaire estampillé du fer français de Robert Margé, Jimenez Fortes restera impassible quand son piquero ratera sa sortie. 3 petites piques et puis s'en va après un changement de tercio bien hâtif... Dommage, le ganadero aurait certainement voulu aller jusqu'au bout du "concours" de cette corrida "concours". La faena pâtira peut-être de ce manque mais Jimenez Fortes tentera presque tout pour révéler l'animal. En vain.

A gauche, Jimenez Fortes et son costume picassien, certainement mis en résonance à la corrida goyesque de Luis Francisco Espla de la veille (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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