Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 05.11.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 707 fois

GARD "Les salariés vont au combat quand ils pensent pouvoir gagner" : pour plus d'efficacité, la CGT coordonne ses actions

De gauche à droite, Lionel Pastre, Bruno Rivier, et Marc Bastide lors du 52e congrès départemental de la CGT. (Photo Corentin Migoule)

Initialement prévu en mars 2020, le 52e congrès de l'Union départementale (UD) de la CGT s'est tenu ce jeudi 4 novembre dans l'espace La Fare Alais, à Saint-Martin-de-Valgalgues. Outre l'élection d'un nouveau secrétaire général, l'UD a planché sur les trois grandes orientations qui vont s'appliquer  au syndicat pour "renforcer" ses actions face au "rouleau compresseur" gouvernemental. 

Il aurait dû se tenir en mars 2020, mais pour les raisons évidentes que l'on connaît, il a fait l'objet d'un premier report. Puis d'un second, qui l'a mené à être conduit ce jeudi 4 novembre, dans l'espace La Fare Alais, à Saint-Martin-de-Valgalgues. Attendu par les militants, ce 52e congrès de l'Union départementale de la CGT s'est soldé par l'élection d'un nouveau secrétaire général.

Unique candidat, Bruno Rivier est l'heureux élu. Cuisinier au centre-hospitalier d'Alès, le dernier nommé dispose de "toutes les qualités pour tenir le manche de l'UD avec fermeté mais souplesse", d'après Marc Bastide, secrétaire général de l'Union confédérale des retraités CGT. "Il est fédérateur et la CGT en a plus que jamais besoin", dit à son sujet Lionel Pastre, secrétaire régional de la CGT.

Semaine à 32 heures et richesses mieux réparties

Une élection qui est venue clôturer un congrès entamé la veille, et au cours duquel "trois grandes orientations" ont été mises en débat, puis adoptées "très majoritairement", au terme d'un "long processus démocratique". La première doit permettre aux salariés d'être "en capacité de faire leur travail correctement". À ce sujet, à l'heure où le personnel soignant est éreinté par une crise sanitaire qui n'en finit pas, "la suppression de la taxe sur les salaires permettrait l'embauche de 160 agents au centre-hospitalier d'Alès", a notamment indiqué Bruno Rivier, brandissant "l'exemple local".

Une orientation que la CGT entend mener à bien par l'instauration de la semaine à 32 heures, car "on ne peut plus avoir 6 millions de chômeurs et nous demander de travailler plus et plus longtemps", expose le nouveau secrétaire général de l'UD30. Le deuxième axe de travail de la première organisation syndicale d'Occitanie s'agrègera autour d'une "meilleure répartition des richesses entre ceux qui travaillent et ceux qui s'enrichissent sur le dos de ceux qui travaillent".

Enfin, la question de "l'inter-professionnalisation des luttes" occupe le troisième rang des préoccupations cégétistes. "Il s'agit de faire comprendre qu'une usine qui ferme, c'est l'affaire de tous. Car si le nucléaire venait à disparaître à Bagnols/Cèze, l'hôpital de la ville n'aurait plus de service d'urgences", martèle Bruno Rivier. Et ce dernier de poursuivre : "À l'issue des débats, on s'est dit que les salariés avaient deux voies : celle du fatalisme synonyme de recul social, et celle que l'on a choisie." 

Les retraités montent à Paris

À la résignation, l'Union départementale de la CGT semble en effet préférer le combat. "On doit rester un syndicat de conquêtes sociales. Ce congrès à renforcer notre envie de lutter", promet l'ex-secrétaire général par intérim de la CGT interprofessions du Gard. Or ce dernier ne le sait que trop bien, "les salariés vont au combat quand ils pensent pouvoir gagner". Là était l'enjeu véritable de ce congrès : "Réfléchir à comment leur donner les moyens de croire que c'est possible."

Surnommé "le Philippe Martinez des retraités" par ses compères du jour, Marc Bastide abonde dans le même sens, mais reconnaît que "les syndiqués ne sont pas assez nombreux et implantés dans les entreprises pour peser". "En Occitanie, ce sont plus de 500 000 salariés qu'aucune organisation syndicale ne parvient à toucher", complète Lionel Pastre, laissant entrevoir une marge de progrès pour la CGT.

Enfin, Marc Bastide s'émeut de la situation des retraités, constatant qu'ils sont "nombreux à avoir recours au Secours populaire pour manger". Ainsi, le dernier nommé s'échigne à ce que le pouvoir d'achat occupe "une place centrale" dans la campagne des Présidentielles. Pour y parvenir, le secrétaire général de l'Union confédérale mise sur une série d'actions revendicatives, dont "une grande manifestation des retraités" d'ores-et-déjà programmée à Paris, le 2 décembre prochain.

Corentin Migoule

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