Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 31.12.2020 - corentin-migoule - 3 min  - vu 342 fois

RÉTROSPECTIVE 2020 Octobre : Ripart porte l’estocade, les bistrots trinquent et Macron reconfine

11 ans après Jean-Jacques Mandrichi, Ripart offre un nouveau derby au Nîmes Olympique, cette fois-ci à l'extérieur. (Photo Anthony Maurin) - Anthony MAURIN

La fin de l’année, c’est l’occasion de dresser le bilan des douze mois écoulés. Objectif Gard ne déroge pas à cette tradition en proposant une rétrospective quotidienne des grands événements de l’année 2020. Aujourd’hui, zoom sur le mois d’octobre. 

Le derby pour les Crocos

« Ça fait deux ans qu’on y va pour promener. Cette année on va essayer de moins promener », prévenait d’emblée Jérôme Arpinon, à la veille d’un derby en terres héraultaises. Timorés lors de leurs deux dernières visites chez l’ennemi (3-0 en 2018, 1-0 en 2019), les Crocos l’ont emporté dans une Mosson à huis-clos le 4 octobre dernier. Sans être séduisants, ils ont livré un « match d’hommes », appliquant à la lettre le plan de jeu de leur entraîneur. Le génie de Téji Savanier, que les aficionados nîmois ne connaissent que trop bien, n’a pas existé face à un "Pulpito" Cubas tentaculaire qui, associé à un Ferhat inspiré et un Ripart en mode sicario, suffisait à battre un MHSC en pleine digestion, redonnant sa fierté à un peuple rouge de bonheur. Promettant aussitôt à leur buteur, symbole de fidélité et d’abnégation, sa statue à côté de Nimeño II sur le parvis des arènes, les supporters se massaient à la Bastide pour accueillir à grand renfort de fumigènes et de chants, le retour du bus des héros. Un moment de bonheur et de communion intense dont ils ont bien fait de profiter, d’autant qu’ils ne savaient pas encore ce qui allait arriver…

La barbarie s'en prend à la liberté d'expression

Tandis que les élus locaux tendent la main à des vallées cévenoles qui ne demandent qu’à se relever quelques semaines après l’épisode cévenol du 19 septembre, Abdoullakh Anzorov plonge la France, une fois de plus, dans la barbarie. Le 16 octobre dernier, peu après 17 heures, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), il décapite Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie, au motif que ce dernier avait montré à ses élèves deux caricatures du prophète Mahomet issues de Charlie Hebdo, quelques jours plus tôt. Partout dans le pays, y compris dans le Gard, les hommages se multiplient dès le lendemain. À Nîmes, 48 heures plus tard, un gros millier de personnes venait exprimer sa tristesse devant la préfecture, où les pancartes revendiquant la liberté d’expression étaient en nombre. Déjà ébranlés par une ribambelle de mesures sanitaires peu agréables, bouleversant leur quotidien d’enfants, d’ados ou d’étudiants, ce sont des écoliers anxieux qui allaient partir "fêter" les vacances de la Toussaint.

Le bar Le Pablo à Alès est fermé depuis fin octobre jusqu'au 20 janvier, au moins. (Photo Corentin Migoule)

Les bars mis hors jeu

La fin de ce mois d’octobre se fait de plus en plus oppressante. À l'occasion d'un point presse exceptionnel organisé en mairie le 20 octobre, Christophe Rivenq, premier adjoint à la mairie d'Alès, en visioconférence avec le sous-préfet, Jean Rampon, lançait un appel à la vigilance sous forme de cri d’alarme aux Alésiens. En effet, les courbes relatives à la pandémie de coronavirus suivaient alors dangereusement celles de Nîmes, pour qui le combat semblait déjà perdu. 48 heures plus tard, le couperet tombe. L’exécutif impose aux Français un couvre-feu dont les bars sont les premiers à payer le prix. Gérant du Pablo, établissement réputé pour faire le bonheur des fêtards alésiens, Mickael Ballejos prévient : « Ça va être un carnage ! Ceux qui sont engagés avec des crédits et tout ce qui va avec… Il va y avoir des suicides. Ou si ce n’est pas des suicides, ça sera des grosses dépressions ! »

La France reconfinée

Préface d’un durcissement inéluctable, le couvre-feu aura duré moins longtemps qu’un dépouillement aux élections présidentielles américaines. Mercredi 28 octobre, Emmanuel Macron s’adresse à la nation. Parce que la "deuxième vague" épidémique mettait trop de pression sur les établissements de santé du pays, le Président imposait une deuxième mise sous cloche, pour au moins quatre semaines. Par chance, il a choisi de le faire juste avant le 31, condamnant la tenue d’Halloween, "une fête" qui ne fait plaisir qu’à une poignée de bambins...et aux dentistes ! Maigre consolation tout de même. Octobre n’était pas rose... Mais par bonheur, les Rouges ont gagné le derby !

Corentin Migoule

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