Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.08.2021 - anthony-maurin - 3 min  - vu 541 fois

TOROS Une oreille pour Esau Fernandez à Alès

Le paseo de la corrida concours (Photo Anthony Maurin).

Le premier toro de la course, un Curé de Valverde (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Fiesta d'Alès et première corrida du court cycle cévenol qui s'achève demain avec une novillada sans picadors à 11h. Pas de triomphe mais quelques bons moments. En ce samedi matin, les arènes du Tempéras recevaient les aficionados curieux de voir cette corrida aux fers français et aux piétons qui devaient se montrer. Une seule oreille pour Esau Fernandez.

C'est parti mais c'est déjà presque fini... Rageant cette affaire ! Rageant aussi que la novillada piquée de Béziers, traditionnellement prévue le 15 août, soit organisée en même temps, bref. Passons et restons à Alès où le chef de lidia, Manuel Jesus Perez Mota, touchait le premier de la matinée, un Curé de Valverde, grand habitué de la Plaza alésienne. Trois piques mais pas grand chose à dire sur le maestro qui ne va pas creuser les qualités du bicho de Couturier. Salut.

Perez Mota sur son premier (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Sur le quatrième toro de la course, le second pour Perez Mota, c'est un de chez Roland Durand qui débarque en piste. Pas de chance pour les tendidos car ce duel sera encore plus fade que le premier ! Le toro ne bouge guère à part sur sa première pique... Dans la muleta, enfin quand Perez Mota tente quelque chose, le toro refuse. Rien à faire pour Perez Mota, pas envie peut-être, les deux parties se séparent sans savoir qui était l'autre.

La pique du second de Perez Mota, un de chez Roland Durand (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Un qui avait envie, lui, c'était Esau Fernandez ! Il l'a dit après avoir coupé la première et seule oreille de la corrida. "Ça ira mieux si je coupe une autre oreille et que je sors a hombros." Toujours pas de chance, il ne coupera qu'une seule mais belle oreille à l'issue de son premier duel mouvementé. Oui, l'Espagnol devait prendre un François André mais ce dernier s'est blessé et fut remplacé par un Pagès-Mailhan qui semblait offrir un meilleur jeu. C'était le cas mais les aficionados ne s'en trouvèrent pas bouleversés non plus... Peut-être le meilleur moment de la course quand on y repense. Trois belles petites piques, deux belles séries à gauche et à droite, une série sans épée à droite et des aciers à peine défaillants.

Esau Fernandez a tenté une porta gayola face au toril mais le toro est arrivé sur le côté avant de se glisser dans son capote (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Deuxième chance pour Esau Fernandez et les sensations ne seront pas les mêmes. Déjà, on dira que le bicho envoyé par Alain et Frédérique Tardieu avait des cornes ! Pas de quoi rebuter les diestro qui doit même indiquer à son picador comment s'y prendre pour citer ce toro, mais quand même. Hélas, alors que nous espérions tous voir tomber un autre pavillon blanc du palco, il n'en fut rien. Pas de quoi, l'alchimie était inexistante. Silence...

Esau Fernandez avec son Tardieu (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Celui que les Gardois attentaient le plus c'était sans aucun doute Tibo Garcia, le Nîmois qui a pris son alternative il y a deux ans à Saint-Gilles. Il touche des toros mais ne parvient pas encore à se mettre dans le bon rythme, dans les bons terrains. Face à son Blohorn, sans relief à la pique mais avec un fond de noblesse à la muleta, Tibo ne trouve pas la solution pour embarquer des gradins que ne demandaient qu'à l'être. Même si le jeune ne fait rien de fou il peut espérer couper une oreillette jusqu'au tercio final qu'il conclut par trois épées... Dommage et silence.

Tipo Garcia et le Blohorn (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Pour finir, c'est un autre toro de Pagès-Mailhan que Tibo accueille en piste. Il fait chaud, les gradins sont bouillants, le maestro rouge comme une tomate mais il est là et assure sa prestation. Encore une fois le toro permet mais le piéton n'a pas toutes les astuces, tous les recours techniques nécessaires dans une telle arène et avec ce bétail exigeant. L'apprentissage du métier de matador de toros prend dix ans, Tibo est pressé mais l'apprentissage est souvent aussi long qu'un jour sans pain... C'est ainsi. Applaudissements sans folie.

Tibo et le dernier Pages-Mailhan (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Anthony Maurin

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