ANDUZE "Les Enfants de Boisset" labelisée Entreprise du patrimoine vivant
Le vase d'Anduze date de 1750. "C'est l'un des premiers modèles horticoles d'ornement. À l'époque, les gens étaient pauvres et c'était loin d'être une préoccupation première", précise Richard Jurquet, chef d'atelier.
250 ans plus tard, Cécile Jurquet, descendante de Boisset, continue de faire perdurer la création de son aïeul. Basée à la sortie d'Anduze, Les Enfants de Boisset extrait chaque année 400 tonnes d'argile dans la carrière qui la jouxte, pour fabriquer des poteries désormais célèbres. Tamis, filtre presse, mouleuse, tour, signature, engobage, vernissage, cuisson, le vase d'Anduze suit un processus artisanal précis auquel tiennent ses propriétaires. "Ce qui fait sa spécificité : sa couleur jaspé et sa forme", précise Richard.
Pour son savoir-faire rare et son excellence de fabrication, la maison, qui emploie six salariés, vient d'obtenir pour la troisième fois le label "Entreprise du Patrimoine vivant", délivré par l'État. Douze autres entreprises gardoises ont obtenu cette reconnaissance. Pour Richard, pas de langue de bois, ce n'est pas un sésame. "Tout le monde l'a. Je l'ai depuis 10 ans, ça ne m'a pas apporté grand chose". Henri Brin, président de la Chambre des métiers et de l'artisanat, se veut toutefois rassurant : "Je vais solliciter le président du Département pour travailler sur la valorisation de ce label. Peu de gens le connaissent".