CCI du GARD Olivier Jalaguier y va de son petit mot
"Tel est le message que je voulais ce jour porter à votre connaissance" conclut Olivier Jalaguier. L'ancien membre du bureau de la CCI avait démissionné de ses fonctions quelques jours avant la prise de pouvoir de l'ex-Président Eric Giraudier.
C'est un feuilleton qui n'en finit pas. La Chambre de Commerce et d'Industrie est en mal de vérité. Chaque élu évoque des faits différents, le tandem présidentiel a explosé quelques semaines seulement après son élection et depuis... C'est le vide sidéral. Sauf pour les commerçants qui regardent cette danse macabre de loin, de très loin.
Cependant, de nouvelles questions peuvent se poser après le communiqué d'Olivier Jalaguier. L'actuel Président Francis Cabanat souhaite faire rapidement revenir aux urnes les membres du bureau. Sans lui ni Eric Giraudier en tant que candidat, l'élu espère que l'image sera meilleure pour une chambre qui connaît des troubles invraisemblables. "Compte tenu des événements passés, il me paraît effectivement inconcevable que cette prochaine assemblée générale soit le théâtre d’un nouvel affrontement. Sur le plan personnel, je me suis engagé en mars 2016 aux cotés de Francis Cabanat et d’Eric Giraudier pour faire gagner une liste et un programme d’Union. Union des acteurs et union des territoires. Est-il besoin de rappeler, tant l’image personnelle d’Eric Giraudier est écornée par toutes ces années de confit avec Henri Douais, qu’il y avait un impérieux besoin d’afficher une image d’union? C’est donc précisément pour cette unique raison que le Président de l’UPE du Gard a accepté de céder la première place pour les deux premières années de mandat".
Il est évident qu'une présidence en tandem est difficilement conciliable avec des enjeux personnels ou méconnus du grand public. Cependant, cette présidence à deux têtes offrait une paix sociale non négligeable.
"Eric Giraudier n'est pas l'homme de la situation"
"L’observation des récentes méthodes de gouvernance et le renoncement d’engagements de campagne ont tout d’abord contribué à forger mon intime conviction: Eric Giraudier n’est pas l’homme de la situation. J’ai également beaucoup consulté ces dernières heures: représentants de collectivités locales, départementale ou régionale, représentants de l’Etat, représentants de fédérations professionnelles, partenaires, parlementaires, leader d’opinion, élus consulaires, commerçants, chefs d’entreprises, permanents… Nombreux sont ceux qui expriment leur souhait d’une présidence enfin apaisée et durable, sans conflit ni clivage" poursuit Olivier Jalaguier.
Se rendant compte que la présidence bicéphale ne pouvait plus durer, Olivier Jalaguier avertit. "L’avis de ces interlocuteurs quotidiens de la chambre est essentiel pour la performance du mandat en cours. Pour autant, ce ne sont pas eux qui demain seront appelés à élire le nouveau Président des quatre prochaines années. Cette mission ne revient qu’aux élus de la CCI. Nous sommes 51 à avoir pris voici bientôt neuf mois un engagement auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Gard. Nous avons tous pris parti à deux exceptions près pour l’un ou l’autre des camps qui se sont opposés en février dernier". Vous l'aurez compris, l'ambiance à la CCI n'est pas des plus sereines. Sans mettre d'huile sur le feu, Olivier Jalaguier en appelle au bon sens.
"L’élan plein d’espoir que nous avions affiché lors de notre première assemblée générale en décembre dernier est parti en fumée. De nombreux élu(e)s sont désorientés. Certain(e)s s’interrogent sur le sens de leur engagement lorsqu’ils ne songent pas à démissionner. Sachez que je comprends ces questionnements et les partage pleinement. Mais cela appartient au passé et seul l’avenir m’anime. Pour ce qui me concerne, sachez que je ne prendrai plus part à une nouvelle équipe présidée par une personnalité contestable et contestée" annonce Olivier Jalaguier.
"Le troisième homme, c'est vous"
Et là encore, il ne laisse plus planer le doute. Si certains ont pu croire qu'il était le fameux et très providentiel troisième homme, la réponde est négative. "Le troisième homme évoqué ces derniers jours existe: c’est vous. Il n’appartient qu’à vous de faire ou de ne pas faire table rase du passé. Et la seule véritable question qui doit s’imposer à chacune et chacun de vous est celle du sens de l’engagement. L’avenir de la CCI du Gard dépend de la réponse que vous apporterez à cette question. La prochaine gouvernance devra impérativement privilégier en toute circonstance le dialogue et la concertation. Enfin, comme vous je l’imagine, j’aimerais retrouver dans le regard de nos collaborateurs, la fierté d’oeuvrer pour l’économie de ce beau département du Gard".