La saison estivale approche à grands pas, avec elle son lot de touristes et ses retombées économiques. Nîmes et plus largement l’Agglo de Nîmes a d’ores et déjà actionné différents leviers et mis sur les rails plusieurs projets. La Terre d’Argence, toute aussi active mais moins connue que sa voisine, s’est raccrochée à ses wagons.

La Terre d’Argence a tout intérêt à la jouer collectif si elle ne veut pas rester dans l’ombre de Nîmes, Arles et Avignon, ces trois grandes villes qui forment le triangle d’or. D’autant que le territoire n’est pas en reste en termes d’offres, le fruit d’un travail mené depuis quelques années par la communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence via l’équipe de son office de tourisme. En 2021, au sortir de la saison estivale, sa directrice, Valérie Parayre, affichait même, derrière son masque, un large sourire de satisfaction. Aussi bon était-il, ce bilan faisait toutefois apparaître une fréquentation étrangère jugée trop timide. La faute au covid ? En partie, certainement.

Mais la Terre d’Argence n’ignore pas la notoriété au niveau mondial des trois villes qui l’entourent. La concurrence n’est pas la bonne stratégie à adopter, mieux vaut miser sur la complémentarité. D'autant que Nîmes métropole se dessine un nouvel horizon touristique avec l'ouverture de nouvelles lignes à l’aéroport de Nîmes, Alès, Cévennes, Camargue, notamment vers Edimbourg en Écosse et Dublin en Irlande. La promesse d'un vivier de visiteurs étrangers qui pourrait faire évoluer les statistiques à l'est du département.

"Un outil nécessaire à travers une référence incontournable"

Ainsi et par le biais du pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) Garrigues et Costières de Nîmes, les deux collectivités se sont associées pour faire connaître leurs offres touristiques respectives à travers un guide, celui du Routard. Soutenus par une vingtaine de sponsors et par l'Europe avec le programme Feader, les élus se sont dotés "d'un outil nécessaire à travers une référence incontournable et ainsi d'une expertise, d'un regard extérieur qui permet de découvrir de belles adresses", a expliqué Rémi Nicolas lors de la présentation officiel du Routard Garrigues et Costières de Nîmes, le 28 mars dernier. Le coût total de l'opération séduction : 50 000 euros.

L'homme aux multiples casquettes - maire de Marguerittes, vice-président de Nîmes métropole et président du PETR Garrigues et Costières de Nîmes - a insisté sur le fait que ce livret épais de 112 pages n'est pas exclusivement dédié aux "doryphores", mais est également utile à la population locale, pour une initiation au "slow tourisme comme on dit en bon provençal", s'est-il amusé.

"Ce territoire est béni des dieux"

Présents aux côtés de Rémi Nicolas, les deux conseillers communautaires, Myriam Nesti, pour la CCBTA et Jean-Luc Descloux, pour Nîmes métropole, ont partagé son enthousiasme. Assis à la table des élus, Philippe Gloaguen, fondateur et directeur du Guide du Routard, s'est lui aussi délecté de ce menu concocté par ses équipes et édité à 18 000 exemplaires, dont 13 000 sont consacrés à la diffusion locale - 40% offerts aux communes, 30% aux sponsors et 30% vendus sur le territoire - et 5 000 au national pour un prix de 4,90 €.

"Ce territoire est béni des dieux, tout le monde peut faire du tourisme, mais tout le monde n'a pas les joyaux pour", a précisé Philippe Gloaguen, citant le Musée de la romanité, l'abbaye troglodytique de Saint-Roman à Beaucaire, l'abbatiale romane de Saint-Gilles. Bien d'autres paysages, terroirs et coups de coeur sont à découvrir au fil des pages du Routard Garrigues et Costières de Nîmes (aux éditions Hachette) disponible depuis le mercredi 30 mars 2022.

Stéphanie Marin