À l’heure où les enjeux environnementaux, économiques et culturels redéfinissent notre rapport à l’alimentation, quels sont les liens qui unissent nos assiettes aux paysages qui nous entourent.
Savoir-faire agricoles menacés, nouvelles formes d’interaction entre production, transformation et consommation alimentaire, objets utiles, outils nécessaires, habitudes structurantes de nos gestes de consommateurs. Quels modèles peuvent offrir des scénarios durables ? Le respect du territoire, de ses ressources et des savoir-faire locaux est en train d’être défini ou redéfini.
La réflexion concernant les paysages alimentaires ne doit pas être tabou mais il faut savoir protéger ce qui doit l’être, du champ de terre à l’assiette à table. Rendre l’alimentation biologique accessible à tous, faire progresser la démocratie alimentaire sur tous les territoires, agir sur la santé des convives à travers l’assiette, quel beau programme !
La matinée gardoise organisée par Un Plus Bio se tenait dans l’auditorium du Conseil départemental mais était ouverte aux élus, techniciens et acteurs des collectivités locales. Cet événement ambitionnait sur une demi-journée de faire intervenir différents regards sur l’enjeu de nourrir demain à partir des ressources de son territoire, et de permettre aux participants de débattre.
« Nous avons sélectionné trois objectifs pour cette matinée. Comprendre les tendances autour du foncier nourricier, prendre la mesure de la place des acteurs économiques dans une stratégie alimentaire et éclairer le rôle et l’impact des collectivités en matière de paysage alimentaire. Cette matinée visait aussi à impulser des dynamiques collectives autour des céréales bio sur les territoires. L’animation des échanges était imaginée afin d’entrevoir les synergies à activer entre acteurs » notaient les représentants de Un Plus Bio.
Un Plus Bio ? C’est une grande aventure collective qui dure ! S’il fallait la résumer, Un Plus Bio est avant tout une association nationale impliquée dans le changement de nos pratiques alimentaires dont la restauration collective constitue la référence et le point de départ.
C’est ensuite un Club des Territoires qui rassemble en France les collectivités locales les plus engagées dans la transformation des politiques publiques de l’alimentation. Mais, Un Plus Bio c’est aussi et surtout un laboratoire de réflexions et d’actions qui s’attaque aux principaux chantiers qui peuvent faire bouger les lignes du débat public.
Enfin, Un Plus Bio est aussi un Observatoire des paysages alimentaires qui recense toutes les avancées des territoires dans leurs politiques alimentaires comme les Gardois ont pu s’en rendre compte avec cette matinée.
Un Plus Bio participe à installer d’autres paysages alimentaires et à faire de l’alimentation « un Jour de Fête ». Le Club des Territoires s’est fortement agrandi et l’Observatoire ouvre des nouveaux horizons en matière de politiques publiques et regarde de plus près la démocratie alimentaire qui s’invente sous nos yeux.
Comment nourrir les habitants de demain en s’appuyant sur les ressources locales ? C’était la question qui a animé la matinée au CD30. Élues, techniciens, agriculteurs et acteurs de l’alimentation sont conviés à l’hôtel du Département pour échanger autour d’un enjeu central : repenser les filières locales afin de construire des paysages alimentaires durables.
La première table ronde mettait en avant les perspectives de la filière céréales bio avec des témoignages d’agriculteurs gardois, du Moulin Marion (Ain) et du Pays Cœur d’Hérault. La seconde ? Elle s’intéressait à la diversité des usages du blé et aux initiatives innovantes. Enfin et avant le grand buffet, Henri de Pazzis posait son regard sur le monde. Ce paysan, boulanger, poète et fondateur de Terre et Blé évoquait quelques principes accrocheurs et sans aucun doute salvateurs.
Le Gard grâce à la voie fixée par le Conseil départemental, est dans le bon wagon ! Celui du changement, du retour à la logique, à la beauté, au bon et au nécessaire.