Kinésithérapeute diplômé, Mathias Wilame s’est spécialisé dans la prise en charge personnalisée et pluridisciplinaire des patients, en mélangeant thérapie manuelle, activité physique adaptée et stratégies de prévention pour optimiser la santé et la performance globale de ses patients. Anciennement kinésithérapeute de l’équipe de France de golf et d’autres équipes sportives telles que le HBCN, c'est auprès des plus grands entraîneurs de leurs domaines (Patrice Amadieu dans le monde du golf et Alain Portes dans le monde du handball) qu'il s'enrichit intellectuellement.
Pendant une dizaine d'années, c'est donc dans le sport de haut-niveau qu'il y trouve un épanouissement, et puise toutes les connaissances qu'il met à profit aujourd'hui. Également titulaire d'un Diplôme Universitaire de la chirurgie et de la douleur, Mathias Wilame est un passionné, un mordu de travail. Et pourtant, il n'a jamais voulu être kinésithérapeute. "Je l'ai fait à la suite d'une discussion avec ma grand-mère, qui me voyait gynécologue. Sauf que j'ai essuyé des échecs de scolarité et je ne me sentais pas capable d'aller dans des études longues et de passer des concours".
C'est donc à contre-coeur qu'il se lance dans la branche. Une rencontre lui ouvre complètement les yeux, celle avec Patrick Jouannic : "Il m'a montré une vision de ce que pourrait être la profession. J'ai découvert assez tard qu'il y avait une échelle dans la médecine. Le kiné c'est comme le caporal-chef". Assez atypique dans son métier, il possède une capacité à structurer, à comprendre ce qu'il faut mettre au bon moment, au bon endroit et comprend comment fonctionne un individu.
Le tout en prenant en compte l'évolution fulgurante de la chirurgie et de la médécine plus généralement depuis plusieurs dizaines d'années. "J'aime beaucoup la philosophie et les mots. On est l'essence même à restituer la capacité globale d'un individu à bouger et à être libre de lui-même. Je n'ai jamais raté le moment, c'est ce qui fait que je fais encore ce métier".
Aujourd'hui, il s'épanouit pleinement dans son cabinet "HumanPhysio", où chaque patient reçoit un traitement spécialisé et unique. Tout commence par une première rencontre avec Mathias Wilame. "Les gens sont accueillis par un secrétariat que je veux humain, puis il y a une première rencontre où on prend le temps de discuter. On crée une alliance thérapeutique", confit-il. Pour lui, le cabinet de kinésithérapeute est un lieu où l'on vient prendre de la confiance, une sorte de sport santé.
Sa structure, très complète, se compose en différentes étapes, où l'on peut rencontrer un professionnel de la douleur, faire de la médecine chinoise, des soins (sport, massage, rééducation..), échanger avec un psychologue et psychiatre pour gérer les traumatismes et même consulter un diététicien. Un fonctionnement qui s'adapte autant aux sportifs de haut-niveau qu'à ceux qui veulent retrouver une vie normale.
La nouvelle vie d'Élie
Dans le cadre de notre article, nous avons pu rencontrer Élie, dans le cadre de sa réhabilitation. En mai 2024, il est victime d'un grave accident à Paris, et chute de trois étages. Du jour au lendemain, il passe d'une vie extrêmement remplie avec sept restaurants sous sa responsabilité, à quatre mois au lit puis au fauteuil roulant. Étant nîmois, il revient dans la capitale du Gard pour se rapprocher de sa mère. En sortant de l'hôpital, il choisit HumanPhysio pour sa rééducation, le feeling est immédiatement passé.
"Je suis rentré dans le cabinet de Mathias Wilame et je lui ai exposé mon problème. J'ai mis toutes mes cartes entre ses mains, je me suis livré bras ouvert, et ce fut une des plus belles choses qui m'est arrivée dans la vie", témoigne Élie, qui n'avait aucune idée de la vie qui l'attendait après. Une des premières choses que lui a dit Mathias Wilame, c'est qu'il allait courir à nouveau. Il décelle des séquelles, qu'il finira par enlever avec le travail et les mois passés.
"Pour moi ce n'était pas envisageable de reprendre la course, j'avais l'idée que ce n'était plus fait pour moi. Mais d'un autre côté, je me disais que ça serait un vrai cap de réussir à courir à nouveau", se remémore Élie. Lorsque la rééducation a pu atteindre un niveau satisfaisant, Mathias Wilame et Élie ont entamé un parcours de préparation, pour envisager de courir aux Jardins de la Fontaine. "C'était un peu sa coupe d'Europe à lui. Je savais que ça allait marcher parce que j'avais tellement travaillé pour cela", se souvient le kinésithérapeute.
Et le jour-j, ce qui devait arriver arriva, d'une manière encore plus belle. "Je suis arrivé à 12h15 en commençant par une petite séance de rééducation, à 17h je suis revenu pour qu'on puisse me brancher des drainants et qu'on me fasse une série de massages, ce qui a pu me mettre complètement à l'aise et avec un stress minimum", raconte Élie. Entouré de toute une équipe de préparateurs pour le mettre dans les meilleures conditions, il réussit à courir 40 minutes, entrecoupées de temps de repos, jusqu'à la Tour Magne ! "J'ai retrouvé des sensations que j'avais perdu et que je ne pensais plus jamais retrouver. À la fin du parcours, j'ai pu faire une petite accelération, je me sentais comme dans un film", se remémore-t-il. Une belle histoire remplie de magnifiques leçons de vie. C'est avec sa vie d'avant que l'on crée celle de demain. Des mots qui, on l'espère, raisonneront le plus possible dans l'esprit de ceux qui perdent espoir.
