Après un plan social en avril dernier (voir ici), la société Lupus Electro dont le siège social est à Marvejols en Lozère a été placée en redressement judiciaire depuis le 5 décembre dernier suite aux difficultés engendrées par la diminution de son carnet de commande et l'absence de trésorerie. L’entreprise, spécialisée dans la sous-traitance industrielle dans l’électronique emploie encore 94 personnes sur les trois sites de Marvejols, Mende et aux Mages où l'unité compte encore 22 salariés.

Peu d'espoir

Lundi, l'administrateur judiciaire, Me Blanc est venu expliquer la situation aux salariés sur le site des Mages. "L'administrateur nous a donné des informations très claires, nous n'en avions pas eu tant de notre direction depuis ces dernier mois, aucune visite depuis décembre" explique la représentante du personnel Marie-Claire Vidal. "Malheureusement, il ne nous a pas laissé beaucoup d'espoir" commente Henri Magot, chef d'équipe. "Il y aurait quatre repreneurs potentiels mais aucun n'est intéressé par ce site".

Au tribunal mercredi

Officiellement la procédure de règlement judiciaire court jusqu'au 5 juin. Mais une nouvelle audience est prévue au tribunal de commerce de Mende demain. "Le problème c'est la trésorerie" explique Marie-Claire Vidal "l'administrateur nous a rassuré pour les salaires de février, mais il nous a dit de ne pas nous faire d'illusions : dans le cas d'un licenciement , nous aurons le minimum prévu au AGS (Fonds de Solidarité)". Aux Mages, les salariés ont décidé de débrayer, les commandes arrivant au compte-goutte. Les salariés tous en CDI ont de 10 à 25 ans d'ancienneté.  La banderole affichée l'extérieur est claire : "Ici, 22 familles sont en danger".