Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 21.09.2025 - Yannick Pons - 3 min  - vu 471 fois

L'INTERVIEW Stéphane Kochoyan (NMJF) : « deux concerts affichent déjà complet »

Stéphane Kochoyan

- @Stéphane Kochoyan

Fidèle à sa réputation, le Nîmes Métropole Jazz Festival repousse encore cette année les frontières du jazz. Son directeur artistique Stéphane Kochoyan revient sur l'ouverture réussie aux jardins de la Fontaine et sur la suite, deux concerts affichent complet.

Lors de cette 19e édition, Stéphane Kochoyan, pianiste et figure nîmoise du jazz, a choisi de mettre en lumière les Zazous, ces dandys frondeurs des années 40 aux costumes bariolés, amoureux du swing et du jazz libre. Il a donné à Nîmes Métropole Jazz Festival une résonance internationale sans jamais perdre son ancrage local.

Le festival a démarré fort aux Jardins de la Fontaine avec Cimafunk, figure montante du groove afro-cubain, devant près de 2 000 spectateurs. Un lancement populaire, intergénérationnel, qui a donné le ton d’une édition ouverte à toutes et à tous.

Objectif Gard. Comment s’est passée l’ouverture du festival aux Jardins de la Fontaine ?
Stéphane Kochoyan. C’était au-delà de nos espérances. On avait voulu un concert gratuit, ouvert à toutes et tous, sans billet, et on ne savait pas combien de personnes allaient répondre présent. On estime qu’entre 1 500 et 2 000 spectateurs étaient là. Ce qui m’a marqué, c’est la diversité du public, des personnes de toutes les générations, parfois pas forcément amateurs de jazz, mais qui se sont reconnues dans l’énergie de Cimafunk. 

Quels ont été les autres moments marquants du lancement ?
Dès le lendemain, nous avons accueilli pour la première fois à Nîmes Thomas de Pourquery. Son concert a surpris et enchanté : il bouscule les codes, avec un jazz qui se mêle à la pop et à des ambiances Pink Floyd, et une présence scénique incroyable, passant du chant au clavier puis au saxophone. Le public s’est levé pour saluer la performance. Puis, nous avons vécu un dimanche convivial au Vallon d’Escaunes (Sernhac), chez Gaël Dupret. Un cadre bucolique, avec un pique-nique, un spectacle jeune public, des produits locaux et de la bière artisanale. On aurait espéré un peu plus de monde, mais l’ambiance et la qualité artistique étaient bien là. Ces trois premiers jours ont marqué un départ très positif pour le festival.

Vous avez aussi lancé la tournée du festival dans les écoles. Qu’en retenez-vous ?
C’est une action essentielle pour nous. On a déjà rencontré environ 4 000 élèves du territoire, grâce à un spectacle que nous avons créé autour de l’histoire du jazz et des Zazous. C’est une façon de transmettre cette culture vivante aux plus jeunes, de leur montrer que le jazz est une musique métissée, faite de respect et de liberté. C’est aussi dans l’ADN du festival : mêler les grandes figures et les nouvelles générations.

La billetterie connaît déjà un grand succès, certains concerts affichent complet ?
Oui, Deluxe à Paloma et Dee Dee Bridgewater à La Calmette sont complets depuis plusieurs jours. Malgré nos appels, certains attendent trop longtemps avant de réserver… C’est évidemment une satisfaction, car cela prouve l’attrait du festival, mais aussi une frustration pour ceux qui se réveillent trop tard.

Quels sont les prochains rendez-vous à ne pas manquer ?
Le bal swing et zazou, en partenariat avec le Nîmes Swing Festival, sera un beau moment de danse populaire, avec Florent Llamas, champion de boogie-woogie. Ce sera aussi l’occasion de retrouver Pink Turtle, pionniers des reprises swing de tubes pop, de retour après une dizaine d’années d’absence. À Saint-Anastasie, Henri Texier jouera des compositions inédites de son prochain album, une avant-première rare. Nous aurons aussi Michel Pastre et Dany Doriz à Saint-Gervasy, avec un projet intergénérationnel qui réunit leurs fils musiciens. Et puis, plus tard, Salif Keita à Milhaud, Alfredo Rodriguez à Domessargues, et la clôture avec Hypnotic Brass Ensemble à Caissargues. Bref, cette 19ᵉ édition promet encore beaucoup de moments forts.

Au programme, des têtes d’affiche comme Deluxe à Paloma (concert déjà complet), Dee Dee Bridgewater à La Calmette (également complet), Salif Keita à Milhaud, mais aussi Henri Texier, Pink Turtle, Hypnotic Brass Ensemble et de nombreux jeunes talents révélés par la finale du tremplin. Les groupes Odeza (Montauban), Trio Artefact (Montpellier) et Farudjazz (Toulouse) sont les trois formations sélectionnées pour la finale du Tremplin Jazz 70 Nîmes Métropole Occitanie, qui se tiendra le 30 septembre au théâtre Christian Liger. Une soirée gratuite dès 19 h 00, où le public sera invité à voter pour son groupe favori

Propos recueillis par Yannick Pons

Infos festival ici

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