Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 10.04.2022 - anthony-maurin - 4 min  - vu 622 fois

NÎMES Bilan de la concertation pour le Mas Lombard

Le futur quartier Mas Lombard - Chloe Haudecoeur

Le Mas Lombard (Photo Google Maps).

La ville de Nîmes a engagé l’aménagement du secteur dénommé Mas Lombard. S’inscrivant dans la dynamique des projets de l’Est nîmois, ce secteur situé entre le quartier du Mas de Possac / Chalvidan, les voies ferrées, l’autoroute A9 et la route départementale D999, le Conseil municipal a dû lancer une concertation publique. Maintenant achevée, le projet peut avancer malgré quelques craintes.

L’emprise du périmètre de création de cette nouvelle ZAC porte sur 46 hectares, comprenant une partie de terrains classés inondables, et inconstructibles au PPRI sur environ 14 hectares, ces terrains seront aménagés dans un esprit de parc en favorisant leur usage agricole. Le reste des terrains sont classés constructibles au PPRI et recevront l’ensemble du programme des constructions.

Le programme global prévisionnel de construction porte sur la création d'environ 1 150 logements essentiellement constitués d’habitat collectif, dont 25 % de sociaux, des locaux à usage d’activités commerciales et de bureaux représentant environ 12 000 m² de surface de plancher.

La Ville veut aménager ce nouveau quartier selon les principes de développement durable, et le respect des objectifs du « Label Écoquartier. » En mai dernier, le conseil municipal a décidé d’engager une démarche complémentaire d’information et de concertation du public concerné par le projet d’aménagement actualisé du nouveau quartier du Mas Lombard. La concertation s’est étalée sur plusieurs mois entre le 6 juillet 2021 et le 22 février dernier.

Les chiffres clés de la concertation sont les suivants. 45 personnes ont participé à la réunion de lancement du 6 juillet 2021. 40 personnes ont participé aux visites du site le 10 juillet 2021, 13 ont participé à l’atelier thématique du 21 septembre 2021, 34 à celui du 29 septembre 2021. En tout, 70 contributions ont été déposées dans le registre en ligne et sept contributions ont été déposées sur le registre papier à la Ville.

Opportunité du projet, enjeux hydrauliques, transport et mobilités, développement durable, agriculture, commerces, équipements et espaces publics ou encore impact de ces constructions sur la vie des Nîmois déjà présents sur le secteur, tout y est passé.

Les craintes ? Des inquiétudes quant aux risques d’inondation, exacerbés par de récents épisodes pluvieux exceptionnels. Le souhait de changer l’emplacement du parking relais, pour éviter les nuisances qu’il pourrait engendrer. L’opposition, en général, à la reconversion des terres agricoles, notamment concernant l’imperméabilisation des sols associée ou encore les interrogations sur les futures formes urbaines, les hauteurs et les impacts sur leurs biens des riverains actuels.

L'ancien projet sera-t-il exactement identique?

La Ville sera attentive à la limitation des hauteurs d’immeubles et à la mise à distance avec les habitations des quartiers existants (Mas de Possac, Mas Chalvidan, Lotissement le Chambord, Lotissement de l’Armoise). Elle pense réduire de l’emprise construite du projet, limiter la circulation sur la voie « inter quartier Est-Ouest » par dispositifs géométriques et mobilier adapté. Enfin, la Ville aimerait organiser les entrées sorties du parking relais, depuis la route départementale RD999 mais aussi respecter la règlementation en vigueur, relative au risque inondation.

Sur cette base, le bilan de la concertation s’arrête et le projet la ZAC du Mas Lombard se poursuit en intégrant les éléments issus de cette concertation publique. Pour la suite, le public sera amené à participer à nouveau, dans le cadre des procédures règlementaires visant notamment à l’autorisation environnementale et à la déclaration d’utilité publique du projet.

Marianne Bernède.

Marianne Bernède, de l'opposition avec la liste Nîmes citoyenne à Gauche, est contre le projet : "Le sujet est très important. On pourrait penser que cette concertation s'est formidablement bien passée... Mais la réalité est tout autre et tous ceux qui ont participé à cette concertation le savent. J'ai été présente au deuxième atelier où aucun élu n'était présent pour répondre à la colère des riverains qui sont vent debout face au projet. Une seule, parmi les 70 personnes qui ont participé par écrit, est satisfaite de ce projet. Si ce projet traîne depuis si longtemps et que vous le sous-dimensionnez, on parlait de 100 hectares par le passé, c'est qu'il y a des problèmes, notamment autour du sujet des inondations. On se croirait dans le film Don't look up, la catastrophe arrive, mais on continue !"

Julien Plantier, premier adjoint, répond : "Bien évidemment on est dans une opposition et nous n'avons pas le même point de vue. La Ville veut associer les acteurs, chacune et chacun ont pu s'exprimer de différentes manières. Nous prenons en compte ces témoignages. Il y a des inquiétudes, nous faisons évoluer le projet. Cette concertation n'était pas obligatoire. Concernant les inondations, la ville de Nîmes est contrainte par le Plan de prévention du risque inondation, nous le prenons évidemment en compte. Je suis certain que ce projet gagnera en qualité grâce à cette concertation." Et le maire, Jean-Paul Fournier de conclure : "Si un dossier a été consulté c'est bien celui-là car cela fait plus de 20 ans qu'on en parle. On a pris toutes les garanties pour le mettre hors d'eau, il y aura 200 logements sociaux, on ne peut que s'en féliciter ! Ce fut long alors que ça aurait dû être fini depuis longtemps."

Anthony Maurin

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