TOROS A Bouillargues, la novillada sans picador tient ses promesses
Carlos Olsina (salut et vuelta), Baptiste Cissé (salut et oreille) et El Rafi (oreille et silence) affrontaient les becerros des ganaderias Héritiers de François André, Tardieu, Blohorn, Giraud, Pagès-Mailhan et Barcelo.
Le public a répondu présent avec force et ferveur à l'appel de l'association La Embestida qui organisait la traditionnelle novillada sans picador de fin de saison. La belle journée taurine placée sous le signe de la femme a tenu ses promesses et aura très probablement permis aux 800 spectateurs des arènes de passer un agréable moment.
3 jeunes français face à 6 beaux bébés de ganaderias locales, des arènes quasi pleines et une tarde digne d'un été indien à la nîmoise.
Carlos Olsina ou Charles Pasquier pour les intimes, se montrera fébrile aux aciers mais aura le temps de faire voir quelques beaux détails lors de son premier duel. Le Biterrois manquera la cible mais les gradins se montreront cléments et se souviendront des quelques séries plaisantes à voir. Salut.
Là aussi, l'épée ne permettra pas au piéton de se voir récompensé à sa juste valeur. Face à un bon becerro de Tardieu, Baptiste Cissé tirera quelques passes de bon aloi après avoir banderillé avec fougue. Au capote, il a été plus que bien et a démontré une certaine douceur et pour entamer sa faena, il fera passer son adversaire dans le dos. Le protégé de Richard Milian tente des choses mais tout ne réussit pas... En tout cas, l'envie débordante est bien présente chez le jeune. Salut.
El Rafi, le régionale de l'étape, est aussi en pleine progression. Le geste s'affirme, le caractère aussi. Du coup, la tauromachie proposée s'ancre plus encore dans un concept qui plaît aux étagères. Dans des terrains rétrécis, genoux à terre en début de faena, le Nîmois se pose calmement et fait sensation. Oreille.
Comme sur son premier, Carlos Olsina parviendra à déverrouiller quelques coffres mais ne braquera pas la banque. Le chef de lidia manquera peut-être de transmission mais, même si son opposant de Giraud était plaisant et doté d'une dose de noblesse décomplexée, se mettre à sa hauteur était une chose peu aisée. Vuelta.
Les plus beaux gestes de la tarde émaneront de l'union de Baptiste Cissé et de son becerro de Pagès-Mailhan. L'apprenti torero se joue de la charge animale et fait danser son étoffe rouge au fil des passes. Le piéton prendra rapidement les dessus mais respectera son opposant et le fera briller en le toréant avec douceur et quiétude. Oreille.
Enfin, El Rafi attaquait fort avec une belle entrée en matière. Les genoux plantés dans le sable, le Nîmois écoutaient frémir des spectateurs amateurs de ce genre de prise de risque. Comme un bien joli clin d'oeil, il partagera les bâtonnets avec Tomas Ubeda pour un tiers de banderilles du plus bel effet. Quelques belles séries mais une faena qui ira a menos. Silence.