TOROS Le festival de Rodilhan n'aura pas lieu...
C'est à n'y plus rien comprendre. L'aficion se faisait un réel plaisir de vivre un dernier grand rendez-vous avant l'hiver et dans la région après la clinquante feria de Nîmes. Un rendez-vous festif, tourné vers la jeunesse et à but caritatif : le festival de Rodlihan. Encore une fois, d'importantes animations se télescopent... Rageant non car à Rodilhan, on préfère passer son tour.
Prévu le 15 octobre, la despedida du raseteur Hadrien Poujol se déroulera dans les Arènes de Vauvert. D'un autre côté, la date annoncée par le Club Taurin Paul Ricard Toros y Caridad de Rodilhan pour le festival du village est connue depuis le 6 mars. Dans un communiqué de presse le maire de Rodilhan et le président de Toros y Caridad ne comprennent pas cette embouteillage et préfèrent jeter l'éponge.
"Cette manifestation basée sur la tradition camarguaise pouvait très bien se positionner sur cette date et n'était pas une concurrence directe pour notre organisation. Or, cette journée comprend trois tauromachies différentes : la course camarguaise, landaise et la tauromachie espagnole avec la présence de Sébastien Castella, figure incontournable. Et c'est là que le bât blesse. Comment peut-on aujourd'hui organiser notre manifestation avec une telle concurrence, connaissant les difficultés que nous rencontrons chaque année et les obligations que nous avons vis-à-vis de la mobilisation des forces de l'ordre qui ne peuvent pas être sollicitées sur deux manifestations similaires le même jour ? Nous travaillons depuis de longs mois sur une affiche qui permette à notre festival de franchir un palier vers le très haut de manière à programmer un cartel digne de Rodilhan et de ses aficionados", évoque le duo.
Mais tout ça tombe à l'eau... "En effet, un torero français de premier plan avait l'intention de venir prêter main forte, et toréer le festival aux cotés d'autres figuras. Face à cette concurrence irrespectueuse d'un calendrier bien établi, nous nous voyons dans l'obligation de ne pas organiser notre festival annuel vu l'impossibilité de trouver une autre date. Chers aficionados, nous ne nous verrons donc pas cette année dans le village gaulois de Rodilhan et vous donnons donc rendez vous en 2018 pour fêter les dix ans du festival", conclut le maire du village et le président du club taurin. Dommage... Il ne manquait plus que ça à Rodilhan qui lutte depuis des années pour faire vivre sa tauromachie. Un abandon qui laissera à coup sûr des traces aussi bien dans les têtes que dans le ruedo. Avec cette annulation, c'est le monde de la tauromachie en entier qui doit être secoué.