AU PALAIS Le chef d’entreprise victime d’une cabale ?
Le 23 juin 2015, les policiers font un contrôle sur un chantier chez un particulier de Saint-Laurent-des-Arbres. Ils tombent sur un dénommé Mustapha, un ressortissant marocain, sans papier, qui pose du carrelage. Très vite, les fonctionnaires comprennent qu’il travaille au noir. Aux questions des enquêteurs, Mustapha explique qu’il a été recruté par un certain Reda dans un café égyptien d’Avignon et qu’il percevrait 700€ pour la pose du carrelage. Entendu plus tard, le propriétaire de la maison indique lui aussi que Mustapha travaille pour le compte de Reda. Par ailleurs, le propriétaire comme l’ouvrier ont le numéro de téléphone portable du fameux Reda.
Mais à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes, Reda, un homme de 36 ans père de trois enfants, nie les faits :
- Vous êtes victime d’une cabale ?, interroge le président Jean-Pierre Bandiera.
- Je ne sais pas mais j’ai demandé une confrontation que je n’ai jamais eue.
- Et comment se fait-il qu’ils avaient votre numéro de téléphone ? C’est curieux, non ?
- J’ai plein de numéros d’artisan dans mon téléphone. Moi, j’hallucine ! On ne fait pas travailler des gens comme ça à la légère.
Malgré les dénégations du chef d’entreprise dans le bâtiment, la procureure Stéphanie Mollard a sa conviction :
- Vous avez deux personnes qui le mettent en cause à deux moments différents. Ce que voudrait nous expliquer ce monsieur est que ces deux personnes se sont concertées pour l’enfoncer. Il va falloir m’expliquer pourquoi ils vous en voudraient à ce point là…, indique-t-elle avant de demander une amende de 1 000€ à l’encontre de Reda.
Le doute profitant toujours à l’accusé, Reda a été relaxé.