C’est une première comparution pour Yann. Mais il faut dire que ce jeune homme de 19 ans, originaire de Villeneuve-lez-Avignon, y est allé fort pour un premier passage devant la justice.

Le 14 avril dernier, Yann, d’un naturel jaloux, a du mal à accepter que sa petite copine, âgée de 17 ans, s’amuse en discothèque avec une amie qui fête son anniversaire. Alors, sur les coups de 3h du matin, après avoir bu 7 whiskys et fumé du cannabis, il pointe le bout de son nez… Mauvaise idée. Yann ne tient pas debout et quitte la boite de nuit quelques instants plus tard. Inquiète de le voir tituber, sa copine le rattrape à l’extérieur mais subit les foudres de son compagnon. Elle reçoit plusieurs gifles et se fait tirer les cheveux. Patiente, l’adolescente parvient à la calmer.

Mais un peu plus tard dans la nuit, au domicile des parents de la jeune femme, une nouvelle dispute éclate. Cette fois, Yann tente de l’étrangler. La mère de la victime, alertée par les bruits, intervient à temps et chasse le petit copain de sa fille. Dans le box du tribunal correctionnel de Nîmes, Yann pleure toutes les larmes de son corps.

-      Je suis conscient que j’aurais pu la tuer. Ca aurait pu être dramatique. J’ai peur de moi. J’ai envie de me faire aider, je veux me soigner.

Les regrets sont sincères. La présidente Christine Ruellan le perçoit et fait preuve de pédagogie :

-      Monsieur, ce qui est important dans la vie, c’est de rebondir. Et pour rebondir, il faut un projet.

-      J’ai l’idée de m’engager dans l’armée, fait savoir Yann.

Une bonne chose. Cela lui permettrait d’oublier sa « première histoire d’amour », comme il le dit. De toute manière, il en sera contraint puisqu’en plus des 8 mois de prison avec sursis, une interdiction d’entrer en contact avec la victime lui a été signifié.

Tony Duret