Publié il y a 1 an - Mise à jour le 24.05.2023 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 4500 fois

GARD Après deux assassinats, il veut être remis en liberté et reprendre son activité d'infirmier

Il y a deux ans, cet homme d'une cinquantaine d'années tuait deux membres de sa famille. Ce mercredi, il demande devant la cour d'appel de Nîmes de bénéficier d'un contrôle judiciaire pour "retrouver sa vie d'avant", et travailler comme infirmier. 

Ce mercredi matin, la chambre de l’instruction de Nîmes était chargée d’étudier la demande de remise en liberté réclamée par un infirmier, mis en examen pour un double assassinat perpétré en mai 2021.

Il y a deux ans, un drame éclatait dans un domaine agricole et arboricole de Saint-Gilles. Un mas et des dépendances situés à proximité de la route principale reliant Nîmes à la commune de Saint-Gilles. Une propriété dans laquelle vivait plusieurs couples d'une même famille.

C'est un proche qui ne parvenait pas à joindre un couple de propriétaire du mas qui avait alerté les gendarmes. Au moment de la disparition, l’inquiétude était grande car le couple avait déjà déposé des plaintes pour des menaces de mort et un conflit familial existait. 

Les gendarmes ont rapidement retrouvé l'homme recherché et son épouse, décédés dans un hangar de leur propriété. Un lieu qui était fermé par un cadenas à l'arrivée des forces de l'ordre.

L'homme de 73 ans était mort à l’avant de son véhicule stationné dans le hangar, il avait été violemment frappé, selon les conclusions de l'autopsie... Son épouse a été retrouvée, également tuée, dans le coffre de cette même voiture. Rapidement, un membre de la famille par alliance, avec qui le couple entretenait des relations conflictuelles, a été dans le viseur de la section de recherches de Nîmes et du groupement de gendarmerie du Gard. Cet homme, arrêté et placé en garde à vue quelques heures après la découverte du crime, a fini par avouer les actes en affirmant être en conflit avec le couple. Les raisons d'un tel passage à l'acte sont ténébreuses : l'infirmier, qui travaillait au CHU de Nîmes au moment de son interpellation, a indiqué dans un premier temps que la dame victime roulait très vite dans le chemin ce jour-là, mais également qu'elle avait failli écraser son chien. 

C'est juste après ces incidents qui paraissent dérisoires que le mis en cause a eu une explication, puis a frappé jusqu'à la mort la dame victime. Quelques minutes plus tard, il s'en est pris à son mari qu'il a également tué. L'homme a avoué les faits mais conteste la préméditation. Inutile de dire que sa demande de remise en liberté, deux ans à peine après le double homicide, est très mal perçue auprès des proches des victimes. 

"Ils sont face à l'incompréhension devant cette demande de remise en liberté", indique Maître Franck Berthaud. "C'est le choc pour mes clients. Un homme qui a tué deux personnes il y a deux ans à peine et qui veut retrouver sa liberté et sa vie d'avant. Lors de la reconstitution, nous avons assisté à des scènes d'une extrême violence avec des appels à l'aide d'une victime", complète Maître Laurence Bourgeon, second conseil des parties civiles. 

L'avocat général, Hervé Poinot, est fortement opposé à un élargissement. La défense de l'infirmier assurée ce mercredi par Julius Radzio a essayé d'argumenter et de convaincre pour un éventuel contrôle judiciaire... 

La décision de la chambre de l'instrcution présidée par Christophe Teissier sera rendue dans les prochaines heures 

Boris De la Cruz

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