GARD Le dîner aux chandelles tourne au vinaigre, violences conjugales au restaurant
Tribunal. C'était normalement une soirée pour dissiper les doutes et relancer une relation amoureuse conflictuelle entre un homme et sa compagne...
Seulement le repas dans ce restaurant de Goudargues, le 7 août 2020, a rapidement tourné au vinaigre... Madame reçoit deux verres de vin à la figure, obligeant la serveuse à intervenir dans la dispute. Monsieur, lui, quitte le restaurant avant d'être interpellé et interrogé par les gendarmes le lendemain.
"Ce soir-là, elle m'a insulté. Sa violence verbale a été dure à encaisser, elle m'a souhaité de finir dans un fauteuil roulant", témoigne à la barre du tribunal cet homme de 61 ans poursuivi pour "violence sur un conjoint".
Les verres de vin à la figure ? "Un réflexe", selon l'avocat
"Mais elle dit la même chose de vous, elle évoque des harcèlements, des humiliations, des violences psychologiques", tempère le président du tribunal correctionnel avant de relancer : "Vous étiez ensemble depuis combien de temps ?" "4 mois", répond timidement le prévenu.
La victime, elle, n'est pas venue à l'audience. Elle en a pris pour son grade de la part de l'avocat de la défense : "C'est une relation extrêmement toxique, il subit des violences psychologiques". Il poursuit : "Les gestes d'envoyer les verres de vin dans la figure répondent à un réflexe, ils n'étaient plus dans une relation normale. Mon client était manipulé et asservi, sous l'emprise totale de cette femme", estime le conseil du prévenu qui charge la victime non présente à l'audience et sans avocat.
Le tribunal a décidé de condamner le mis en cause reconnu coupable des violences conjugales. Il doit payer 1 500 euros d'amende. Une addition salée.
Boris de la Cruz