GRAU DU ROI Il veut calmer la situation: il lui éclate un verre dans l'oeil
"Au départ l'affaire ne me concerne pas", affirme un habitant du Grau-du-Roi poursuivi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "violence avec arme suivie d'une incapacité supérieure à 8 jours". Des faits qui datent du 10 novembre 2015, à la sortie d'un bar du Grau-du-Roi.
Dans ce dossier, l'arme est un verre que le prévenu va écraser sur le visage d'un jeune de la cité portuaire." Avec des conséquences médicales et humaines dramatiques car à 28 ans il n'a plus de vision à l'oeil gauche. Il a été opéré une première fois, il devra l'être encore, dénonce Me Perrine Teissonnière. Puis l'attitude à l'audience de l'agresseur est surprenante, alors qu'il fracasse un verre sur l'oeil, il affirme aujourd'hui que c'est un accident, que c'est involontaire", poursuit l'avocate nîmoise. Le vendeur d'articles de plages, déjà condamné pour des violences sur son ex-compagne, est dans une situation pénale difficile, puisqu'il se retrouve en état de récidive. "Vous êtes quelqu'un de belliqueux, vous avez du mal à vous contrôler, la violence est en vous", accable le procureur adjoint, Stanislas Vallat qui réclame 3 ans de prison dont une année avec un sursis et une mise à l'épreuve l'obligeant à indemniser la victime.
Par contre impossible de connaître avec précision l'origine du différend. "Le responsable d'un bar dans un camping m'avait expliqué qu'il importunait et harcelait une jeune serveuse. J'ai voulu calmer la situation ", insiste le prévenu qui pourtant n'aurait pas de lien avec l'employée qui serait concernée par le "harcèlement"! "Je suis venu la veille dans le café pour essayer de le voir, j'y suis retourné le lendemain pour avoir une explication", complète l'agresseur âgé de 35 ans qui place son comportement sur une thèse de légitime défense... Il aurait été poussé violemment par la victime avant de se dégager. Dans une main, il tenait un verre qui a terminé sa course sur le visage de l'homme qu'il recherchait depuis un moment.
Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné le vendeur du Grau-du-Roi à 2 ans de prison dont une année avec un sursis et une mise à l'épreuve l'obligeant à travailler, à ne pas fréquenter les débits de boissons et à verser 20 000 euros à la victime.
Boris De la Cruz