Publié il y a 29 jours - Mise à jour le 11.09.2024 - B.DLC - 2 min  - vu 19570 fois

NÎMES « Des étudiantes surdiplômées » en détention pour trafic de drogue

JUSTICE. Elles seront jugées dans quelques semaines, mais en attendant le tribunal a décidé de les incarcérer.

Elles sont unies par le lien du mariage, âgées de 24 ans, et toutes les deux issues de familles aisées vivant dans le luxueux 16eme arrondissement de Paris. Lorsqu’elles apparaissent ensemble et encadrées par des agents pénitentiaires dans le box du tribunal correctionnel de Nîmes, on constate vite qu’elles n’ont pas le profil habituel des prévenus (ues).

Elles s’excusent, parlent poliment et dans un langage choisi. Deux jeunes femmes " des étudiantes surdiplômées" selon leur avocate Maître Mélanie Bargeton. « Une a fait une prépa HEC, et a ensuite obtenu une licence, puis un master dans un autre domaine. L’autre a un double master et elle est major de sa promotion ». Un couple inconnu de la Justice ou de la police jusqu’à cette interpellation à Nîmes par les Douanes. Elles ont réceptionné il y a quelques jours un colis venu de Paris dans lequel il y avait pour 14 000 euros de cannabis prêt pour la revente.

Deux jeunes femmes qui vivaient très récemment une vie tranquille à Paris avant de connaître des difficultés familiales. Elles ont choisi de venir dans le sud de la France pour passer une année « sabbatique ».

C’est là qu’elles auraient franchi l’interdit en négociant du stupéfiant avec un homme connu pour être un vendeur dans la capitale. Selon la procureure Estelle Meyer, à l’audience, elles n’en seraient pas à leur coup d’essai, « et il a fallu les interpeller pour que le trafic cesse ».

« Elle n’ont jamais fait parler d’elle avant, je ne comprends pas qu’elles puissent être placées en détention », plaide maître Bargeton pour les deux jeunes femmes qui pleurent dans le box.

« Je n’ai aucune velléité à m’enfuir si vous me placez sous contrôle judiciaire, je suis rongée par la culpabilité » avoue l’une d’elle. « J’ai commis des actes graves, j’en suis consciente », poursuit son épouse.

Des larmes, des remords et des regrets qui n’auront pas convaincu le tribunal qui a décidé de placer les deux « complices » en détention provisoire en attendant leurs procès dans un mois.

B.DLC

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