Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 06.12.2016 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 299 fois

RÉNOVATION URBAINE Nîmes réussit son grand oral

André Horth, directeur de la DDTM ; Denis Bouad, président PS du Département, Didier Lauga, préfet du Gard ; Yvan Lachaud, président UDI de Nîmes Métropole (porteuse de projet) ; Laurent Burgoa, adjoint au maire de Nîmes et référent de l’Agglo. Photo : Coralie Mollaret.

3,5 M d'€ seront débloqués par l'ANRU pour réaliser les premières études et investissements sur les quatre quartiers nîmois. Les responsables politiques et institutionnels avaient défendu leur préprojet à Paris le 3 octobre.

Un dossier de longue haleine. Soucieux de rétablir l’égalité entre les quartiers, les projets de rénovation urbaine mettent plusieurs années à sortir de terre. À Nîmes, l’ANRU 1 a duré dix ans pour un montant total de 200 M. L’ANRU 2 devrait en mettre autant si ce n’est plus avec un coût avoisinant les 400 M.

Mais le jeu en vaut la chandelle. Signé en 2015, le Contrat de Ville de Nîmes (2015-2020) regroupe les quartiers de Pissevin/Valdegour, du Chemin-Bas et du Mas de Mingue. Des secteurs qui se caractérisent par leur taux de chômage élevé et leur absence de mixité sociale. Pour démarrer l’ANRU 2, les élus, les services de la préfecture et de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) ont été reçus le 3 octobre à Paris par le Comité d'engagement de l'ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine).

Laurent Burgoa : "On entre dans la phase opérationnelle"

Visiblement, les Gardois ont convaincu : "l'ANRU a été impressionnée par la volonté des acteurs rassemblés autour d'un projet de haut niveau", soutient le préfet du Gard et référent pour l'ANRU et l'ANAH, Didier Lauga. Conséquence : 3,5 M seront débloqués sur les 11, 8 M nécessaires au préprojet, traduit par le protocole de préfiguration qui sera signé à la fin de l'année.  

Pour Laurent Burgoa pas de doute : "On entre dans la phase opérationnelle ». L’adjoint au maire de Nîmes délégué à la rénovation urbaine et référent de l’Agglomération pour les dossiers nîmois décline les premières actions, dévoilées par le président UDI de l’Agglo (porteuse de projet), en octobre. Celui-ci comprend d’abord le financement de 25 études de faisabilité à hauteur de 50% par l’ANRU. Pendant 18 mois, ce sont elles qui définiront les modalités d’exécution du projet.   

En parallèle, plusieurs investissements seront réalisés : réhabilitation de la médiathèque de Pissevin, construction d’une maison médicale au Chemin Bas ou création de trois maisons de projet (Pissevin, Chemin-Bas et Mas de Mingue). Ces structures seront dédiées à la concertation avec les habitants, consultés à travers trois conseils citoyens. Côté habitat, 80 logements sociaux seront démolis au Mas de Mingue ainsi que 40 logements et 40 cellules commerciales de la galerie Richard Wagner. Des coups de pioche qui montreront aux habitants que la rénovation urbaine suit son cours. 

Scoring, le "sujet chaud"

Dans ce lot de bonnes nouvelles, une incertitude demeure : la participation financière de l’ANRU sur les projets portés par la Ville. Communément appelé « scoring », l’Agence a décidé de ne financer que 35% des investissements nîmois contre 50 % pour Nîmes Métropole. « C'est un sujet chaud », reconnaît Yvan Lachaud, par ailleurs adjoint à la Ville en charge des finances.

Le préfet du Gard n’est, lui non plus, pas très satisfait de cette participation : « l’Agence prend en compte la situation financière de la collectivité pour chiffrer sa participation. Mais il faut reconnaître qu'en matière de logement social, Nîmes a un lourd héritage (24 000 logements sociaux). Pour l’instant, nous en sommes au protocole de préfiguration. Lorsque nous passerons à la convention, en fonction des projets proposés et des différents arguments, l’ANRU calera son chiffre définitif »

La signature de la convention de l’ANRU 2 est prévue pour 2018.

Coralie Mollaret

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Coralie Mollaret

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