ALÈS Classes surchargées : les parents vent debout
Ce jeudi, les parents de l'école maternelle Paul Langevin ont placardé des banderoles sur la grille de l'établissement. Objectif : obtenir l'ouverture d'une nouvelle classe. Depuis la rentrée, chaque professeur suit 30 bambins, un effectif bien au-dessus de la moyenne.
C'est presque devenu un mauvais rituel. En 2014, plusieurs mobilisations ont marqué l'école Paul Langevin, dans le quartier des Cévennes. Revendications des parents : obtenir une nouvelle Atsem et rester en réseau d'éducation prioritaire.
Cette fois, c'est l'ouverture d'une nouvelle classe qui oppose ces derniers au rectorat. "Mon fils a 3 ans, il est dans une section de 31 élèves. Il subit trop de brouhaha et les enfants de maternelle ne sont pas assez autonomes pour être si nombreux. L'apprentissage commence dès le plus jeune âge", fustige Farida. Avec 122 élèves, l'établissement compte aujourd'hui plus de 30 petits par classe. La moyenne nationale est à 25,7. "C'est bien plus que l'an dernier. En plus, une salle est disponible et il n'y a rien à construire", constate Noura Bendjeddou, présidente de l'association des parents d'élèves.
Le groupe de mamans a déjà rencontré l'inspection d'académie qui aurait renvoyé la balle vers la mairie d'Alès. "La ville n'aurait pas dû inscrire tant d'enfants dans cette école et nous orienter dans un quartier voisin", répète Farida qui souhaite pourtant que le rectorat prenne ses responsabilités. "S'il faut bloquer, on le fera, même si on n'a pas envie d'en arriver là", prévient-elle.
Contactée par Objectif Gard, l'inspection d'académie n'a pas souhaité réagir.