Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 11.11.2015 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 216 fois

NÎMES MÉTROPOLE L'Agglo poursuit ses grands chantiers en 2016

Yvan Lachaud, président de Nîmes Métropole et Maurice Gaillard, vice président chargé des finances. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Le président centriste Yvan Lachaud investira l'année prochaine dans le TCSP et l'aménagement de la gare LGV. Une politique dans la continuité de son prédécesseur Jean-Paul Fournier même si des divergences demeurent… 

S'il ne nécessite aucun vote, l'intérêt du débat d'orientation budgétaire (DOB) réside dans la confrontation des idées développées par chaque tendance politique. Hier soir, Nîmes Métropole s'est adonnée à son débat d'orientation budgétaire avant le vote de l'exercice 2016 en décembre. L'agglomération (environ 300 millions d'euros de budget) est soumise comme les autres collectivités à la baisse des dotations de l'Etat, ce qui l'a contraint à réfléchir à deux fois à ses dépenses. Avant de lancer le débat, le vice-président aux finances  et maire de Bouillargues Maurice Gaillard a présenté la feuille de route de l'exécutif. "Nous avons la volonté d'investir !", martèle l'élu, citant : l'extension de la ligne T1 au sud de Caissargues (16 millions d'euros), le lancement de la ligne T2 est-ouest (118 millions dont 21 millions financés par l'Etat) ou le démarrage de l'aménagement de la gare TGV Manduel-Redessan (40 millions d'euros).

Pour financer ces projets, la Majorité ne cache pas son intention de recourir à l'emprunt : "les taux d'intérêt autour de 2% sont très favorables. D'ailleurs nous avons pu renégocier le taux d'emprunt de la piscine Nemausa qui passe de 4,5 à2,5% ". À l'écoute de ce discours, le groupe UPNM et IEC l'interpellent :  "ce n'est pas parce que les taux d'intérêt sont bas qu'il faut contracter des prêts. Il faut avant tout réfléchir en termes de projets", lance le président de l'UPNM (Union Pour Nîmes Métropole) Eddy Valadier. Si son groupe a "les deux pieds dans la Majorité", cela ne l'empêche pas de voter contre l'extension de l'hôtel communautaire (12 millions d'euros) qu'il n'estime pas prioritaire.

L'opposition s'inquiète de la dette 

Face à la volonté affichée de contracter des emprunts, l'opposition s'inquiète, elle, des 187 millions d'euros de dette. François Séguy, élu Parti de Gauche et farouche défenseur du service public, fait remarquer : "la dette est passée de 160 millions en 2013 à 187 millions d'euros en 2015. Dans un même temps, vous supprimez des lignes de bus ou en diminuez les fréquences ! Ce n'est pas acceptable". L'ex-EELV Alain Fabre-Pujol interroge sur l'emprunt toxique contracté en 2008 pour l'assainissement. "Si nous n'avons pas de réponse favorable du fonds de soutien de l'Etat, il reste la renégociation du prêt ou la possibilité d'entrer en contentieux", répond Maurice Gaillard.

Cette année encore, le président centriste Yvan Lachaud ne demandera pas d'effort aux ménages, excepté à ceux dont le taux de TEOM doit être modulé pour se rapprocher de celui de Nîmes. Là encore, l'opposition tempère : "Vous dites que vous n'augmentez pas les impôts mais, entre 2009 et 2015, le total des recettes fiscales est passé de 53,6 à 72,34 millions d'euros. La taxe d'habitation compte pour près de deux fois plus que la taxe sur la valeur ajoutée des entreprises. Ce qui souligne que l'effort est porté principalement par les ménages mais également le faible dynamisme du tissu économique".

Communauté urbaine

L'économie justement reste la marque de fabrique de la présidence Lachaud. Après la mise en route de l'agence de développement économique, Nîmes Métropole a voté hier soir à l'unanimité l'achat des locaux de l'EERIE (5,6 millions d'euros). Cette acquisition permettra à l'exécutif d'installer l'école d'ingénieurs INSEN pour compenser le retranchement de l'EMA (École des Mines d'Alès) en Cévennes. S'ils s'étaient abstenus lors de la dernière séance, les élus UPNM ont approuvé la délibération : "nous étions favorables à l'achat mais pas à une location", justifie Eddy Valadier.

Au premier janvier 2016, Nîmes Métropole s'apprête à acquérir  deux nouvelles compétences (Loi NOTRe) : le tourisme et le pluvial. Pour faire face aux enjeux de plus en plus nombreux de l'EPCI, Alain Fabre-Pujol plaide pour le passage de Nîmes Métropole en communauté urbaine, ce qui permettrait à la collectivité de renforcer ses compétences en obtenant 5 millions d'euros d'aides supplémentaires de l'Etat. Le regard approbateur, Yvan Lachaud acquiesce grandement les propos de son élu d'opposition… Tout en sachant que la perspective est pour l'heure impossible, Nîmes y étant défavorable.

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Coralie Mollaret

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