Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 03.11.2012 - tony-duret - 4 min  - vu 169 fois

NÎMES OLYMPIQUE – ARLES-AVIGNON : 4-1. L’art et la manière !

Nîmes Olympique - Arles Avignon

Le score parle de lui-même. Ce soir, devant plus de 6 000 spectateurs, on a vu une très belle équipe de Nîmes, joueuse, collective, concentrée et ultra-réaliste. Grâce à cette large victoire, les crocos grimpent provisoirement à la onzième place du classement et prennent quatre points d’avance sur le premier reléguable, l’adversaire du soir, Arles-Avignon pour qui la situation devient préoccupante.

Il y a eu deux matchs aux Costières ce soir. Comme autant de mi-temps. La première période, c’est une rencontre plutôt fermée où Nîmes est légèrement supérieur. La seconde, c’est le festival nîmois. Un festival qui aurait eu de quoi faire pâlir les habitants de Cannes. Mais revenons d’abord sur cette première mi-temps où les spectateurs n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Il y a bien eu cette tête du défenseur avignonnais Damien Plessis qui a failli tromper son propre gardien sur un corner nîmois (15’). Ou cette passe lumineuse d’un très grand Gragnic en direction de Koné qui s’embarrasse de trop de dribbles à l’entrée de la surface et perd la balle (19’). Ou, enfin, cette frappe pure, puissante d’un Komlan Amewou à plus de trente mètres qui frôle le but de Ludovic Butelle (41’). Côté Arles-Avignon, qui défend bien mais n’inquiète pas les nîmois, on notera cette jolie action collective conclut par une frappe de Rocchi, de volée, mais qui passe au-dessus (30’). C’est sur cette première mi-temps qui ne casse pas des briques que les deux équipes rentrent aux vestiaires.

Puis, il y a cette deuxième période, complètement folle, euphorique où l’on verra cinq buts. Le premier, à la 50eme minute, part d’un centre contré de Benezet qui revient dans les pieds d’Ogounbiyi à l’entrée de la surface. Le béninois contrôle, s’avance et croise son tir devant Butelle qui ne peut empêcher le ballon de rentrer. 1-0. Et à partir de là, Arles-Avignon va s’effondrer. Deux minutes plus tard, sur une contre attaque qui part du camp nîmois, Koné lance Benezet qui parcourt seul toute la moitié de terrain d’Arles-Avignon. Alors qu’il entre dans la surface et que personne ne l’inquiète, il frappe mais Butelle repousse le ballon… sur la tête de Gragnic qui a bien suivi et porte le score à 2-0. Vient alors, à la 61’, le chef d’œuvre de la soirée, le fruit d’une magnifique action collective entre Ogounbiyi, Gragnic et Benezet. Le premier décale le deuxième qui lui remet un caviar. Ogounbiyi, seul face au portier d’Arles-Avignon la joue collectif et donne à Benezet qui n’a plus qu’à ouvrir son pied pour inscrire le 3-0 dans un but vide. Du grand art ! Arles-Avignon réduit le score après une mésentente (inquiétante mais le score final fait oublier l’erreur) dans la défense nîmoise. Douniama se retrouve seul et fusille Merville du coup du pied. 3-1. Pour que tous les attaquants nîmois passent une bonne soirée, il ne manquait plus que le but de Koné qui survient à la 76eme minute. Sidibé, bien décalé par Benezet, centre au premier poteau pour Koné qui dévie le ballon du pied. 4-1. L’affaire est pliée. Le stade est debout et ovationne ses joueurs. Très belle ovation aussi lors de la sortie de Vincent Gragnic dont le nom est scandé par le public. C’est mérité. Tout autant que la victoire. Voilà un Nîmes que l’on aime voir évoluer.

Les réactions :

Ludovic Butelle, l'ancien portier nîmois, déçu après le match

Thierry Laurey  (entraîneur d’Arles-Avignon): « En première mi-temps, on était bien en place et en deuxième, on a lâché. Après le premier but, on est retombé dans tous nos travers. On est dans une sale série. Il y a des insuffisances physiques, techniques et mentales. On n’a plus le même impact collectif qu’en début de saison. Il va falloir se relever les manches et que chacun fasse son autocritique. Quand tu prends deux points sur 21 possibles, bien sûr que je crains pour ma place, il n’y a qu’un imbécile qui ne réfléchirait pas à ça. C’est à mes dirigeants de décider ».

Victor Zvunka : « C’était un match dangereux ce soir face à une équipe dos au mur, qui avait le couteau entre les dents. Il fallait confirmer. Ce soir, je tiens à mettre l’accent sur le collectif. Chacun de mes joueurs a essayé de faire plaisir à l’autre. Sur un plan physique aussi, on était bien. Notre objectif avec le président n’est pas de jouer le maintien toute la saison. L’idéal serait de viser entre la 8eme et 12eme place. C’est vrai que ce soir je suis content. On est aussi plus soulagé par rapport au classement ».

Ludovic Butelle (Gardien d’Arles-Avignon, ancien nîmois) : On a baissé la tête en deuxième mi-temps. Avant, on était solidaire, on était difficile à bouger. Là, on a laissé des boulevards à tout le monde. J’ai un sentiment presque de honte de prendre quatre buts ce soir. On en a déjà pris quatre à Sedan. On est à 14 buts encaissés en cinq matchs. Il doit y avoir un électrochoc maintenant parce que c’est bien beau de parler mais la vérité est sur le terrain ».

Benoit Poulain : « On a eu plus de maîtrise qu’eux en première mi-temps. En deuxième, ils ont lâché. Avec cette victoire, on creuse l’écart sur Arles-Avignon et puis c’est la troisième d’affilée à domicile. C’est bien pour la confiance. Il ne faut pas s’enflammer surtout qu’on va à Dijon vendredi prochain et qu’ils vont vouloir se relever ».

Vincent Gragnic : « On avait à cœur de bonifier le bon match nul obtenu au Havre. Ce soir, on a su être patient. On a pris énormément de plaisir. Il faut continuer comme ça. A nous d’aller chercher des points à Dijon le week-end prochain ».

Moussa Sidibé : « Je suis satisfait de la victoire. On a su poser le ballon et on a appliqué ce que l’on travaille à l’entraînement. On sent qu’on progresse. Nous les défenseurs, on sait ce que l’on a à faire, on va à la guerre. Mais il ne faut pas s’enflammer parce que tout va très vite dans le football ».

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

Tony Duret

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio