NÎMES 2014. Les renforts de Françoise Dumas
En début d'après-midi, la candidate PS pour les municipales de Nîmes a présenté une partie de sa liste. Parmi eux : Sébastien Gros, chef de cabinet de Manuel Valls et le Premier fédéral socialiste du Gard, Stéphane Tortajada.
Ce n'est un secret pour personne : la ville de Nîmes a le coeur qui bat à droite. Dans ces conditions, le chef de cabinet du ministre de l'Intérieur, Sébastien Gros, est-il venu prêter main forte à la candidate socialiste pour arracher la ville à Jean-Paul Fournier ? "Ah, ça c'est votre interprétation", sourit le principal intéressé, qui a grandit dans la capitale gardoise. Cet après-midi, Françoise Dumas a présenté une partie de ses colistiers dans le cadre d'un point presse.
Si aucune mesure concrète du programme n'a encore été avancée, Françoise Dumas s'est fait observatrice de la vie politique, après le "mariage de raison et non d'amour" entre le maire UMP Jean-Paul Fournier et son adjoint UDI, Yvan Lachaud, qui menaçait - une nouvelle fois - de faire cavalier seul pour les municipales. "A droite, les gens qui voulaient du renouvellement ont été déçus. Ce sont eux les dindons de la farce", assure-t-elle. Et de mettre en avant son équipe "de talents aussi bien locaux que nationaux".
Renfort gouvernemental ? La transition est ainsi toute trouvée pour passer la parole à Sébastien Gros. Ce membre du gouvernement qui trône en deuxième position de la liste, n'est pas peu fier de sa candidate : "Aujourd'hui, à Nîmes, il y a le choix du conservatisme avec Jean-Paul Fournier, du FN ou de nous, le parti socialiste qui sommes une alternative crédible. (...) C'est tout". Quant aux indomptables langues le qualifiant de "parachuté", Sébastien Gros se justifie : "je suis arrivé à Nîmes à 13 ans, j'ai fait toute ma scolarité ici. Et mes parents habitent toujours ici".
En plaçant leur campagne sous le signe de Nîmes Capitale, le PS local veut redonner "son rang à Nîmes" qui, selon eux, est toujours "considérée comme la banlieue de Montpellier". Stratège et mesuré, Sébastien Gros assure que "tout n'est pas à jeter dans le bilan de Jean-Paul Fournier (…) mais nous pouvons mieux faire !".
Vient au tour du Premier fédéral PS de s'exprimer et d'attaquer d'emblée : " La mère de toutes les batailles politiques, lorsqu'on aime sa ville, c'est l'élection municipale. Aujourd'hui, il n'y a pas de démocratisation de la culture, tout est payant… On achète les gens dans les quartiers populaires et 128 commerces ont fermé dans le centre ville. Cela c'est du concret ! Notre projet est pratiquement ficelé. Nous présenteront les grandes lignes à l'occasion des voeux de 2014". Une chose est sûre Françoise Dumas a trouvé ses francs-tireurs de campagne.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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