Vendredi dernier, quatre jeunes marseillais étaient arrêtés au Géant Casino de Nîmes avec un caddie rempli de consoles de jeux. Montant du butin : près de 8 000 euros (relire ici). Ils étaient jugés ce mardi en comparution immédiate.

Comme les Dalton, les quatre prévenus entrent dans le box et se placent côte à côte, du plus petit au plus grand. Ceux-là ne sont pas frères mais s’entendent suffisamment bien pour avoir commis un vol spectaculaire dans les allées du Géant Casino de Nîmes. Ce vendredi 20 novembre, trois des quatre copains (l’un d’eux est resté dans la voiture) se promènent dans la grande surface avant de s’arrêter devant les consoles de jeux. Ils chargent le caddie de 18 consoles pendant que le troisième est occupé à désactiver le système d’alarme d’une issue de secours.

Seulement, les trois gaillards se sont faits repérés par les agents de sécurité du magasin. Quand ils se retrouvent dehors, la brigade anti-criminalité les cueille sur le parking. Le scénario est tellement bien rôdé et tellement ressemblant que les enquêteurs ne peuvent s’empêcher de penser à un autre larcin commis à Montpellier le 31 octobre. Ce jour-là, quatre hommes étaient repartis avec 6 500 euros de consoles de jeux. Toujours à Géant Casino, mais dans des sacs cette fois. Les quatre suspects avaient été filmés et les ressemblances sont si frappantes, au moins pour deux d’entre eux, qu’ils sont poursuivis pour les deux vols.

Une étude américaine sur les sosies

Si les quatre prévenus reconnaissent sans difficultés leur implication dans le vol nîmois – il est difficile de faire autrement – ils jurent qu’ils n’y sont pour rien pour le premier. Mais alors, comment expliquent-ils que quatre hommes, qui leur ressemblent comme deux gouttes d’eau, aient commis des faits identiques trois semaines plus tôt ? Réponse : ce sont des sosies !

L’un des quatre accusés a même développé une théorie aux policiers en expliquant qu’une étude américaine révèle qu’on a tous sept sosies sur Terre. Pour résumer : les sosies des quatre prévenus nîmois se connaitraient et se seraient réunis pour commettre un vol de consoles au Géant Casino de Montpellier. Quand ça ne veut pas…

Le président du tribunal correctionnel Jean-Pierre Bandiera n’a pas semblé convaincu par les explications des marseillais aux casiers judiciaires vierges. Ils ont été condamnés à 9 mois de prison dont 3 avec sursis pour deux d’entre eux, 8 mois dont 4 avec sursis pour le troisième et 6 mois dont 3 avec sursis pour le dernier. Les peines étant aménageables, les quatre copains, qui doivent tous verser 350€ à Géant Casino, ne devraient pas rester bien longtemps sous les verrous.

Tony Duret