Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 08.02.2016 - abdel-samari - 3 min  - vu 2158 fois

FAIT DU JOUR J’ai testé pour vous : l’arrêt du tabac sous hypnose avec 300 personnes !

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Le samedi 30 janvier, le Casino Flamingo du Grau-du-Roi organisait une grande première : proposer à 300 fumeurs convaincus d’arrêter le tabac après une séance d’hypnose. Je l’ai testé pour vous.

Quand on se rend dans un Casino, on a tous l’espoir secret de repartir avec le jackpot. Samedi dernier, autour de 20h sur la route qui mène au Grau-du-Roi, j’espère moi aussi décrocher le gros lot. Mais celui-ci n’est pas commun : j’espère me sortir du tabac, drogue dans laquelle je suis tombé il y a une dizaine d’années. A raison d’un paquet tous les deux jours, mon jackpot à moi serait de faire l’économie des 6,70€ déboursés un jour sur deux. L’autre intérêt est indéniablement pour ma santé.

C’est donc dans une démarche positive que je me rends pour 21h à cette grande soirée animée par l’hypnothérapeute Jean-Charles Dupet et le mentaliste Eric Fearson. Ces deux hommes se sont lancé l’incroyable défi de faire arrêter la cigarette à 300 volontaires. Le tout en moins de deux heures ! Si l’expérience est concluante, elle serait un record mondial susceptible de figurer dans le Guiness Book des Records. Je souris en pensant que le seul fait de réussir à me faire arrêter de fumer serait déjà susceptible de figurer dans ce livre des records.

"Arrêtez de fumer n'est pas un combat"

Il est 21h15. La soirée commence dans une salle mise à disposition par le Casino Flamingo. 300 personnes ont répondu à l’appel. Les deux animateurs entrent en scène, ils se présentent. Avec beaucoup d’humour et autant de sérieux, ils exposent pendant plus d’une heure les bienfaits de l’arrêt du tabac et invitent les spectateurs à envisager la cigarette d’un point de vue complètement nouveau : « Arrêtez de fumer n’est pas un combat, assène Jean-Charles Dupet, c’est une libération. C’est positif d’arrêter de fumer ». Les deux hommes expliquent l’importance de faire passer ce message à notre inconscient et jouent constamment avec le public. Le mentaliste Eric Fearson s’approche des spectateurs, micro en main, et demande à plusieurs personnes à quel pourcentage elles évaluent leur chance d’arrêter de fumer. Toutes les réponses sont données : 60%, 80%, 90%. Pour moi, c’est 75%. Un seul donnera la bonne réponse : 100%. En effet, les animateurs expliquent qu’il ne faut pas laisser à notre inconscient la possibilité d’échouer.

Après une bonne heure d’explications et de conditionnement, c’est l’heure de la pause. Certains vont aux toilettes, d’autres sortent fumer… Ca commence mal ! Je choisis de rester à l’intérieur du Casino sans m’empêcher de regarder les fumeurs avec jalousie tout en me disant intérieurement que je suis sur la bonne voie.

Voyage dans l'inconscient

A la reprise, Jean-Charles Dupet attaque la séance d’hypnose collective. Il commence par un petit jeu en demandant à chacun de fermer les yeux, de tendre les bras à la manière d’un somnambule, et d’en visualiser un, lourd, très lourd, qui s’abaisse et l’autre, bien plus léger, qui se lève. Après quelques minutes, chacun ouvre les yeux et constate si ses bras ont bougé ou non. Si c’est le cas, on est plus facilement hypnotisable. Bonne nouvelle : alors que ceux de ma voisine sont restés figés, les miens sont à l’opposé l’un de l’autre. Je suis réceptif ! Ca part bien !

Commence alors une séance d’hypnose, un voyage dans des eaux calmes, une promenade légère dans la nature, qui, c’est incontestable, a le mérite de me détendre. Jean-Charles Dupet profite de cet état collectif pour envoyer des messages à nos inconscients respectifs. J’espère que le mien est consciencieux et qu’il enregistre les messages de l’hypnothérapeute. Après une trentaine de minutes de ce voyage hors du temps, c’est l’heure du réveil et du départ.

Je remonte dans ma voiture sans m’être allumé une cigarette à la sortie. Je suis fier de moi, j’y crois. Je rentre chez moi et me couche sans ma dernière cigarette. Le lendemain, le dimanche, la journée sera bien plus difficile. A plusieurs moments de la journée, j’ai le réflexe de vouloir saisir mon paquet de cigarettes (que je n’ai pas pris) dans la poche de mon blouson. Je tiendrais le coup jusqu’à 22h avant de craquer. Je m’en veux. J’espère que les 299 autres participants ont eu plus de succès. Mais pour ma part, une fois de plus, je suis rentré bredouille du casino.

Abdel Samari

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