Le mouvement, parti des réseaux sociaux, avait un nom évocateur, « Bloquons tout », et une date : le 10 septembre. Et dans le Gard et à Arles, il a été suivi : plusieurs milliers de personnes ont manifesté un peu partout, avec des opérations de blocages à Nîmes, Arles, Alès, Le Vigan, Bagnols ou encore Uzès. La situation se tendra entre les forces de l'ordre et les manifestants à Alès et à Arles, avant de se calmer en soirée. Un mouvement pour l’heure sans suite, jusqu’à la prochaine colère…
Le 11 septembre, stupeur et consternation à Connaux, près de Bagnols : une femme de 49 ans est découverte poignardée à de multiples reprises à l’extérieur de sa maison. Il s'agit d'Estelle Méjean-Paoli, la pharmacienne de Tresques, le village voisin. Sur place, les habitants sont sous le choc et dans l’incompréhension totale face à ce crime qui touche une victime aimée de tous. Les investigations des gendarmes de la Section de recherche permettront l'arrestation le 22 octobre d'un jeune homme de 26 ans, ex-petit-ami d'une des filles de la victime. Quant au mobile, il s’agirait d'une séparation qu’il n’aurait pas acceptée.
En septembre toujours, l'influenceur Jeremstar faisait parler de lui (c'est son métier). Il fait irruption en pleine feria des vendanges, lors de la corrida de Carmen, sur la piste des arènes de Nîmes avec une banderole sur laquelle était écrit le slogan « F*ck la corrida ». Un coup médiatique qui vaudra à l'influenceur une interpellation et une garde à vue. Dans un post sur les réseaux sociaux, il assumera son geste : « Je déteste la corrida. Ce n’est pas de l’art mais de la torture animale. Cette tradition ignoble doit être abolie. Je ne comprends pas comment ce spectacle honteux est encore possible en 2025. Je suis horrifié par la douleur que subissent les taureaux et je me réjouis à chaque fois qu’un toréro se fait planter. »
À Aramon, la fête votive début septembre sera endeuillée par le décès d'un homme de 52 ans originaire du village lors de la gaze, heurté par un animal, un taureau ou un cheval, puis par un véhicule. La mairie d'Aramon décidera d’annuler les festivités, de toute façon le village n’avait plus le coeur à faire la fête. Tristesse aussi à Alès, où une figure locale, « Riri » Baptiste, Henri de son vrai prénom, s’éteint le 13 septembre à 61 ans. Bien connu des alésiens et des magistrats de la ville, « il faisait partie de ces visages familiers de la capitale cévenole », écrivait alors notre journaliste Romain Fiore, alésien s'il en est.