Publié il y a 1 h - Mise à jour le 31.12.2025 - Yannick Pons - 4 min  - vu 45 fois

FAIT DU SOIR Gard, Arles, Orange ou Avignon, la rétro Culturelle de 2025

korn festival de nimes arenes (yp)

Public multigénérationnel dans les arènes

- Photo Yannick Pons

De Nîmes à Arles, d’Alès à Avignon, l’année 2025 a vu se succéder spectacles marquants, concerts mémorables et créations audacieuses. Cirque, musique, danse, théâtre et expositions ont rythmé les saisons, dessinant la ligne exigente et sensible de la vie culturelle du territoire.

Retour sur les temps forts culturels de 2025, émotion et art étaient au rendez-vous.

Le Cratère et la Verrerie d’Alès – Strano

Sous cette toile conçue sur mesure, Strano se déploie comme une fable magnifique, à la fois classique, burlesque et raffinée. Une partition que seule une grande maîtrise technique peut accomplir.
Samedi soir à Alès, le Cirque Trottola présentait Strano sous son chapiteau installé à la Verrerie, en partenariat avec Le Cratère. Cinquième création de la compagnie, ce spectacle se jouait pour la première fois en Occitanie dans le cadre du festival Temps de Cirques, ouvert depuis le 6 novembre.
Une performance raffinée à voir absolument.

Santana • Photo Yannick Pons

Festival de Nîmes aux arènes

En 2025, le Festival de Nîmes a proposé des soirées d’exception, avant l’annonce d’une pluie de stars attendues en 2026, Gims, Katy Perry, The Cure ou Marilyn Manson.

Alagna et Kurzak ont ouvert le festival par une soirée consacrée au répertoire lyrique et populaire. On a cru que la pluie viendrait troubler la fête, mais il n’en fut rien. Rappels sur rappels et standing ovation, le public nîmois s'en souviendra longtemps. Après un passage très remarqué au Hellfest le 19 juin, Korn faisait escale aux arènes le 24 juin. Une soirée rageuse, massive et parfaitement calibrée, entendue bien au-delà des gradins, en contraste total avec la soirée Alagna et Kurzak. Onze ans après sa dernière venue à Nîmes, Carlos Santana retrouvait les arènes et le public français. Entouré d’un band exceptionnel emmené par Cindy Blackman, le maître a invoqué l’esprit de Woodstock de 1969 dans une machine musicale parfaitement huilée.

Nîmes Métropole Jazz Festival

Plusieurs concerts ont affiché complet. La programmation du Off avait démarré en fanfare, portée par des déambulations pyrotechniques et des performances dans les rues de Nîmes. Une dynamique festive en amont du In, très zazou cette année, ouvert gratuitement par le concert de Cimafunk aux Jardins de la Fontaine.

Parmi les temps forts, le bal swing et zazou en partenariat avec le Nîmes Swing Festival, le retour de Pink Turtle après une dizaine d’années d’absence, Henri Texier à Saint-Anastasie sur des compositions inédites, ou encore Michel Pastre et Dany Doriz à Saint-Gervasy dans un projet intergénérationnel. 

Deluxe à Paloma et Dee Dee Bridgewater à La Calmette affichaient complet. En fin d’année, un dernier rappel. Salif Keita en concert acoustique à Milhaud clôturait le festival.

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Salif Keita • Photo Yannick Pons

Alès – Cratère Éphémère et La Verrerie

À Alès, un théâtre éphémère a été construit pendant la rénovation de la scène nationale. Un projet audacieux afin de maintenir la vie culturelle en attendant la réouverture du Cratère historique, avant le passage remarqué de Kerry James. La saison a été marquée par l’installation immersive Gaia de Luke Jerram, expérience sensorielle et visuelle autour de la Terre. En parallèle, les arts du cirque ont animé La Verrerie, notamment avec Strano.

LUMA Arles

Trois expositions fascinantes invitaient à voir le monde autrement à LUMA Arles, dans une programmation en lien direct avec les Rencontres de la photographie d’Arles. Si Shawky s’en est allé, les autres expositions restent visibles jusqu’à mi-janvier.


Les Chorégies

Aux Chorégies d’Orange, La Forza del Destino s’est imposée comme une représentation marquante, malgré la pluie. Dans l’écrin du théâtre antique, près de 4 000 spectateurs ont assisté à un Requiem de Mozart d’une intensité ncroyable. Entre la clarinette de Pierre Génisson, la direction de Diego Ceretta et les projections signées Enki Bilal, la soirée s’est affirmée comme un moment unique, conclue par un Lacrimosa bouleversant. Malheureusement, le directeur des Chorégies Jean-Louis Grinda à démissioné et ne présentera pas la saison 2027.
 

Festival Off d’Avignon

Trois spectacles ont marqué lla rédaction. À l'Oriflamme, L’Hôtel du Pin Sylvestre, Willkommen, bienvenue, welcome… au cabaret. Une intrigue menée comme un Cluedo géant par quatre personnages hauts en couleurs, dans une pièce extrêmement esthétique. Au Théâtre 3S, Toute une vie sans se voir proposait un dialogue chanté autour des répertoires de Véronique Sanson et Michel Berger. Un montage subtil, jamais nostalgique, porté par deux pianos et des voix qui se répondent. Le Roi se meurt d’Eugène Ionesco aux Gémeaux suivait Bérenger Ier face à l’évidence de la mort. Une pièce philosophique, désarmante, traversée par des ruptures de ton et une humanité imparfaite.

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Les Suds à Arles, c'est parti ! • Yannick Pons

Arles – Musique et festivals

À l’amphithéâtre d’Arles, après Pompeï, aux Escales du Cargo Jean-Marc Pailhole accueillait Nick Cave accompagné de Colin Greenwood. Deux amphithéâtres bimillénaires pour un même rituel. La musique pure. L’émotion sans artefact.

Aux Suds, Seu Jorge retrouvait la scène après dix ans de silence. Samba rock et pierres bimillénaires. Le public a dansé.

Opéra Grand Avignon

Trois pièces de danse imaginées par des chorégraphes américains ont été présentées dans un programme d’une modernité et d'une énergie exceptionnelles. Trois regards différents explorant la force libératrice de la danse, dénonçant l’enfermement physique ou social. Sous la baguette précise et attentive de Débora Waldman, le Requiem de Mozart à résonné magnifiquement dans ce lieu historique, avant un Don Giovanni superbe.

Théâtre de Nîmes

À Madrid, Pedro Almodóvar assistait à la représentation. À Nîmes, Eddie Pons. Et ce fut aussi magnifique. Première française du nouveau spectacle de Rocío Molina. Le sol vibre sous le martèlement des talons. La flamenca expulse sa sensualité dans un échauffement sans fin. Standing ovation.

À l’Ombrière, Fanny Ardant. À Bagnols, Alain Souchon, accompagné de ses fils Ours et Pierre Souchon, a interprété ses plus belles chansons devant une salle comble à la Pyramide, une foule sentimentale.

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