AU PALAIS Le gardien de prison poursuit le trafiquant de faux billets
Au départ ce n’était qu’une simple vente d’un téléphone portable sur le parking d’un supermarché de la route d’Arles à Nîmes. Grâce au site « le bon coin », le gardien de prison est parvenu à vendre son I phone. La négociation ne dure pas deux minutes, la transaction est conclue, le vendeur perçoit 5 billets de 50 euros. Mais rapidement, le vendeur a un doute. Il vérifie les billets qui esthétiquement sont parfaits. Mais il s’aperçoit que tous portent le même numéro de série. Ni une, di deux, il appelle la police et course l’acquéreur. Il parvient à l’arrêter, et se fait remettre le portable échangé quelques minutes plus tôt. Entre-temps la police arrive et interpelle l’homme qui a fourni la fausse monnaie. Sur lui il dispose au total de 21 faux billets de 50 euros... Ce salarié, marchand de voiture dans une concession automobile de la périphérie de Nîmes, avoue au tribunal correctionnel de Nîmes qu’il a succombé à la facilité. « Je gagnais bien ma vie, mais à l’époque en 2013, je sortais beaucoup et je dépensais trop », glisse le prévenu de 40 ans poursuivi pour « transport, détention, mise en circulation de monnaie ayant cours légal, contrefaite ou falsifiée et tentative d’escroquerie ». Il reconnait qu’il achetait des liasses de faux billets de 50 euros. Il payait entre 10 et 15 euros un faux billet et il accable un homme de la communauté des gens du voyage d’être son fournisseur unique... Ce dernier lui, réfute depuis le premier jour toute implication dans le trafic. « Je le connais car il m’emmenait des voitures pour les réparer ou pour trouver des pièces détachées mais jamais je n’ai vendu de faux billets. Je ne sais pas pourquoi il parle de moi et pourquoi il m’implique dans cette histoire », estime le co-prévenu.
Chez le vendeur automobile, lors de la perquisition, les enquêteurs retrouveront 54 autres billets contrefaits. Les investigations mettront en évidence que les billets écoulés dans le Gard provenaient d’un vaste trafic international… Des coupures fabriquées à Naples et dont 300 000 faux ont été répertoriés sur le territoire français en 2013. Si le haut du panier n’a jamais été inquiété, les petits revendeurs ont eu droit eux à des condamnations en justice.
A Nîmes, le délibéré concernant les deux complices sera rendu dans quelques jours.
Boris De la Cruz
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