Publié il y a 1 an - Mise à jour le 08.07.2022 - tony-duret - 2 min  - vu 9533 fois

BESSÈGES Le principal du collège aide les pompiers : « Ce n’est pas de l’héroïsme, c’est du civisme »

Comme on le voit sur cette photo, le collège du Castellas est encerclé par la végétation. Photo François Desmeures / Objectif Gard

Hier soir, au collège Le Castellas à Bessèges, était prévu le pot de fin d’année. Seulement, l’important incendie qui a débuté en fin d’après-midi entre Bordezac et Bessèges a contrarié tous les plans. Le principal du collège, Christophe Barral, raconte cette nuit qu’il n’est pas prêt d’oublier. 

« J’ai fait ce que j’ai cru utile de faire ». L’homme est modeste et minimise son action. Mais Christophe Barral, le principal du collège Le Castellas depuis septembre dernier, a eu un comportement exemplaire hier soir. Quand l’incendie se déclare en fin d’après-midi, lui et ses équipes décident immédiatement d’annuler les festivités. Tout le monde est invité à rentrer chez soi, sans traîner. Après avoir coupé l’électricité et le gaz, puis fermé les grilles de l'établissement, Christophe Barral donne un dernier coup de main. Avec quatre enseignants du collège, il participe à l’évacuation des personnes âgées de la commune. Problème, l’heure tourne et consigne est donnée par les pompiers de rester chez soi. Pour le principal et ses troupes, ce sera donc au collège ! 

Du côté de l’incendie, les nouvelles ne sont pas bonnes. Le feu s’étend d’heure en heure. Les pompiers arrivent des quatre coins du Gard, mais aussi des départements voisins. La situation est alarmante. Depuis le collège, Christophe Barral voit les flammes s’approcher dangereusement. « Vers 21 heures, on a vu plusieurs départs de feu aux abords du collège. En attendant l’arrivée des pompiers, avec des voisins, on a été éteindre les petits départs de feu avec nos pelles. On tapait, et on tapait encore sur les flammes pour ne pas que ça se propage. Ça a duré deux bonnes heures jusqu’à ce que les pompiers arrivent avec un camion citerne de 10 000 litres », raconte-t-il. 

Quand on lui demande s’il a eu peur, Christophe Barral assure qu’il n’y a pas pensé : « On ne s’est pas posé la question de la peur. Ma seule crainte était d’être encerclé par les flammes car il y avait du vent. On est intervenu parce que sinon tout l’arrière du collège aurait brûlé. Mais ce n’est pas de l’héroïsme, c’est du civisme ». Les pompiers prennent le relais de ces citoyens exemplaires. Pour les soulager encore un peu plus dans leur lutte contre les flammes, l’équipe du collège leur sert la nourriture qui était à l’origine prévue pour le pot de fin d’année. « C’était un beau moment de solidarité et d’amitié », conclut Christophe Barral. 

Tony Duret

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