Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 04.04.2021 - abdel-samari - 7 min  - vu 4785 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme chaque dimanche, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

"Ils sont là... Ils sont partout !" Ils ont le sourire les amis de Marine le Pen. La campagne des Départementales n'a pas encore commencé que tout le monde parle d'eux. Dans le Gard Rhodanien, à Nîmes, en Camargue, les élus sortants et ceux qui veulent en être à Droite, à Gauche ou au Centre n'ont qu'un seul parti dans la bouche : le Rassemblement national. Avec ses mots qui font peur : le risque, le danger, la vague. Il n'y a qu'à Alès où le tandem Roustan-Rivenq reste tranquille et confiant. Et dans les terres cévenoles où l'empreinte communiste a encore quelques beaux jours devant elle même si elle a tendance à être un peu moins marquée au sol. S'appuyant sur des sondages nationaux qui prévoient un nouveau duel présidentiel en 2022 entre Emmanuel Macron et Marine le Pen, les élus qui vont démarrer leur campagne sont persuadés que la crise sanitaire fera le bonheur de l'extrême-Droite. Collard, Sanchez et Gillet n'en demandaient pas tant. Ils viennent de recruter dans tous les cantons du Gard les meilleurs attachés de presse. La même stratégie se profile donc et les conséquences pourraient fort probablement être les mêmes qu'en 2015 où les partisans de la Droite nationale n'ont pas eu besoin de faire beaucoup d'efforts pour devenir le premier parti du Gard. Avec des candidats inconnus partout, ils ont raflé la mise. Enfin, surtout au premier tour où ils étaient en tête presque dans tous les cantons. Au second tour, la digue de protection et le désistement de la Gauche pour la Droite et inversement n'a permis au RN que de faire élire une poignée d'élus. Tous d'ailleurs ne sont pas resté sous la bannière Le Pen. On se rappelle de la conseillère départementale du canton de Vauvert Béatrice Pruvot qui avait quitté avec fracas son binôme Nicolas Meizonnet trois ans plus tard pour retrouver sa famille politique d’origine, Les Républicains. Ajoutons qu'il y a un an, aux Municipales, les "lepénistes" n'ont pas non plus brillé. Hormis à Beaucaire, ils ont connu un reflux local. Enfin, concernant leur bilan dans l'opposition, on ne peut pas dire qu'il soit très éclatant. À part se plaindre continuellement des subventions aux associations, de l'argent dédié à la prise en charge des mineurs isolés et des soit-disants millions si ce n'est des milliards à la fraude sociale comme ils n'hésitent pas à le colporter, les élus RN n'ont pas fait beaucoup avancer la cause gardoise. Mais ils s'en foutent royalement. Les gens votent aussi pour eux car les partis traditionnels les mettent systématiquement au centre des enjeux. Alors qu'ils devraient plutôt tourner la tête et s'intéresser à ceux des habitants. Vous savez, les gens qui quelques dimanches de temps en temps prennent le temps d'aller glisser un bulletin dans l'urne. Du bon sens. N'ajoutons pas Gardois sinon Laurent Burgoa va en être tout retourné...

Philippe Berta en 2e position aux Régionales ? Le député Modem du Gard qui ne comptait initialement faire qu'un seul mandat semble avoir pris goût à la politique. Désormais, c'est à la Région que le généticien souhaite s'investir pour porter les enjeux d'enseignement supérieur, d'innovation et de santé. Il a officiellement suggéré à son mouvement, au niveau national, de le positionner en 2e position sur la liste du Gard des Régionales 2021. Une liste "Majorité présidentielle" qui comprendrait La République en marche, Agir, le Modem et même quelques UDI. Reste à savoir si cette décision est un moyen d'anticiper sa défaite dans un an aux prochaines législatives comme le suggère certaines mauvaises langues à Nîmes. Ou tout simplement Philippe Berta souhaite-t-il être plus présent localement qu'à Paris toutes les semaines pendant encore cinq ans. Mais qui alors pour le remplacer sur la 6e circonscription l'année prochaine ? Et qui en tête de liste Régionales ? Ce sera une personnalité féminine avec certitude... La députée Françoise Dumas ? Probablement et pour les mêmes raisons... Car Valérie...

Valérie Rouverand en marche chez Fournier. Surprise chez La République en marche en découvrant la nouvelle. La co-référente du Gard a demandé audience au maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, qui a accepté de recevoir cette semaine son ancienne adjointe à l'Éducation. Un échange constructif dans le cadre de la présidence des groupes d'opposition au conseil municipal. L'occasion aussi d'évoquer l'avenir de la Nîmoise qui semble avoir l'envie depuis plusieurs semaines de s'émanciper de son ancien mentor, Yvan Lachaud, l'éternel ennemi des républicains nîmois. Mais surtout d'avoir un avenir dans la capitale du Gard ? Jean-Paul Fournier n'a pas manqué d'exprimer à la marcheuse ses regrets suite à la campagne de dénigrement de l'année dernière. À la sortie, le maire a aussi été très clair : "Ni haine, ni oubli". Difficile de connaître donc les intentions précises de Valérie Rouverand... D'autant que déjà lundi soir elle n'avait pas hésité à justifier sa décision de voter contre le budget de Nîmes métropole à Franck Proust, le président, par un appel téléphonique après le conseil communautaire. Une chose est sûre, ses agissements ressemblent à un vibrant hommage à l'expression devenue célèbre : zig-zag.

Courdil partout et nulle part ? Depuis les Municipales et dans son rôle d'élu à la ville de Nîmes, François Courdil a marqué de nombreux points. Présent sur le terrain, investi dans ses délégations, il prend très à coeur son nouveau costume. Tout le monde le dit, dans la majorité comme dans l'opposition : le fils Courdil se sent pousser dans le dos. Pour en faire encore plus. Jusqu'au point d'en faire un peu trop ? Probablement une jeunesse fougueuse. Mais attention de ne pas se brûler les ailes en voulant trop rapidement porter plusieurs casquettes. Après avoir accepté d'être le suppléant de Laurent Burgoa aux Départementales, voilà que le jeune loup nîmois se verrait bien sur la liste d'Aurélien Pradié, le candidat des Régionales pour Les Républicains. Avant d'envisager la députation dans un an ? Et les Européennes dans la foulée ? Avant de remplacer Fournier ? Et pourquoi pas devenir ministre ? Rester calme et boire frais. Rastignac mon ami, on respire... Avant de devenir soprano, faut d'abord être mezzo.

Gestion commune des déchets dans le Gard ? Le traitement des ordures ménagères est un sacré sujet dans le Gard. Depuis des mois, entre la Région et certaines EPCI du département, on ne peut pas dire que les relations soient au beau fixe en particulier sur le projet de création d'un deuxième four. Le premier vice-président de Nîmes métropole, Frédéric Touzelier, Fabrice Verdier, président de la communauté de communes du Pays d'Uzès, et Christophe Rivenq pour Alès Agglomération ont démarré une réflexion commune autour de ces questions. Ils souhaitent prochainement convier l'ensemble des agglos et communautés de communes du Gard ainsi que les syndicats concernés pour se mettre autour de la table et réfléchir aux opportunités d'alliance. Pas question à ce stade de créer un syndicat départemental mais tout est ouvert. Surtout le projet de faire baisser la note des contribuables qui s'annonce de plus en plus élevé dans les prochaines années.

Denis Bouad débarque à l'hôtel Carenou ! Ce n'est pas un poisson d'avril, pourtant cela y ressemble. Mais non, on n'est pas le 1er avril mais le 4. En septembre dernier, le Département du Gard se délestait d'un bijou de famille, l'Hôtel Carenou, qu'il avait acquis en 1968. Ainsi, la collectivité avait empoché la somme de 1,8 million d'euros, un montant conforme à l'estimation de France Domaine. C'est Serge Lantin, syndicaliste CGT du réseau Tango, qui était devenu le propriétaire. Il n'a pas tardé à faire fructifier son nouveau bien et vient de mettre en location quelques parties. Et devinez quoi ? C'est l'ancien président du Département Denis Bouad qui vient de prendre un bail depuis le 1er avril sur une partie de l'ancien hôtel afin d'y installer sa permanence sénatoriale. Et une nouvelle n'arrivant jamais seule, il a décidé aussi d'embaucher Émilie Gran, son ancienne chef de cabinet au Département comme attachée parlementaire. Du vieux avec du neuf ? De l'expérience plutôt qui ouvre le champ des possibles...

Chez les républicains du Gard, le changement, ce n'est pas pour maintenant. Le 12 avril prochain, les républicains du Gard sont appelés aux urnes pour les élections internes de la Droite. À part quelques menus changements ici et là, par exemple avec le remplacement de Pascale Mourrut par Thierry Agnel, premier adjoint d'Uchaud ou du côté de Villeneuve, pour les postes les plus importants la stabilité est de mise. Christophe Rivenq, seul candidat pour la présidence devrait être réélu facilement. Reste à savoir si le secrétaire départemental, Franck Proust, nommé par la direction nationale conservera Julien Plantier comme adjoint. C'est lui, et lui seul qui est maître de la décision. Mais pourquoi remplacer le premier adjoint du maire de Nîmes ? Tout va bien entre les deux hommes forts de Nîmes...

Le Festival de Nîmes en mode réduit ? Avec l'annonce du troisième confinement et face aux incertitudes qui planent encore sur la tenue des évènements culturels de l'été prochain, les organisateurs du Festival de Nîmes se cassent la tête. Après avoir déjà annoncé des premiers reports et annulations, notamment Sting et le show Stars 80. C'est le groupe Foo Fighters qui est contraint de reporter en 2022 son double concert nîmois prévu les 14 et 15 juin 2021. Comme nous le souffle une source bien informée chez Adam concerts, ces reports ou annulations ne sont que les premières d'une liste qui va vite s'allonger.

Des documentaires dans les arènes ? Payer d'abord. Il ne devrait y avoir plus beaucoup d'images télévisées récentes des arènes de Nîmes dans les prochains mois si l'on en croit quelques producteurs de documentaire télévisuel. En effet, la ville de Nîmes a décidé de faire payer une somme rondelette à chaque enregistrement pour des documentaires ou pour tous les tournages qui nécessitent des images fraîches. Pas grave, les sociétés de production ont trouvé la parade en s'installant du côté d'Arles où le nouveau maire, Patrick de Carolis, ancien patron de France Télévisions et animateur TV pendant de longues années, connaît bien le fonctionnement. Pour Arles, il est plus important d'accueillir toutes les équipes qui le souhaitent dans ses arènes et de bénéficier de l'indéniable impact médiatique national et international que de gratter un petit billet pour un tournage. Nous à Nîmes, on a un sujet bien plus préoccupant : offrir les meilleures dispositions à Simon Casas, un vieil ami...

Carnet rose chez les Bleus. Le premier adjoint de la ville de Nîmes est papa pour la deuxième fois depuis cette semaine. Après une fille, Julien Plantier a eu droit au choix du roi à l'envers avec l'arrivée d'un petit garçon, Joseph. Toutes nos félicitations aux parents.

La rédaction

Abdel Samari

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