Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 22.09.2021 - abdel-samari - 8 min  - vu 3299 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Marc Taulelle, Samuel Lafont et demain Gilbert Collard ? Et probablement d'autres chez Les Républicains ou au Rassemblement national (RN) se sentent plus proches d'Éric Zemmour que de la direction de leur parti. Prenons l'exemple de Marc Taulelle : il a décidé de se rapprocher du polémiste car il en avait marre des Républicains. Se disant clair sur ses valeurs, depuis des mois, voire des années, il regrettait que la Droite forte, au sein du mouvement soit orpheline d'un leader charismatique. Et cette rentrée parlementaire à Nîmes a fini de le convaincre. Et Samuel Lafont, vous connaissez ? Ce Nîmois, conseiller en communication, est aujourd'hui le premier soutien d'Éric Zemmour. Il devrait devenir son directeur de campagne alors qu'il était membre il y a encore quelques années du bureau national des Républicains (ex-UMP). À coup de tweet, de passage sur la TV Boloré, il fait la promotion comme jamais du journaliste d'extrême-Droite. Et le député européen du Rassemblement national Gilbert Collard ? Il sera là, au premier rang, le 15 octobre prochain à Nîmes pour écouter (et soutenir ?) son ami de 50 ans. Une vieille connaissance selon l'ancien avocat qui remonte à l'époque des émissions de Michel Polac. Le Gardois l'assure : Marine le Pen est parfaitement au courant, y compris du tête-à-tête prévu entre les deux hommes avant son meeting - pardon, son "intervention" - pour présenter son dernier livre. Mais Gilbert Collard n'a pas du tout l'intention de quitter le RN. La main sur le coeur - enfin à ce stade - il devrait au contraire être le système de transmission entre le Trump français et la fille Le Pen pour un éventuel accord de second tour. Même si la candidate à la Présidentielle s'en défend, au sein de ses troupes, les prises de parole d'Éric Zemmour font de plus en plus mouche. L'Islam, l'immigration, le pass sanitaire, la peine de mort, etc. Même sur les prénoms. Par exemple, Julien Sanchez, le maire de Beaucaire et porte-parole national du RN, est favorable à un choix de prénom imposé et donc surtout pas étranger. Le seul reproche qu'il fait à Zemmour : taper sur Marine au lieu de s'en prendre à Macron. Avec Éric Ciotti en prime, ils pourraient tous se retrouver pour former un nouveau mouvement plus dur, plus "réac", plus passéiste, encore plus nationaliste. Si Gilbert Collard ne partage pas toutes les idées d'Éric Zemmour, il se pose toutefois la question de sauter dans le vide. Tous les matins en se coiffant...

18 mois. Dans le secret du bureau au premier étage de la mairie d'Alès, les deux hommes seraient tombés d'accord. Max Roustan quittera son tablier de maire début 2025 après avoir fêté ses 30 ans de mandature, un record dans la capitale des Cévennes. Il restera ensuite 18 mois à son premier adjoint pour prendre sa succession et travailler à son élection. Christophe Rivenq, qui exerce déjà officieusement cette fonction, ne devrait pas rencontrer d'énormes difficultés dans l'exercice du pouvoir. Reste à savoir si les habitants d'Alès lui feront confiance. Et qui sera face à lui...

Le retour du président. Le nouvel épisode d'inondations ce milieu de semaine dans le Gard a montré une nouvelle fois le caractère impliqué de certains élus du territoire. Denis Bouad, l'ex-président du Département, n'a pas hésité à se déplacer dans de nombreuses communes du Gard sinistrées afin de marquer sa solidarité et de proposer son aide en tant que sénateur. Gallargues le Montueux, Vergèze, Aigues-Vives, Bernis, Uchaud... Loin des caméras, le Blauzacois a arpenté le Gard pour le bonheur des maires des communes concernées. "Des échanges chaleureux, sincères, qui donnent du baume au cœur", indiquait André Brundu, le maire d'Aubord, lui aussi orphelin d'un Département engagé au plus près des élus, de tous les élus. Denis Bouad a profité de la fin de semaine pour participer à des inaugurations à Dions ou encore à Bourdic. Il était à deux doigts de rejoindre le parking de la rue Guillemette et de prendre l'ascenseur direction le 5e étage... Une autre fois peut-être.

De la cuisine du monde à la place du chef Thierry Marx ? Encore un joli coup du président de Nîmes métropole, Franck Proust, qui, selon nos informations, serait en passe de vendre les locaux du square de la Couronne à Nîmes. Rappelez-vous, c'est Yvan Lachaud lors sa présidence à Nîmes métropole qui en avait fait l'acquisition pour la modique somme de 634 000€. Cet endroit devait initialement accueillir un espace de coworking et finalement, à l'automne 2019, Lachaud avait changé d'avis et imaginé d'installer l'école de formation du cuisinier Thierry Marx. Après une levée de bouclier au sein de la ville de Nîmes et dans l'opposition à l'Agglo, le centriste avait reculé non sans quelques remords. Finalement, c'est bien de cuisine dont il sera question à cet endroit puisque Nîmes métropole devrait vendre le lieu à un entrepreneur qui a déjà fait ses gammes sur le thème "restauration du monde". La bonne nouvelle, c'est que ce lieu devrait être ouvert 7 jours sur 7. Reste à savoir si l'Agglo va récupérer l'entièreté de sa mise initiale ? Selon nos informations, le bien pourrait être vendu un peu plus cher que le prix estimé par les Domaines.

L'Université de Nîmes devrait décrocher le gros lot. La visite il y a quelques semaines lors de la  rentrée étudiante de Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, aurait dû être l'occasion d'une belle annonce, finalement repoussée. Pourtant, la bonne nouvelle serait imminente... En effet, l'université nîmoise devrait bénéficier d'une dotation substantielle dans le cadre d'un appel à projet numérique en lien avec la loi de programmation sur la recherche.

Qui pour remplacer Éric Giraudier ? Éric Giraudier pardi ! La rentrée économique locale va être chaude avec la double élection à la chambre de métiers et de l'artisanat et à la chambre de commerce et de l'industrie. Après avoir réussi à empêcher Henry Brin de se représenter, d'autres imaginent pouvoir faire la même chose avec Éric Giraudier à la chambre de commerce. Ils devraient en être pour leur frais... Le rapport non définitif de la chambre régionale des comptes qui a fuité dans la presse a fait pschitt. Même les élus à la ville de Nîmes, Xavier Douais et François Courdil, qui avaient imaginé donner un coup de main à la potentielle candidature de Philippe Broche, se posent la question du véritable intérêt de la chose. Encore plus quand tout le monde sait que le maire Jean-Paul Fournier, comme le président de l'Agglo Franck Proust, soutiennent Éric Giraudier. Ils pourraient d'ailleurs être présents pour le lancement de campagne en grande pompe du président sortant prévu le 5 octobre à l'aéroport de Nîmes-Garons.

Edeis sur la touche. Il avait la banane le père Lachaud, jeudi dernier en matinée, pour la reprise du centre de formation aéronautique d'Airways Aviation Academy / ESMA par l'Institut Emmanuel d'Alzon qui proposera désormais une formation complète concernant les métiers liés à l'aéronautique. Cela concerne près de 220 élèves qui disposent de locaux tout neufs au sein de la base aérienne de Garons. Pour l'occasion, Yvan Lachaud avait invité du monde, mais a oublié peut-être l'essentiel : l'opérateur Edeis qui exploite l'aéroport. Pourtant, c'est Yvan Lachaud qui avait choisi cette entreprise quand il était à la tête de Nîmes métropole. Oui mais maintenant, ce sont les amis de Franck Proust. Et difficile d'être amis avec les amis de son ennemi.

Au SDIS, Pissas sous bonne protection. Lors du conseil d'administration du SDIS, le maire socialiste de Tresques, Alexandre Pissas, a eu le bonheur d'être renouvelé au poste de président grâce à l'appui de la présidente du Département. Mais contrairement à ses précédents mandats, il devra faire avec deux vice-présidents qui ne lui sont pas acquis. Ils étaient même carrément opposés à lui il y a un an lors des Sénatoriales. L’élue du canton de Pont-Saint-Esprit Carole Bergeri, proche de Denis Bouad, a été désignée première vice-présidente et le communiste du canton de Nîmes 3, Vincent Bouget, a été élu deuxième vice-président. Plusieurs sujets cachés sous le tapis depuis tant d'années vont donc être mis en haut de la pile. En premier lieu, la prime de feu qui représente 30% des revenus des pompiers et qui bénéficient à tous, pompiers opérationnels comme les autres. Rappelons qu'il s'agit d'une prime de risque. Deuxième sujet qui va fâcher : le nombre d'administratifs par rapport aux pompiers professionnels. Selon le décompte des élus présents au conseil d'administration, on compterait 685 pompiers professionnels pour près de 200 administratifs. Ça fait un peu beaucoup en effet...

La préfète absente pour la feria. Elle n'aura pas goûté aux joies des traditions locales et aux corridas auxquelles elle n'a jamais eu l'occasion d'assister. Non la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon est absente tout le week-end. Retenue par d'autres obligations, elle suit à distance le déroulé des festivités qu'elle a autorisé contre toute attente. Celui qui, en revanche, n'a pas manqué d'être au premier rang aux côtés du maire de Nîmes, c'est l'ancien préfet Didier Lauga. Il est tombé amoureux du département au point d'y avoir élu domicile définitivement. Il continue ainsi à profiter des traditions locales qu'il apprécie particulièrement.

Rémi Nicolas reste à sa place. Le maire de Marguerittes, vice-président à Nîmes métropole en charge des Fonds de concours, élu président du syndicat mixte Garrigues et Costières de Nîmes, et victorieux en juin aux Départementales, n'aura finalement pas de délégation supplémentaire à l'Agglomération. Ni Rémi Nicolas, ni Franck Proust ne l'avaient imaginé ainsi. Peut-être parce qu'il s'agissait en réalité du maire de Rodilhan Patrice Planes qui va prendre en charge la Smart city ? Marguerittes et Rodilhan, deux belles communes du Gard séparées par cinq petits kilomètres. Suffisant pour nous embrouiller la cervelle un dimanche...

Pécresse, mieux vaut deux fois qu'une. Le 8 octobre en soirée, le cercle Mozart du Gard présidé par l'avocat Hervé-Georges Bascou organise sa soirée de rentrée à l’hôtel Imperator. L'occasion de fêter la création d’une fédération des cercles Mozart. Pas moins de 300 personnes sont attendues. Des personnalités locales et régionales seront présentes pour écouter l'invitée d’honneur : Valérie Pécresse. La candidate de la Droite à la Présidentielle sera donc de retour à Nîmes, un mois après sa venue aux journées parlementaires des Républicains. Impossible de savoir à ce stade si Marc Taulelle sera là...

De nouvelles enseignes à la Coupole. Socri Reim, propriétaire depuis juin dernier de la Coupole de Nîmes, avance à grands pas. Après avoir présenté un dossier complet à la ville de Nîmes comprenant des améliorations en intérieur, comme aux abords du centre commercial, la société de développement commercial est en négociation avec une boutique de prêt à porter, l'enseigne Wizard Geek qui distribue notamment des produits à l'effigie du célèbre sorcier Harry Potter. Mais aussi Starbucks, déjà présente à la gare de Nîmes. Pas de nouvelle pour l'instant des Galeries Lafayette, mais le vendeur de café Nespresso pourrait débarquer dans les prochains mois...

Du plomb dans la tête. On peut pré-commander le premier livre de David Tebib, le chef d'entreprise et président de l'USAM Nîmes-Gard, dès maintenant dans les bonnes librairies. "Tout est toujours possible", c'est son nom, est édité chez Plon et a été écrit en collaboration avec Valérie Rossellini, que l'on ne présente plus dans le milieu littéraire et dans le documentaire télévisé. "Nous ne sommes pas encore dans une impasse, nous pouvons changer le cours des choses", écrit David Tebib pour qui le déterminisme social peut être contré, les trajectoires modifiées. En 40 points, le président de l'USAM démontre que rien n'est écrit d'avance et que chaque parcours peut se transformer en réussite. Pour ceux qui s'en inquiètent, rassurez-vous, il ne s'agit pas pour le Nîmois de jeter les premières bases de sa candidature à la présidentielle 2022. David Tebib pourrait en tout cas jouer localement un rôle pour un candidat. Affaire à suivre.

Abdel Samari

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