Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.10.2022 - corentin-corger - 3 min  - vu 5608 fois

COSTIÈRES STORY Les maquettes : ce qu'auraient pu être les Costières

Roger Taillibert a construit le Parc des Princes (Photo Archives municipales de Nîmes)

Jean Bousquet avec la maquette et le vrai stade des Costières (Photo Archives municipales de Nîmes)

Nous sommes à huit jours du dernier match de championnat disputé dans le stade des Costières contre Bordeaux le samedi 5 novembre à 15h, avant que Nîmes Olympique ne déménage au stade provisoire des Antonins. Après 33 ans de bons et loyaux services, cette enceinte sera détruite et reconstruite d’ici 2026 sur le même emplacement mais avec une orientation différente.

Pour rendre hommage à cette enceinte mythique qui évoque forcément des souvenirs à tous les Nîmois et supporters des Crocos, Objectif Gard vous propose une saga exceptionnelle déclinée chaque jour à 9h et intitulée Costières Story. Place au cinquième épisode avec la présentation des différentes maquettes du stade des Costières qui n'ont pas été retenues à l'époque. Pour ce concours d'exception, 45 architectes ont candidaté. Des noms plus ou moins connus, plus ou moins locaux mais quelques étonnantes surprises à la clé. Vous connaissez le vainqueur, même si son projet original comprenait une tribune couverte, dernière les buts. Voici les autres projets qui avaient été présélectionnés.

Le stade proposé par Gérard Grandval (Photo Archives municipales de Nîmes)

Gérard Grandval, architecte parisien, chevalier des Arts et des Lettres et Prix de Rome 1961, s’est lancé dans la bataille nîmoise. Peintre et designer, il a proposé une maquette et était entouré par 15 personnes, deux ingénieurs et trois architectes. Comme références, il avait à son actif une mission de faisabilité de l’aéroport d’Alger, 600 logements à Créteil et une étude du Palais des sports de Puteaux. Sa production pour le concours nîmois était quelque peu simpliste et dénuée de sens dans un midi de la France où une paire de tribunes abritées fait toujours son effet !
Cabrière et Taillibert, l’association nîmo-parisienne aurait pu payer… Hélas non, le stade des Costières n’a pas pu ressembler au Parc des Princes. Roger Taillibert a remporté le Grand prix national d’architecture en 1976, il est commandeur des Arts et des Lettres. Il présentait ici l’un de ses derniers projets mais il avait notamment construit le stade olympique de Montréal, le stadium Nord de Villeneuve-d’Ascq et surtout le Parc des Princes où évoluent encore les stars du PSG. Guy Cabrière, Nîmois, avait quant à lui déjà construit le petit village des Hauts de Nîmes. Le projet réunissait neuf architectes, deux métreurs, six secrétaires et un bureau d’études techniques.

C'est donc le projet de Vittorio Gregotti qui a été retenu avec au départ une tribune supplémentaire couverte (Photo Roger Ricaulx / Archives municipales de Nîmes)

Le grand vainqueur, l’Italien Grand prix international de la 13ème triennale de Milan en 1964, Vittorio Gregotti, accompagné du Nîmois Marc Chausse, s’en sort avec les honneurs mais a dû modifier les plans initiaux. Trop coûteuse la petite tribune couverte ? Oui selon les dires du maire de l’époque, Jean Bousquet. Un projet de 50 personnes, 30 architectes, deux sociologues et 20 ingénieurs pour plus 33 ans de durée de vie. Gregotti avait fait le stade de Gênes, le stade olympique de Barcelone. De son côté, Marc Chausse avait réalisé la grande tour BRL à Nîmes.

Confino-Duval avait déjà réalisé la chambre des métiers à Alès (Photo Archives municipales de Nîmes)

Le projet Confino-Duval évoque une certaine ressemblance avec le stade d’Istres (Parsemain). François Confino s’installe dans le Gard en 1978, Jean-Pierre Duval est déjà Nîmois. Le duo a déjà œuvré dans le Gard puisqu’il est à l’origine de la chambre de métiers du Gard à Alès mais aussi de la bibliothèque de Digne. Cependant, aucune référence sportive n’est à mettre au crédit du tandem local. Depuis, Duval a répondu à de nombreux appels d’offres et a réalisé des équipements culturels, scolaires, universitaires, administratifs, des logements collectifs et des œuvres d’art.

Hervé Gabourdès était un architecte nîmois (Photo Archives municipales de Nîmes)

Enfin, le projet mené par Hervé Gabourdès, Nîmois soutenu par des Bordelais et des Toulousains, n’est pas sans rappeler le stade de nos très chers voisins héraultais de Montpellier. Le groupement donne à l’époque des références telles que la construction du vélodrome couvert de Bordeaux, des courts de tennis à La Plagne ou à Marignane. Un peu court. En 1998, Hervé Gabourdès a alors 46 ans. Ancien président de Cobaty Nîmes, il habite toujours à Nîmes lorsqu’il disparaît avec son épouse et leurs deux enfants dans l’accident d’un avion de la Swissair, au large du Canada…
Corentin Corger

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